Marie s'assit sur le lit, anéantie, ne sachant que faire. Les larmes coulaient sans qu'elle ne s'en rende compte. Son grand-père était celui qui l'avait aidée à se reconstruire après son accident de voiture qui avait coûté la vie de son mari. Qui l'avait aidée à surmonter la perte de sa voix, l'obligeant à arrêter le chant. L'unique personne de sa famille qui ne l'avait jamais faite souffrir et protégé du mieux qu'il pouvait. Même si elle ne lui avait pas raconté l'intégralité de ce que lui avait fait subir Yahn, elle s'était confiée à lui sur son enfance avec ses parents. Lorsque ceux-ci l'avaient abandonnée, Carl a tenté de les en empêcher et c'est en voyant ses efforts vains qu'il a définitivement coupé les ponts avec sa fille et son gendre.
La jeune femme se passe la main sur le visage, perdue et tremblante de peur. Paula la saisit par les épaules, geste bien dérisoire mais malgré tout réconfortant.
-Allons, mon enfant... Je n'ai pas plus d'informations mais je suis certaine que ce n'est pas si grave.
Marie secoua la tête, terriblement angoissée à l'idée de perdre son grand-père. La mort avait été tellement omniprésente dans sa vie qu'elle la voyait et l'imaginait partout. Devant son désarroi et se sentant impuissante, elle s'éclipsa hors de la chambre.
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-Bien, alors nous concluons comme ça, dit Joris en serrant la main du propriétaire d'une importante entreprise.
-Je vous remercie de l'offre généreuse que vous nous faites, renchérit le gros homme, tout sourire.
-Je vous en prie, je compte également sur vous.
La secrétaire fit sortir les entrepreneurs de la salle de réunion tandis que Joris retournait dans son bureau, satisfait de l'affaire qu'il venait de conclure. Depuis qu'il avait emmené Marie en Grèce, sa vision de son travail avait considérablement changé. Avant, sa vie tournait toujours autour de son travail. Les voyages d'affaire et les réunions rythmaient ses journées et n'avait pas de temps pour quoique ce soit d'autre. Ou plutôt, il n'en prenait pas le temps. Les femmes, des jeux... Rien ne l'intéressait. Et voilà qu'à présent, il coupait court à des réunions pour rentrer plus tôt à la villa retrouver Marie. Il ne parvenait plus à se concentrer, tant la jeune femme envahissait son imagination. Son portable sonnant tira l'homme de ses pensées. "Paula" lut-il avec étonnement.
-Oui Paula ? Tout va bien ? s'inquiétait-il déjà.
-En fait... Il y a un problème.
Joris perdit tout de suite son sourire. Au fil des paroles de la vieille dame, son expression se raidissait.
-J'arrive dans un quart d'heure, s'enquit-il une fois qu'elle lui ait raconté à propos de Carl.
Il la retrouva en larmes, en train de faire les cent pas dans sa chambre. Son cœur se serra en la voyant tellement en détresse. La vie ne l'épargnerait-elle donc jamais ? En le voyant, elle courut se blottir contre lui tandis qu'il tentait vainement de la rassurer.
-Ne t'inquiète pas, ma puce, ce n'est peut-être rien... Je vais me renseigner et, si besoin, tu rentreras le voir.
Elle hocha la tête en ravalant sa salive, l'angoisse la minant. L'homme, en ligne avec l'hôpital, devint blême en entendant le rapport sur l'état de santé de son grand-père. Les choses étaient plus graves qu'il ne le pensait. Apparemment, il avait chuté d'une échelle en effectuant son travail de garde-forestier. Joris, hésitant, revint à la pièce dans laquelle se trouvait Marie. Comment allait-il pouvoir lui annoncer une telle nouvelle ? Elle était tellement fragile...
Bonjour à toute ! Chapitre vraiment très court, je suis désolée. J'ai préféré le publier même s'il n'est pas passionnant : c'est mieux que rien, je sais que vous vous impatientez. En ce moment, je n'ai pas beaucoup d'inspiration mais j'espère bientôt revenir à un rythme plus régulier.
Encore désolée, je vous promets que les prochains chapitres seront plus intéressants et plus long !

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Attraction
RomanceSon carnet et un crayon, voilà les deux objets que Marie a toujours en sa possession. Avec son grand-père Carl, elle vit au fond d'une forêt perdue, en Bretagne. Timide, elle fuit les habitants du village voisin. Et pour cause : son mutisme forme un...