Accro

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Résumé : Deux adolescents distancés à cause de la drogue et de l'alcool. Un accro qui risque bien de changer d'addiction et une altruiste déterminée à devenir sa « distraction » si ça peut le sauver de ce tourment.

Entre Hélio et moi, cela a toujours été une amitié précaire. Nous avions tout deux notre groupe d'amis mais en dehors c'était mon voisin et mon meilleur ami. Oui, c'était. À l'époque nous nous disions tout, se retrouvant dans le champs derrière chez nous pour jouer de la guitare et parler jusqu'à pas d'heure et puis, petit à petit, grandissant, Hélio avait vu sa popularité croître et son groupe d'amis s'agrandir et depuis, nous ne faisions que nous croiser en sortant de chez nous, s'échangeant un regard de temps en temps.

Je regrettais notre enfance, je regrettais nos moments de complicité et nos fous rires sur tout et n'importe quoi. Au début, mes parents me demandaient pourquoi il ne venait plus souper ou jouer chez nous mais ils ont fini par se résoudre à mon silence et abandonner l'espoir de comprendre la fin de notre amitié.

- Tu viens à la fête d'Arnaud ce soir ? Me demanda Marion, une amie assez proche qui connaît tant de monde qu'elle arrive à se glisser dans n'importe quelle fête.

- Bien sûr qu'elle vient ! Obligée ! Ça fait des semaines quelle nous sort la même excuse : « Je ne peux pas mes parents m'ont demandé de garder mon cousin. » m'imita Amélie, cette fille totalement déjantée mais toujours là pour vous faire rire.

- Ok, ok, m'avouai-je vaincue. Je viens.

Les deux filles se tapèrent dans la main avec un sourire entendue.

- Par contre, vous ne me touchez plus avec vos pinceaux ! Elle firent la moue. Ha non ! Pas de maquillage !

- Tu ne veux pas te faire belle pour ton beau Elio ? Genre tu pourrais le ramener chez toi après en le tirant par la cravate, l'attacher à ton lit... Le sourire en coin et le regard entendu d'Amelie me fit rire.

- Hé ! Je suis pas une violeuse sadomasochiste, on se calme ! M'écriai-je.

- Avoue que tu le kiffes ! On te voit le regarder et en plus il te regarde tout le temps en mode commando. Continua Marion.

- Ouais il te zieute chaque fois que tu croises son chemin ! Affirma Amélie.

Je devais sans doute rougir à ce moment là et pour le cacher je détournai le visage pour les camoufler, arrachant ainsi des rires entendus entre mes deux amies.

C'est donc ainsi que je me retrouvai le soir même devant la grande maison d'Arnaud. La fête battait déjà son plein ; des gens ne marchaient pus droit, des filles s'accrochaient désespérément au cou de garçons qui ne semblaient plus dans leur état normal. C'était ça les fêtes de nos jours ; de l'alcool, de la drogue et d'autres trucs du genre. Je regrettais les années cinquante sans les avoir connues mais ma grand-mère me racontait souvent leurs fêtes tous bien habillés, les garçons invitant les filles à danser sans oublier qu'ils leurs offraient une broche pour officialiser leur relations, c'était tellement romantique ! Et oui, je sais, je fais parti de ces filles fleur bleue au coeur d'artichaut qui sont amoureuse de l'amour.

- Pssssst Ali. Je me tournai vers Marion qui me fit un signe de tête pour me montrer quelqu'un. Je me retournai pour découvrir Elio aux côtés de Romane une de ses « amie » qu'il ramène régulièrement chez lui, je ne veux même pas imaginer ce qu'ils y font. Elio a plongé dans la drogue depuis quelques temps avec ses nouveaux « amis » si l'on peut les appeler comme ça.

Marion et Amélie m'entraînaient vers des gens qu'elles connaissaient, me présentaient avant de me tirer vers quelqu'un d'autre à chaque mec elles me demandaient comment je le trouvais. Je ne voulais pas sortir avec quelqu'un pour sortir avec quelqu'un. Et oui, j'attends le grand amour, celui qui fera battre mon cœur et qui me réchauffera toute entière. Je cherche l'homme d'une vie, l'homme qui ne laissera personne derrière lui pas un garçon prêt à me lâcher pour une plus jeune ou une plus belle.

L'amour n'a pas de genreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant