- C'est bon les gars vous pouvez y aller ! On se revoit la semaine prochaine !
Fin d'entrainement, fin de semaine et début du week-end, que peut-on rêver de mieux ? Ainsi, après ces derniers mots du coach, on se dirigea tous vers le vestiaire et les douches afin de soulager nos muscles engourdis et douloureux.
Comme à mon habitude je trainai le pas, laissant passer les autres et faisant même mine de refaire un lacet alors que je vais enlever mes chaussures d'ici quelques minutes. En entrant dans le vestiaire je me dirigeai dans mon coin et ouvris mon casier, me plongeant dans une admiration soudaine pour se qui s'y trouvait. Puis, m'asseyant sur le banc, je me lançai dans la lente tâche de défaire mes lacets, enlever mes chaussures et me masser les chevilles, m'enfermant dans ma bulle et oubliant intentionnellement le chahut que faisaient les autres à côté. Je vis leurs pieds défiler devant moi, Jayden me laça même un : "bouge toi Noah, on dirait un grand-père !" ce auquel les autres répondirent par des rires franches. Je fis mine de rire aussi alors qu'au fond je n'osais juste pas relever les yeux.
Je me relevai enfin, les entendant tous discuter sous la douche et me déshabillai, rangeant soigneusement mes affaires de rugby dans mon casier pour le lundi suivant, quand soudainement j'entendis le bruit se rapprocher, ils avaient déjà fini ?! J'enroulai précipitamment une serviette autour de mes hanches et sortis mon shampoing de mon casier, je me dirigeai alors vers les douches et les croisai en route. Cette fois, ce fut Léon qui m'adressa la parole me prévenant qu'ils buvaient tous un verre au Coffee Liars et je dus lui assurer que je les y rejoindrais pour qu'il me laisse enfin passer. J'attendis de n'entendre plus aucun bruit dans le vestiaire pour entrer dans les douches. J'accrochai ma serviette et pus soupirer, encore une fois, c'était passé, pas de problèmes ni au niveau de mes joues qui avaient toujours leur couleur normale, ni au niveau de mon entrejambe qui était toujours du même "volume". Même face aux corps musclés de mon équipe. Même face à leurs torses dégoulinant encore de leur douche récente. Même face à leurs entrejambes volumineuses pour certains. je me tournai face au mur pour prendre ma douche puis souris dans le vide imaginant le prix que paieraient certaines filles pour être à ma place. L'eau chaude dégoulinante sur mon corps déjà courbaturé, je sursautai en sentant soudain quelque chose effleurer ma fesse et lorsque deux mains se posèrent de chaque côtés de mes hanches je m'arrêtai de respirer, vraiment.
- Je savais bien que tu serais encore là. Susurra une voix que je ne connaissais que trop bien, Louis. mon meilleur ami. Mon crush. Mon amour secret. Celui qui faisait faire des loopings à coeur. Celui qui par des gestes pourtant innocents me causaient souvent des problèmes... volumineux et qui me faisait perdre ma voix.
Ses doigts caressèrent mes hanches avant de s'aventurer sur mon ventre et d'y faire des arabesques, doucement sous l'eau qui coulait encore et malgré le savon qui roulait lentement le long de mes courbes. Je n'osais plus bouger et ma respiration se fit plus rapide, j'entrouvris les lèvres pour tenter de respirer correctement mais son souffle dans ma nuque m'en empêcha encore. Allai-je vraiment mourir d'asphyxie ou d'un arrêt cardiaque à seulement dix-sept ans ? Je ne l'espérais-pas, ça ferait tâche dans le journal local.
- Je... enfin... Lou ? Qu'est-ce que... toi... pourquoi... t'es là ? Okay, j'avais à peu près construit une phrase correcte, ne restait plus qu'à apprendre l'ordre des mots dans une phrase maintenant. C'est pas compliqué pourtant non ? Sujet, verbe et complément ! Rhaaaaa foutu cerveau embrumé par son odeur si sensuel, si exotique et pourtant si... aaaah ta gueule sale conscience à la con.
- Au début j'ai vraiment crus que t'étais timide, pudique, renfermé et puis j'ai porté un peu plus d'attention sur toi... t'assumes juste pas n'est-ce pas ? Je fermai les yeux, mes jambes tremblaient, il avait sa tête sur mon épaule et je crus me faire transpercer de milliers de petites aiguilles où il me touchait, ses cheveux effleurèrent ma tempe, je sentis leur douceur juste avant que l'eau ne les fasse s'aplatir tout comme les miens. Je respirai lentement n'osant pas répondre. Que répondre de toute manière ? Oui, j'étais un putain de gay qui n'assumais pas d'être amoureux de son foutu meilleur ami. Qui ne contrôlais pas ses putains de réactions et qui devait toujours aller se réfugier dans de foutus toilettes ? Non, décidément, je ne pouvais pas répondre ça.
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L'amour n'a pas de genre
RomanceTout est dit dans le premier chapitre nommé « informations » Préventions : histoires G&B G&G B&B Première publication ; 23 décembre 2019 1k de vues ; 1er janvier 2020 2k de vues ; 27 mars 2020 3k de vues ; 21 juillet 2020 4K de vues ; 25 décembre 2...