53. Energie

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Devant la fameuse maison, nous nous garons et je suis la première à sortir.

- Calmes toi!
- Non! Ce n'est pas parce que Zack s'éclate que je vais rester les bras croisés!
- Ça va, elle va se calmer.

Luke sourit à Rob et lui prends la main pour le réconforter, ensuite il s'avance et quand nous entrons, il fais signe à plusieurs personnes tandis que je me faufile entre les corps remplies de sueurs. Je ne tarde pas à me retrouver dans le même état à cause de mon gros pull à col roulé.

- Zack!

Je crie mais personne ne m'entends. Personne ou tout le monde sauf la personne que je recherche, en vain.
J'ai maintenant perdu Rob et Luke. Super.

Je m'en vais alors dans la cuisine où je croise un groupe en train d'essayer de refaire le monde rien qu'en parlant, mais pas mon Zack.
De la sueur coule de mon front, je déchire une feuille d'essuie tout pour m'éponger et puis retourne dans le salon.

Zack est là.

Elle aussi. Il discute en riant et ils ont l'air très proche et l'autre n'hésite pas à toucher son épaule ou son avant-bras. À chaque contact, mon cœur se déchire un peu plus. Je me mets à pleurer sans m'en rendre compte.
Des larmes et des larmes coulent à flots et je peine à les retenir.

J'ai besoin de lui, j'ai tellement besoin de lui.

J'ai envie de lui, tellement envie de lui.

Tout à coup, nos regards se croisent et le temps s'arrête. Je m'arrête de pleurer, et essuie mes yeux avec mes grosses manches rouges tandis qu'il écarquille les yeux. Son visage s'attriste et je ne sais pas pourquoi mais cette vision me fait fuir. Je pars et romps le contact visuel en prenant la direction de dehors. Je crains qu'il me suive et son inverse, qu'il ne me suive pas.

Je me retourne et le vois.
(Oh merde!)
Toute ma confiance en moi se barre en courant et j'en fais de même.
Dehors, j'entreprends de faire le tour de la maison quand un bras me retient violemment et me plaque contre le mur.

Il me prend dans ses bras et me serre fort contre lui.

- Je t'aime Hayleen.. Je t'aime.. lâches ce mec, sérieusement, lâches le!

Je me remets à pleurer contre lui comme une imbecile.

- Moi aussi! Moi aussi Zack.. je t'aime tellement! J'ai rien fait avec Arthur, c'est toi que je veux.
- Si tu savais comme ça me soulage, pourquoi t'avais ces dessins?
- Tu me connais je dessine tout et n'importe quoi.. je suis désolé.
- N'empêche qu'il te tourne autour! Et t'avais pas l'air contre!

Il desserre son étreinte et plonge ses yeux dans les miens.

- Je suis désolé, ça se reproduira pas. Je t'aime.. je t'aime Zack..

Ses lèvres m'emprisonne dans un baiser parfait au goût de larmes, salé et nostalgique, amoureux.

Sa main vient attraper le bord de ma jupe et il passe en dessous pour me caresser doucement la cuisse.

- Tu sais que j'ai encore ta culotte de l'autre fois planqué dans ma chambre. Ricane t'il entre deux baisers.
- Tricheur, moi je n'avais rien pour me rappeler ta présence.. Répliquais-je.

Mes mains passent sous son pull et découvre sa peau moite et chaude, remplies de sueur et son odeur vient directement me titiller les narines.
Il ricane encore et cette fois sa main vient carrément dans ma culotte est déjà trempé à cause de l'effet qu'il a sur moi.
Son regard change du tout au tout et se métamorphose en un regard emplis de passion.

- Je vais te prendre là contre ce mur.

Je frissonne comme jamais et me jette à son cou pour l'embrasser à nouveau.

- C'est impossible, Zack! Gémissais-je.
- Oh! Si ça l'est!
- Je suis pas une exhibitionniste comme toi, je n'ai pas besoin que d'autre personne me voit ..
- te voit faire des cochonneries en gémissant de plaisir et en criant mon prénom? Murmure t'il à mon oreille. Non, tu as raison, je devrais être le seul à pouvoir faire cela. Rentrons!

Avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit, il me prend par la main et m'emmène jusqu'à son véhicule.

- Merde! Jure t'il.
- Quoi?
- J'ai bu, je ne peux pas conduire. Toi tu peux?

Je détourne les yeux et minaude en m'approchant de lui.

- Et si on allait plutôt ... je sais pas.. tentais-je.
- Tu as bu toi aussi? Je ne t'ai pas vu pourtant.
- Je dois te dire quelque chose.
- Tu peux tout me dire.
- Il est possible que j'ai bu un verre ou deux avant de venir avec.. Arthur.

Ses sourcils se froncent et sa mâchoire se contracte. Ça y est les cris vont reprendre.

- Qu'est ce que tu foutait chez lui?! Et pour boire en plus?!
- J'étais malheureuse! J'avais besoin de me remonter le moral!
- Pourquoi chez lui?! T'as un meilleur ami, t'as Olivia! Je sais pas moi, mais pourquoi ce type?! Tu le connais à peine! Hurle t'il plus fort que moi.
- Tu n'étais pas là! Je n'avais envie de voir personne! Et il m'a proposé ça alors j'ai accepté!

Il grogne et se prend la tête dans ses mains.

- Il.. il aurait pu profiter de toi! Tu t'en rend compte? Grogne t'il fort.
- Bien sûr que non!
- Arrête de crier!
- Toi aussi tu cries! Alors moi aussi je peux le faire figure toi! Hurlais-je.

À bouts de souffle et de nerfs, je le pousse contre le véhicule et essuie mes yeux qui sont à nouveaux baignés de larmes d'épuisement.

- Y'a rien. Rien du tout entre Arthur et moi. C'est toi que j'aime quand est ce que tu vas le comprendre? Je ne cesse de te le répéter! Et même s'il me fait des avances, je suis une grande fille, je le repousse! Alors arrête d'avoir peur de ça! Soufflais-je avec le peu d'énergie restante, d'une traite.

Je remonte l'une des hanses de mon sac sur mon épaule et lui adresses un dernier regard avant de partir vers la direction de l'arrêt de bus.

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