Chapitre 44

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Bonjour à tous et à toutes ! Je suis désolée que mes publications soient aussi espacées. En ce moment, je ne vais pas très bien et la motivation me manque pour tout, même pour écrire. Mais rassurez-vous, je n'ai absolument pas l'intention de laisser tomber l'écriture, j'en ai besoin. Voici donc le chapitre 44 ! On arrive à la fin de l'histoire et après, comme je l'ai promis, je finirai le livre "Après Lui". N'hésitez pas si vous avez des propositions d'histoires pour la suite !

Voilà, bonnes vacances à tous et bonne lecture !

A peine sa phrase achevée, elle sentit les mains de Joris se crisper sur sa taille. Immédiatement, elle ramena ses genoux à elle, angoissée à l'idée de retrouver l'homme sanguin qu'elle avait pu entrapercevoir en lui avouant des aspects de son passé. Joris, sentant son angoisse et comprenant qu'il en était la cause, s'efforça de calmer la vague de fureur qui montait en lui. Il avait encore la marque sur sa main de la fois où il avait frappé le mur. Savoir qu'elle avait peur de lui lui était insurmontable. 

-Je ne vais pas m'énerver. Détend-toi.

-...Tu dis ça uniquement pour me rassurer, dit-elle avec un petit sourire.

Elle savait aussi bien que lui qu'il ne maîtrisait pas grand-chose. A force, la jeune femme avait appris à le comprendre et à déceler ses expressions. Elle agrippa sa main et, au milieu du silence, s'employa à suivre les lignes que formaient les plis de sa peaux cornée. Cela eut pour effet de calmer immédiatement la fureur de l'homme.

Une larme tomba sur sa main immense. Une larme de soulagement après cette terrible frayeur. Elle prenait conscience petit à petit que Joris était revenu auprès d'elle. L'homme l'interrogea du regard sur la raison de ses pleurs mais fut vite apaisé en apercevant un petit sourire assuré.

-Tu tombes de fatigue et la nuit est déjà bien entamée. Endors-toi, je serai là quand tu te réveilleras.

Il déposa un chaste baiser sur ses lèvres avant de rabattre les couvertures sur ses épaules froides. Marie détestait l'air froid qui remplaçait la chaleur de son torse. 

-Et Wesley ? se releva-t-elle brusquement.

-Il est trop tard pour le rattraper. Mais cesse de t'inquiéter, je vais prévenir les autorités et il ne résistera pas longtemps. 

Marie frissonna en sentant l'animosité dans sa voix à l'évocation de Wesley. Elle hocha simplement la tête, n'ayant d'autre choix que de lui accorder sa confiance.

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-Tu mens ! criait Charlotte au travers du combiné. Il m'a dit qu'il partait en voyage d'affaire à Londres. Qu'irait-il faire en Grèce, pour en plus menacer Marie ? Tu vois Wesley faire ça !?Je l'ai eu au téléphone ce matin même et il m'a assurée qu'il serait là après-demain.

-Je sais que c'est dur à entendre mais laisse-moi parler s'il-te-plaît, la coupa-t-il, agacé. J'ai enfin réussi à identifier l'homme qui s'est attaqué à Marie sur une des caméras de surveillance. Il a dû oublier d'en neutraliser une. Et il me semble bien qu'il s'agissait de Wesley. 

Son silence lui confirma que sa sœur commençait à douter de son mari. Mais même si ce que l'homme lui révélait allait bouleverser toute sa vie ainsi que celle de ses enfants, il était impensable de le lui cacher. Il voyait d'ici ses lèvres trembler, comme elle le faisait pour s'empêcher de craquer.

-Ecoute, je vais t'envoyer l'image et tu verras toi-même. Je... Je suis vraiment désolé, Charlotte. Je sais que tu l'aimais vraiment, se pinça-t-il les lèvres.

Charlotte, à l'autre bout du combiné, raccrocha et attendit le son caractéristique d'un nouveau mail. Lorsqu'elle vit apparaître l'image dans un nouvel onglet, ses larmes se mirent à couler sans qu'elle n'en ai conscience. Elle refusait d'y croire. Sa main trembla lorsqu'elle manœuvra pour agrandir l'image. Mais elle savait déjà que c'était vain : elle reconnaissait sa silhouette caractéristique. Wesley... Comment a-t-il pu lui faire ça !? Menacer la copine de son frère, depuis combien de temps cela durait-il ? Combien de signes avait-elle manqués ? Plus les minutes passaient et plus elle prenait conscience de ce que cela impliquait. Il allait sans dire qu'elle refusait désormais de vivre sous le même toit que lui. Et elle devra entamer les procédures de divorce. 

Et leurs enfants, Tom et Juline ?

De fureur et de tristesse, elle envoya au sol tout ce qui reposait sur la table. Ses forces la quittèrent et elle s'écroula au sol, affublée de sanglots. 

Ses enfants, alertés et réveillés par le bruit, se rapprochèrent timidement de leur mère. Ils n'avaient pas l'habitude de la voir aussi démunie. 

-Maman ? Où il est Papa ? demanda Juline, sa peluche coincée sous le bras.

La jeune femme attira ses deux enfants dans ses bras, les serrant contre elle. Ils étaient désormais tout ce qu'il lui restait.

-Les enfants... Maintenant, nous devrons apprendre à faire sans Papa. 

Charlotte s'endormit dans le minuscule lit de ses enfants, épuisée par sa crise de larmes. Mais au matin, un nouveau doute l'envahit. Les révélations de son frère lui avaient appris qu'elle ignorait beaucoup d'aspects de son mari. Qu'est-ce qui lui prouvait qu'il ne lui cachait pas d'autres choses ? Elle sortit de la chambre sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller ses enfants déjà choqués. 

Wesley lui interdisait l'accès d'une seule pièce de la demeure : son bureau toujours fermé à clé. Mais à présent, cela ne tenait certainement plus. A l'aide d'un crochet, elle déverrouilla la porte et pénétra dans son antre. Un désordre sans nom. Elle ignorait ce qu'elle cherchait exactement. Mais elle trouverait.

Au bout d'une demi-heure d'effort, un papier attira son attention au fond d'un tiroir. Son sang se glaça. D'une part, elle se félicitait d'avoir écouté son instinct car, sans cela, Charlotte n'aurait jamais fait cette affolante découverte. D'autre part, elle avait beau réfléchir à ce que Wesley pourrait bien faire de ce produit, elle nageait dans l'incompréhension. 

Un souvenir s'infiltra dans son esprit. Il lui parut bien dérisoire par rapport à la situation qu'elle vivait. Le Club du Mardi  d'Agatha Christie. Une nouvelle qu'elle avait lue il y a des années ! Pourquoi ce souvenir qui resurgissait maintenant ? Son inconscient voulait lui dire quelque chose...

Puis tout s'éclaira. Son corps se mit à trembler et elle s'empressa de taper le numéro de son frère. Appel qui demeura vain. Elle n'avait pas d'autre solution : elle devait appeler Marie. Elle était la seule à pouvoir agir sur place.

-Est-ce que Joris est avec toi ? cria-t-elle dans le combiné, au comble de la panique, une fois que la jeune femme eut décroché.

-Charlotte, c'est toi ? retentit la voix de Marie. Non, il vient de regagner le continent. Je suis vraiment désolée pour...

-Retrouve-le ! la coupa-t-elle. Wesley veut le tuer, j'ai trouvé une commande de cyanure dans son bureau ! 

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