Animosité

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Résumé : Deux rebelles en pleine « guerre » scolaire, ou simplement deux esprits qui marchent comme des aimant, s'évitant jusqu'à ce qu'ils se collent ensemble, pour toujours.

- Je t'aime chérie. Murmura ma copine à mon oreille.
- Tu sais bien que moi aussi bébé. Lui susurrai-je en retour.

- He les deux tourterelles là-devant, passez nous vos histoires de guimauve, là j'essaie de me concentrer sur ce fichu bouquin ! Nous cria Leonardo du siège derrière, m'opprimant les tympans presque jusqu'à une implosion. Le bus, remplit par notre classe, nous ramenait d'une pièce de théâtre au cœur même de celui de Paris. Je ne vais pas vous mentir, je me suis bien enmerdée alors j'ai passé les deux heures du spectacle à lancer du pop corn sur le jeune homme qui venait de me le rendre à travers une pique sur mon couple, mais je ne vais pas m'arrêter à ça. Je me mis à genoux sur mon siège afin de le regarder en face.
- Parce que tu te concentres toi ? Depuis quand tu sais lire ? Lui balançai-je à la figure, je vous jure que même le prof esquissa un sourire.

- Très drôle Ellie. Il se renfrogna tout de même en se rapetissant dans son siège, j'en fus presque étonnée, je suis habituée à ce que Leonardo me renvoie sans cesse ses piques. Comme un jeu de balle ou on l'a renvoyait dans le camps ennemi pour qu'il nous la renvoie, et ce, jusqu'à la fin de la guerre, si une fin existe.

Nous sommes considérés comme les deux "rebelles" de notre classe voir de notre école, enchaînant bêtises et cascades sans oublier nos légendaires disputes et notre guerre incessante, ça a souvent tendance à finir dans le bureau du directeur ou en mot dans le carnet. Je me rassis donc correctement, le voyant se plonger à nouveau dans son roman sans rien ajouter en plus.

Lorsque le bus se parqua devant le vieux bâtiment qui nous sert d'établissement scolaire ma copine m'entraina à sa suite vers la sortie de cette maudite boite de conserve sur roues. Elle m'embrassa pour ensuite me serrer dans ses bras, et me crier un "à lundi" avant de courir vers la voiture de son père qui stationnait quelques mètres plus loin, traînant sa valise beige derrière elle. Je soupirai, elle allait me manquer durant ces deux jours de week-end alors que nous venions de passer cinq jours collées ensemble de l'autre côté de la Manche, à Londres.

- Tu rentres à pied ? Je me retournai vers la voix que je connaissais si bien, Leonardo.

- Comme d'habitude... soupirai-je, mes parents n'ont pas le temps de poser congé pour moi comme d'autres le feraient pour « la prunelle de leur yeux » ou « «le sang de leur sang ». Et c'est ainsi que je suivis mon "ennemi scolaire" vers notre quartier commun discutant de tout et de rien comme à notre habitude. Il me laissa devant chez moi pour se diriger vers son propre chez lui, la maison d'en face.

Le lundi suivant je me réveillai de bonne humeur, j'avoue que revoir ma belle m'embaumait le coeur et puis on avait qu'à laisser croire qu'on détestait l'école, nous, les jeunes, mais au fond les cours riment avec amis, rigolade et souvenirs d'enfance. Sans l'école je ne saurais dire si j'aurais des amis étant plutôt une solitaire et surtout... une recluse qui préférait le confort de sa chambre à la dureté de la vie réelle.

Mes parents étaient déjà à l'hôpital sûrement en pleine opération complexe qui leur rapporterait un bon pactole et mon unique grande soeur vivait sur le campus de son université à des kilomètres du trou perdu qu'est ma ville. Ainsi, je profitai du silence matinal pour prendre un bon petit déjeuné. Empochant l'argent que mes parents m'avaient laissé pour mon dîner et mon portable, je n'avais plus qu'à chopper mon sac de cours dans l'entrée et à fermer la porte derrière moi. Leonardo était déjà là, adossé à la barrière, cigarette aux lèvres.

Le trajet se fit en silence jusqu'à la cours où nous rejoignîmes les dernières années comme nous, on salua tout le monde jusqu'à ce que Mary, ma petite amie me saute dessus de son éternelle bonne humeur matinale qui fit rire tout le monde. Je crus tomber sous son poids mais finis par crier lorsqu'elle tira accidentellement mes longues boucles noires en redescendant de son perchoir.

L'amour n'a pas de genreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant