L'amour n'a pas d'âge - Clemax

Embarras

Il poussa le fauteuil de Clémentine jusqu'à la chambre. Ils se changèrent tous les deux et se mirent dans le lit.

Clémentine : c'était une belle journée !

Maxime : (mitigé) oui !

Clémentine : Maxime ça ne va pas ?

Maxime : si si ! (contrarié)

Clémentine : Maxime ! J'suis pas dupe ! J'vois bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas ! J'ai fait quelque chose qui ne fallait pas ! C'est ça ? (émue)

Maxime : oh non Clémentine, non, pas du tout ! (s'en voulant)

Clémentine : alors quoi ? (ne comprenant pas)

Maxime : c'est moi !

Clémentine : quoi toi ?

Maxime : ce soir, je... je viens comprendre que je te connais pas !

Clémentine : hein ?

Maxime : fin', si évidemment, j'te connais ! Mais j'ai pas appris à te connaître ! J'ai pas cherché à te connaître plus ! T'as parlé avec ma grand-mère ! J'ai appris des choses que j'savais même pas ! J'suis nul !

Clémentine : Oh Maxime, mais nonnn ! Dis pas ça !

Maxime : j'm'en veux tellement !

Clémentine : Maxime ! Le contexte est tellement particulier ! C'est pas facile ! Notre situation est unique. On n'a pas fait les choses dans l'ordre. Évidement, tu ne sais pas tout sur moi, et je ne sais pas tout sur toi ! Mais si tu savais comme cette journée m'a fait tellement du bien. J'me sens vivante enfin, aujourd'hui. C'est cruel de dire ça, ta mère est adorable, prévenante etc. Mais en même temps, oppressante, étouffante, soupçonneuse et je pouvais plus. Et ce soir, j'me suis sentie libre. Libre de parler, libre de te toucher, libre de respirer, bouger. Je ne me suis pas sentie jugée par ta grand-mère. Ni par ton grand-père cet après-midi. Un peu au début (riant).

Maxime : je sais (baissant la tête) ! Je sais comment est ma mère ! C'est pour ça que je voulais qu'on parte ! Et si ça se trouve, t'as pas pu faire des progrès à cause de tout ça !

Clémentine : non ! On va pas lui mettre tout sur le dos non plus ! (souriant) ça c'est moi ! Mon manque de confiance ! Mais ça n'empêche qu'on va pas pouvoir rester indéfiniment chez ta grand-mère quand même !

Maxime : je sais (baissant la tête)

Clémentine : mais on va trouver une solution ! Tous les deux ! (lui tendant la main)

Maxime : mmmh (lui prenant la main). Je t'aime !

Clémentine : moi aussi ! Maintenant tu pourrais peut-être m'embrasser après tout ce blablabla ! (rictus)

Maxime : (relevant la tête et souriant) je sais pas si tu le mérites ! Tu voulais quand même me faire dormir dehors !

Clémentine : moi ? Mais non, c'était ta grand-mère !

Maxime : mais t'as pas dit non ! (riant)

Clémentine : je voulais pas y aller non plus !

Maxime : (riant) tu m'aurais laissé y aller tout seul, c'est bien ce que je dis ! (se rapprochant du visage de Clémentine)

Clémentine : jamais (se moquant)

Maxime : à peine !

Clémentine attrapa son visage. Maxime se mit à califourchon sur elle. Ils se fixèrent un long moment tout en souriant. Elle voulut l'embrasser mais il se recula. Ils se mirent à rire. Elle fit son petit jeu de langue auquel Maxime ne pouvait résister.

Maxime : han non ! Tu sais que je ne résiste pas à ça !!

Clémentine : (souriant) tant pis pour toi !

Maxime l'embrassa langoureusement. Elle souriait en même temps. Elle avait gagné. Il avait craqué.

Après un moment de tendresse remplie de douceur, de caresses, de baisers, le couple s'endormit.

Le soleil se levait à peine. Clémentine avait déjà les yeux grands ouverts. Elle entendit Marianne se lever et partir au travail. Maxime était dans les bras de Morphée. Elle observait Maxime dormir. D'habitude, c'était toujours lui le premier réveillé et à la contempler dormir. Ou alors, Clémentine ouvrait les yeux et se retrouvait seule dans un lit vide. Elle profita de cet instant. La douceur des rayons de soleil qui passaient à travers les volets de la chambre. Il avait un air si paisible et serein. Personne n'était là pour les embêter. Pas de Chloé, pas de bébé qui pleure, pas de dispute entre Margot et Alex, ou Alex et Chloé... Bref, un silence d'or. Les oiseaux chantaient dehors tranquillement. Elle cala sa respiration sur celle de Maxime et finit par se rendormir sans même s'en rendre compte.

Elle se réveilla brusquement comme si elle n'avait fermé les yeux que cinq minutes. Le lit était vide. Décidément, cette sensation de se lever seule... Ce n'était finalement peut-être qu'un rêve. Elle se tourna vers la table de nuit, pour y prendre sa montre et regarder l'heure. Maxime apparut dans l'encadrement de la porte en baillant, il se remit dans le lit.

Clémentine : bah !

Maxime : quoi ?

Clémentine : j'ai cru que tu m'avais abandonnée !

Maxime : (se collant à Clémentine et l'embrassant dans le cou) jamais ! J'étais parti où tu ne peux pas aller à ma place ! Tu dormais paisiblement ! J'ai fait le moins de bruit possible !

Clémentine : oh ! Mais je pensais pas que j'avais dormi. Juste fermé les yeux. J'ai entendu Marianne partir ce matin. Et toi, tu étais dans les bras de Morphée (riant)

Maxime : hey (à moitié endormi et toujours collé à Clémentine) te moque pas !

Clémentine : mais dis-moi, c'est quoi ton programme aujourd'hui ?

Maxime : mmmh ! Là ?

Clémentine : bah oui ! Pas demain !

Maxime : dormiiiiiirr ! Je suis si fatigué !!

Clémentine : j'avoue que j'ai passé une sale nuit ! Mais quand même, ça serait pas raisonnable.

Maxime : tant pis (fermant les yeux) ! On sera pas raisonnable ! Allez on dort jusqu'à midi !

Clémentine : t'es sérieux en plus ?! (blanc) Maxime ? Maxime ?

Maxime s'était de nouveau endormi. Clémentine eut un rictus. Elle essaya de se défaire de ses bras pour trouver une position plus confortable. Elle se mit à l'observer encore. Elle souriait. Imperturbable, Maxime ne se réveillait à aucun bruit, ni mouvement. Il était réellement épuisé. Clémentine ferma les yeux, juste pour les fermer. Elle caressait machinalement le bras que Maxime avait posé sur elle. Puis plus rien, trou noir. Plus de son, plus d'image.