It's a match

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Histoire un peu spéciale puisqu'elle est pratiquement vraie (j'ai changé quelques prénoms et l'exactitude des dialogues n'est pas forcément approuvé ahah)  alors si tu passes par là ****** ne m'en veux pas d'avoir raconté notre rencontre XD  P.S. Les dialogues sont en allemand et quelques-fois en suisse-allemand alors si vous ne comprenez pas (mais vu mon niveau d'allemand, ça devrait être assez clair ahah) n'hésitez pas à demander !

Dimanche, 5h30 "Mais les gars, je peux pas ! Il est cinq heures du mat', je suis déjà pas fraiche, j'ai pas dormi depuis deux jours et je dois rentrer chez moi pour neuf heures. Si je bois ça je vais me faire défoncer par mes parents !" Le sourire entendu de Marion, Nina, Quentin et Maxime ne font que confirmer mes doutes ; c'est un coup monté. Ils savaient qu'à cette heure-là je ne pouvais pas me permettre de boire encore 5 shots de trojka verte alcoolisés à quinze pour-cent alors ils m'avaient réservé un gage que je ne pourrais refuser. "Bon, balancez votre idée pourrie." soupirai-je en les maudissant d'avance. "Tu dois t'inscrire sur un site de rencontre hétéro et y rester pendant deux semaines !" J'écarquillai les yeux et ouvris la bouche sans trouver quoi que ce soit à répondre, je n'avais pas le choix si je ne voulais pas m'attirer les foudres de mes parents...

Dimanche, 12h47 Je peinai à ouvrir les yeux et lorsque j'y arrivai enfin, mes pupilles se dilatèrent, agressées par la lumière, ma très chère et si tendre mère venait d'ouvrir les rideaux d'un geste brusque avec un "Debout !" qui m'agressa les tympans.

- Maman... je dors. Soufflai-je en déchirant mes lèvres sèches et jusqu'alors collées l'une à l'autre ; l'alcool et moi ça ne fait pas bon ménage, je tâcherai de m'en souvenir à l'avenir.

- On dort la nuit et il est déjà treize heures alors bouge-toi, t'as encore des devoirs il me semble. Mes membres ankylosés par mon état brumeux me firent grimacer. Enfin sur pieds, je vacillai sous le regard suspicieux de ma mère. Tu m'avais dis que tu ne boirais que quelques bières, tu n'as pas dix-huit ans je te rappelle.

-Je n'ai bu que quelques bières, je me suis simplement levée trop rapidement, c'est bon maman. Après l'avoir bannie de ma chambre, je soupirai et me recouchai, on ne me verra plus jamais avec un verre d'alcool dans les mains, promis juré. Enfin bon, je dis ça après chaque fête... 

Lorsque mon regard se porta sur mon portable, la soirée me revint enfin, merde, le site de rencontre ! Je me saisis rapidement de mon téléphone et entrai mon code arrivant directement sur le site en question ; Lovoo. huitante notifications ?! Mais je ne me suis fait un profil qu'à six heures ce matin même !

J'ouvris l'application avec appréhension, ayant déjà une très mauvaise estime de ce genre de site. Dix messages et septante-sept "match". Qu'est-ce que c'est que ça encore ? Autant je connaissais les like et les vues mais les matchs ? J'allai sur safari et tapai ce mot dans la barre de recherche. Ne trouvant rien, je me redirigeai vers mon très cher ami ; le traducteur. Je passai les mots qui ne voulaient rien dire dans mon contexte tel que : allumette, jeu, concours ou combat pour tomber sur une liste de mots qui me semblaient plus appropriés. Rencontre, ressemblances, adéquations. C'était donc ça, les gens nous matchaient quand ils pensaient qu'on se ressemblait ou qu'on pourrait former une adéquation donc une paire ?

Je passai rapidement les messages qui disaient tous la même chose "salut, ça va ?" Certains tentaient des variantes tel que "Que fait une si jolie fille sur un site de rencontre ?", je levai les yeux devant certains messages afin d'éviter de me brûler la rétine sur leurs fautes d'orthographe. Je retournai ensuite sur les matchs que j'avais eut pour confirmer mes intuitions, les gars étaient vraiment désespérés ici.

Je découvris ensuite la petite pastille en forme de cartes qui proposaient de faire ses choix, je m'y mis alors me disant que je n'avais rien à perdre. Enfin bon, à partir d'une vingtaine de mecs que j'avais fait coulisser vers la gauche j'allais désespérer et puis, ô miracle, je tombai sur une photo d'un mec pas mal. Un garçon nommé Camille, un très beau blond musclé avec énormément de charme et une mâchoire carrée qui ferait saliver n'importe qu'elle fille...  enfin pas moi, je préfère les traits fins et les corps aux belles courbes des filles mais si j'avais été hétéro je pense que c'est avec un garçon comme lui que j'aimerais me promener dans la rue. Je jetai un coup d'oeil sur son profil et fus étonnée de voir qu'il avait effectivement pas mal de ressemblances avec moi. Son livre favori était le même que le mien ; Bel ami de Guy de Maupassant et son registre de musique était aussi les années 60. Je finis par cliquer sur le coeur vert, un minuscule sourire aux lèvres.

L'amour n'a pas de genreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant