Evasion

292 13 4
                                    

Elle tenait le bord de la piscine d'une moitié de bras, et Maxime de son autre main. Elle se concentrait. Au bout de quelques minutes :

Clémentine : (dépitée) j'y arrive pas !

Maxime : hey ! Tu veux toujours tout, tout de suite toi ! Est-ce que moi j'ai eu Clémentine tout de suite ? Non ! J'ai dû travailler dur !

Clémentine : (pouffant de rire)

Maxime : eh bah ouais ! Y'a un prix à payer !

Clémentine : tu sais y faire apparemment !

Maxime : c'était pas gagné ! Alors on se concentre, je sais pas pense à ce moment, quand tu marches sur la plage, ou je ne sais pas, un souvenir. Penses-y très fort ! Je crois en toi, tu vas y arriver !

Clémentine : et c'est quoi ma récompense ?

Maxime : parce qu'en plus, il faut une récompense ? Je pensais être la récompense !

Clémentine : (riant) mouais !

Maxime : super ! (blasé) allez, travaille sur ton souvenir va !

Clémentine : bien chef !

Clémentine ferma de nouveau les yeux. Elle sentait le soleil caresser sa peau. La main dans celle de Maxime. Un souvenir mais quel souvenir. Ça y est. Elle était avec Maxime évidemment. Elle marchait le long de la plage. C'était lors de son premier remplacement. Elle avait craqué. Maxime venait de passer son oral de français. Elle allait bientôt repartir à Toulouse retrouver son mari et sa fille. Elle n'en avait aucune envie. Elle était si bien avec Maxime. Mais la réalité la rattrapait. Elle devait lui parler. Pas maintenant, elle profitait encore de ces instants avec lui. La veille, il lui avait offert un collier. Elle ne s'y attendait pas. Elle avait trouvé ça adorable. Après ça, ils avaient fait l'amour. Maxime avait dû ensuite rentrer chez lui. Mais il l'avait retrouvée très tôt pour cette promenade matinale le long de la plage. Il y avait ce soleil radieux qui réchauffait la peau. Ils ne pouvaient pas afficher leur amour avec Maxime. De simples frôlements de mains, les émoustillaient, leurs donnaient des papillons dans le ventre. Il la regardait avec tellement d'envie, d'amour, de désir. Cette passion interdite rendait ce jeu encore plus excitant. Maxime était fou d'elle. Elle ne savait pas encore mais elle l'aimait déjà très fort. Des frissons parcouraient son corps à chaque mouvement d'air que Maxime pouvait faire près d'elle. Sa respiration s'accélérait. Ses jambes tremblaient. Il lui vola un baiser sur la joue quand ils furent loin de la foule. Elle souriait bêtement. Maxime agrippa sa main. Elle était douce. Il l'entraîna dans un petit coin hors du sentier. Il glissa sa main sur son visage. Il remit une mèche en place. Il caressa sa joue avant de l'embrasser tendrement. Elle avança pour enrouler ses mains autour des épaules de Maxime.

Maxime : Clémentine ! Clémentine ! (heureux)

Clémentine : (revenant à elle)

Clémentine avait bougé. Elle avait les bras enroulés autour de Maxime.

Maxime : ça va ?

Clémentine : oui !

Maxime : tu peux me dire à quoi tu pensais, pour m'embrasser si merveilleusement bien et marcher en même temps ?

Clémentine : (riant) non !

Maxime : ok ! Bah en tout cas, ça marche !

Clémentine : j'm'en suis même pas rendu compte.

Maxime : alors on va essayer sans ce souvenir ?! Que tu ne veux pas me dire !

Clémentine : t'étais dedans ! Si tu veux tout savoir !

L'amour n'a pas d'âge - ClemaxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant