Motivation

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Clémentine : qu'est-ce que vous faites ! Ne me laissez pas toute seule dans la voiture !

André faisait le tour, il prit le fauteuil pour le déplier. Il ouvrit la porte de la voiture côté passager.

Clémentine : qu'est-ce que vous faites ?

André : allez ma belle, par ici la sortie ?

Clémentine : mais non !

Clémentine n'eut d'autre choix que de s'accrocher à André qui la glissa jusqu'à lui.

André : prêt ? Faut m'aider ! j'vais te hisser dans ton fauteuil !

Clémentine : je sais pas si j'vais réussir, c'est assez haut !

André : bah tu n'as pas le choix ! Je suis un vieil homme !

Clémentine : mais qu'est-ce que vous me faites faire !

André : allez, un, deux, trois ! HOP !

Ils avaient réussi. Clémentine était dans son fauteuil. Essoufflée.

Clémentine : et maintenant ? Vous allez m'abandonner comme un vieux déchet sur le bord de la route ?

André : (ricanant) pas du tout ! Tu vas te lever !

Clémentine : alors ça non !

André : si si !

Clémentine : NON !

André : allez !

Il agrippa une seconde fois Clémentine pour la forcer à se lever. Elle était debout. Mais c'était André qui la tenait de toutes ses forces.

Clémentine : Laissez-moi dans mon fauteuil !

André : ah ça c'est impossible, même si tu pèses trois tonnes ! Tu t'es empotée ma belle depuis que tu es dans ce fauteuil, faut te remettre au sport, là ! Gagner les jeux olympiques, j'y crois pas!

Clémentine : vous allez arrêter à la fin !

André : quand tu feras un effort !

Clémentine : posez-moi !

André : non ! Tu veux quoi à la fin ? Rester au crochet de Maxime, être dépendante de lui ? Tu as peur de te retrouver toute seule si tu remarches ? qu'il ne reste pas près de toi parce que tu es trop vieille pour lui c'est ça ?

Clémentine : mais tu vas la fermer ta gueule, oui ! (criant et le poussant)

Clémentine tenait debout sur ses jambes et seule. Maxime arriva derrière en courant.

Maxime : Clémentine ! (surpris et heureux)

Clémentine : (surprise et aussi heureuse) je tiens debout toute seule ! MAXIME !!!!!

Maxime : ouiiii ! (ravi) (l'attrapant de justesse)

André la rattrapa également.

André : oh tout doux bijou. On va y aller tout doucement !

Clémentine : j'ai réussi (fière)

André : tu vois que tu pouvais ! (clin d'oeil)

Maxime : qu'est-ce qu'il s'est passé ?

André : oh je l'ai juste un peu poussée !

Clémentine : un peu ? Vous m'avez dit des choses horribles !

André : que je ne pensais pas ! Si je ne les avais pas dites, tu serais toujours là-dedans (montrant la voiture) à te morfondre ! Tu sais maintenant de quoi tu es capable ! Tu vas pouvoir reprendre espoir.

Maxime : je suis tellement content pour toi (lui donnant un baiser).

André : Max, tu as trouvé ce que je t'ai demandé ?

Maxime : euh non désolé, lui tendant sa liste et son billet !

André : bon pas grave ! j'irai plus tard ! Pardi, on y va, j'avais pas vu l'heure !

André ne l'avouerait jamais, mais ce petit détour avait été volontaire. Cette petite course n'avait été qu'un prétexte pour éloigner Maxime le plus longtemps possible. Il savait qu'il fallait mettre un coup de pied au cul de cette Clémentine. Maxime allait régulièrement lui rendre visite ces derniers temps quand il allait courir. Il lui parlait de tout et de rien mais surtout d'elle et de sa surprise qu'il préparait depuis des semaines.

Arrivés chez sa grand-mère, Maxime amena Clémentine dans la chambre pour se reposer. Après ce grand effort, elle avait tout donné, elle était épuisée. Maxime laissa les valises à l'entrée du couloir.

Il prit un thé avec son grand-père.

Maxime : je suis tellement heureux de l'avoir vu comme ça aujourd'hui ! Merci ! Je sais pas ce que tu lui as dit, mais ça a dû être fort !

André : (riant) oh juste qu'elle avait juste peur de remarcher par peur de te perdre. Finalement, elle est à tes crochets là. Maxime fais-moi ci, fais-moi ça...

Maxime : bah, c'est normal !

André : quand tu ne feras plus tout ça, c'est du temps que tu auras pour toi et plus pour elle !

Maxime : bien sûr que non ! c'est du temps qu'on aura pour nous !

André : évidemment ! Mais elle ne le voit pas comme ça dans sa petite tête ! t'inquiète, dans un mois, elle te court un semi-marathon, à ce rythme !

Maxime : n'importe quoi (souriant)

André : Maxime, elle tient debout !

Maxime : justement, j'me dis que peut-être, elle devrait aller dans ce centre de rééducation dont elle m'a parlé. (baissant la tête et triste)

André : à Paris ?

Maxime : mmh

André : tu crois que c'est ça qui fera la différence ? Ou sa motivation ?

Maxime : je sais pas, les deux peut-être ?

André : et ta surprise ?

Maxime : ça avance un peu, mais je manque d'argent...

André : si ce n'est que ça...

Maxime : non (voyant ou son grand-père voulait en venir)

André : laisse-moi quelques jours, ok !

Maxime : j'vais me débrouiller, ça va aller !

André : j'ai quelques contacts ! (grand sourire)

Maxime : c'est-à-dire ?

André : c'est à ce moment-là que je décide de m'éclipser, en plus ta grand-mère arrive ! Bye bye!! Hasta la Vista !

L'amour n'a pas d'âge - ClemaxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant