Préoccupation

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Le lendemain Maxime travaillait ses cours sans plus. Il n'était pas tranquille. Clémentine tentait de lire un livre.

Clémentine : bon Maxime, tu me dis c'qui se passe ? T'arrêtes pas de bouger depuis tout à l'heure ! C'est énervant !

Maxime : (surpris) rien, rien ! Je stresse avec les sciences !

Clémentine : les sciences ?

Maxime : c'est un devoir compliqué !

Clémentine : tu te fiches de moi ? C'est pour ça que tu te mets dans des états pareils ?

Maxime : mmmh ! (machouillant son stylo)

Clémentine : je t'ai jamais vu aussi stressé !

Maxime : je m'inquiète pour toi aussi !

Clémentine : (rictus) pour moi ? Arrête... (désespérée)

Maxime : bon ok, mais t'énerves pas !

Clémentine : (levant les yeux au ciel)

Maxime : hier ... j'ai demandé à ma mère pour qu'on puisse faire quelques travaux dans la dépendance et que tous les deux, on puisse y emménager !

Clémentine : quoi ? (surprise) et elle t'a dit quoi ?

Maxime : bah non évidemment !

Clémentine : évidemment !

Maxime : elle m'a dit de ne surtout pas demander à mon père... mais...

Clémentine : tu vas pas le faire ! Et tu vas écouter ta mère ! (grand sourire)

Maxime : Clémentiiine ! Ce serait cool d'avoir notre intimité ! Notre chez nous !

Clémentine : (silencieuse)

Maxime : quoi ?

Clémentine : en réalité, je cherche un appart...

Maxime : hein ? (hébété)

Clémentine : Maxime, ma situation ne s'améliore pas. C'est pas la super grande entente avec ta mère... fin' j'vais pas rester ici indéfiniment !

Maxime : (déglutissant) ok (froid) et moi ?

Clémentine : ... je... je sais pas... j'sais plus Maxime !

Maxime baissa la tête. Il se sentait mal.

Maxime : (se reprenant) t'es sérieuse ? T'es en train de dire que tu veux me quitter ?

Clémentine : non ! (émue) je... j'suis perdue !

Maxime : après tout ce qu'on a vécu, tu sais toujours pas ? Le handicap n'est qu'un prétexte ! (légèrement en colère)

Clémentine : Maxime, s'il te plaît, ne me juge pas (les larmes aux yeux)

Maxime : j'suis patient depuis des semaines ! Moi non plus j'y arrive plus ! Elle est où la battante qui est en toi ! La sportive ! La femme déterminée ! Tu peux pleurer autant que tu veux Clémentine ! Crois moi, c'est pas comme ça que Garance reviendra !

Clémentine: (suffoquant) me parle pas d'elle ! (pleurant)

Maxime : de toute façon, j'ai le droit de rien dire ! A priori, tu cherches dans mon dos depuis des semaines un appart... tu programmes ta nouvelle vie sans moi... (amer)

Clémentine : (pleurant) Maxiiime ! Non, c'est faux !

Maxime se leva et se dirigea vers la porte d'entrée.

Maxime : apparemment, tu as besoin d'air ! Je t'en laisse ! En tout cas, moi j'en ai besoin ! A plus tard ! (énervé)

Clémentine : (en larme) Maxiiiiime ! Rev...

Il était déjà parti en claquant la porte. Il avait attrapé sa veste juste avant. Clémentine s'effondra sur la table. Maxime avait mal. Il ne s'imaginait pas une seule minute qu'elle pensait à tout ça. Il savait qu'elle allait mal mais pas à ce point. Après tout ce qu'ils avaient du braver pour leur histoire, en arriver là, il était brisé. D'un côté, la dispute lui avait servi d'alibi. Même s'il aurait préféré un autre alibi pour se rendre à la gare de Sète.

Il était un peu plus de 16 heures lorsqu'il arriva devant la gare. Il regarda le panneau d'arrivée. Il fut soulagé de voir que le train serait à l'heure. Enfin à moitié, il ne savait toujours pas ce qu'il allait dire à Garance. Il faisait les cent pas. Il ne cessait de repenser à la conversation avec Clémentine. Il était mal d'être parti comme ça. Il savait qu'elle devait être au plus mal. Il reprit ses esprits en entendant l'annonce indiquer l'arrivée du train. Son cœur battait vite. Il fallait à tout prix que ça marche, c'était sa seule et unique chance.  

L'amour n'a pas d'âge - ClemaxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant