Notre Amour...

84. Pardon

Évidemment Zack me suit d'assez près pour que je ressente son aura charismatique et que je perde toute confiance en moi après l'avoir nargué au téléphone.

Devant ma porte, ma main tremble tellement que la clé refuse de rentrer dans la serrure. Il se rapproche alors et attrape ma main pour m'aider, en plus d'attraper mon sac.
Mon cœur est complètement sous le charme et fait disjoncter mon cerveau qui le laisse entrer.

À peine rentré qu'il se presse pour ranger les boîtes dans le frigo. Je m'approche de lui et m'appuie contre un des plans de travail.

- Je te préviens, il est hors de question que cette fille fasse partie de la coloc'.
- Je lui dirai.
- Non! Ne retourne plus la voir.

Je m'échappe de la cuisine et fonce vers la chambre pour ranger mon manteau et mes chaussures. Quelques secondes plus tard, il me rejoint débarrassé de sa veste et affiche un air nonchalant. Qu'est ce qu'il m'énerve à afficher ce self-control permanent. Néanmoins, je sens bien que ses yeux le trahissent et affichent une forte envie de se rapprocher de moi.

- Dylan s'en chargera alors, n'en parlons plus. Je ne veux pas que l'on reste là dessus.

Je m'allonge dans mon lit en envoyant valser mon jean au sol, dos à lui. J'entends ses pas contourner le lit et il s'assoit en face de moi contre le mur.
Nos regards se croisent et s'ancrent. Je tends la main vers lui et attrape la sienne pour la mener à mes lèvres et y déposer un baiser, les yeux humides.

Il se lève alors et vient me prendre dans ses bras dans le lit. En position petite cuillère, je somnole tout en caressant sa main de mon pouce.

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Lorsque je me réveille, mon nez est enfouie dans les pectoraux de Zack qui a retiré son t-shirt, sûrement parce qu'il avait trop chaud. Mes joues rougissent immédiatement et je lève les yeux vers lui.

Il est toujours endormi, les paupières closes et le visage bien plus serein que tout à l'heure. D'ailleurs je me sens mieux également depuis que j'ai retrouvé ses bras.

Je me tortille délicatement pour ne pas le réveiller et m'échappe de son étreinte.
Dans la cuisine, je me sers un grand verre d'eau et le bois d'une traite. En me baladant dans l'appartement, je remarque qu'il fait déjà nuit et que Rob est passé par là. En effet, mon meilleur ami m'a laissé un petit mot sur le comptoir:
« Je dors chez Luke ce soir, les rouleaux de printemps ont l'air délicieux, on vous en a laissé quelques uns, bon app! Profitez bien! »

Un petit dessin à côté nous représente moi, Zack, Rob et Luke en bonhomme en bâton signé par Luke. Je souris et attrape le papier pour aller le mettre dans mon carnet dans mon bureau.

Zack bouge et ouvre les yeux pour identifier ce qui vient de troubler son sommeil.

- Hayleen?

Je le regarde, l'ignore puis pars dans ma cuisine.
Je sors les boîtes de nems, de rouleaux de printemps et d'onions rings et les mets au micro-onde.
Zack arrive quelque seconde plus tard en s'étirant, la trace de l'oreiller sur sa joue, comme si il n'avait pas dormi aussi bien depuis un moment.

Je lui tends une assiette contenant plusieurs aliments différents et m'installe confortablement dans le canapé devant un film quelconque.
Zack me rejoint et s'assoit à l'autre bout du canapé.
Nous mangeons dans le silence, même si je rêve de lui dire que sa recette est délicieuse.

Toujours en culotte, je commence à frissonner et décide de me lever en emportant les deux assiettes dans l'évier puis en allant dans la chambre. Je me couche directement en retirant mon soutien-gorge et enfilant le t-shirt de Zack qui traînait sur ma chaise. Son odeur a quelque chose de rassurant dont je ne peux me passer pour l'instant.

Son aura entre d'ailleurs dans la pièce, il éteint la lumière et se déshabille. Je ne bouge pas mais me laisse faire quand il me prend dans ses bras.

- Zack.. murmurais-je.
- Mon amour..

Je me tourne vers lui et l'embrasse comme si je manquais d'air et qu'il l'était la seule source d'oxygène dans la pièce.
Mes mains ébouriffent ses cheveux pendant qu'il m'arrache presque mes vêtements sauvagement. Je mords ses lèvres pendant qu'il tire sur l'élastique de ma culotte pour me l'enlever en grognant.

J'inspire longuement dans sa chevelure pendant qu'il lèche mon cou et le couvre de baisers.

Nus l'un contre l'autre, nous profitons de nos chaleurs corporelles respectives. Mes lèvres explorent son torse alors que je suis à califourchon sur lui. Ensuite j'embrasse la commissure de ses lèvres en fondant mon regard dans le sien.

- Ne m'ignore plus comme ça, plus jamais Zack... fais-je de nouveau au bord des larmes.

Sa main se pose tendrement sur ma joue déclenchant la chute d'une de mes larmes sur sa peau.

- Je t'en supplies, ne pleure pas. J'ai été inconscient sur ce coup.. Je t'aime vraiment... Ne pleure pas.

Il essuie mes larmes une par une tandis que nos deux corps s'emboîtent. Mes cris de plaisir et mes pleurs se mélangent tandis que je presse ma poitrine contre son torse. Mes bras entourent sa nuque, ma tête se niche dans son cou.

La puissance de mes émotions se fait ressentir dans mes mouvements incertains, maladroits mais ancrés aux rythmes et à la cadence de ceux de Zack. Il me soutient en m'aidant à me lâcher complètement contre lui tout en me répétant son amour à mon égard.

Notre étreinte se termine en douceur, collé l'un à l'autre. Assise sur mon homme et en sueur, je tremble d'amour.
J'embrasse ses lèvres avec tendresse pour lui prouver mon indulgence. De toute façon qu'est ce que j'aurai pu faire d'autre? Je l'aime, alors à quoi bon lui en vouloir? Je préfère lui pardonner.

Zack me fait soudainement rouler sous lui et pose sa tête sur ma poitrine. Mon cœur s'emballe de nouveau et je le couvre de caresses.

- Tu es tellement belle mon amour.. chuchote t'il.

Je rougis tout en me tortillant pour me mettre sur le ventre. Il se met à côté de moi sur son flanc et continue de m'observer.

- Le son de ta voix me fait.. frissonner.. lâchais-je en souriant. J'en ai des papillons dans le ventre.
- Je t'admires.

Ses doigts se mettent à galoper dans mon dos, de ma nuque jusqu'à mes fesses.

- Je pourrai vivre dans le creux de tes reins. Continue t'il.
- Zack.. Qu'est ce qui t'arrive? Souriais-je rêveuse.
- Tu m'inspires.

Je rabats la couette sur nous deux les joues en feu tout en regrimpant sur mon beau brun pour emprisonner de nouveau ses lèvres sur la mienne.

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