Désarroi

468 13 3
                                    

Maxime revint dans sa chambre.

Clémentine : qu'est-ce qu'il y a ?

Maxime : (surpris) ma mère est partie rejoindre Sandrine.

Clémentine : et pourquoi tu fais cette tête ?

Maxime : bah elle était en train de corriger des copies... et d'un coup... je sais pas ! En fait, j'crois qu'elle nous laisse de l'air !

Clémentine : (rictus) de l'air ?

Maxime : c'est pas le genre de ma mère de réagir comme ça !

Clémentine : comment ?

Maxime : j'suis certain que c'était pas prévu !

Clémentine : et ?

Maxime : bah rien ! Ça nous laisse le champ libre ! (souriant)

Clémentine : (surprise) le champ libre ?

Maxime : bah quoi ! (riant)

Clémentine : rien (souriant)

Maxime : je te fais au moins sourire !

Clémentine: mmh !

Maxime sauta sur le lit. Clémentine éclata de rire.

Clémentine : t'es fou !

Maxime : mmmh ouais mais t'aimes plutôt ça, non ? (souriant et se rapprochant de son visage)

Clémentine : j'adore !

Maxime s'était rapproché d'elle. Il lui donna plusieurs baisers.

Clémentine : tu m'as pas raconté !

Maxime : raconté quoi ?

Clémentine : Bart a pu t'aider ?

Maxime : tu veux vraiment qu'on parle de ça maintenant ? De maths ?

Clémentine : c'est important !

Maxime : (déçu) oui il m'a aidé !

Clémentine : c'est bien ! J'suis désolée, j'étais pas vraiment très bonne en maths !

Maxime : et c'est pas ce que je te demande !

Clémentine : je sais, mais si j'avais pu t'aider.

Maxime : t'inquiète pas, Bart est doué ! Il m'a expliqué et ça va !

Clémentine : ok (souriant)

Maxime : et ta séance de rééduc ?

Clémentine : j'y suis pas allée !

Maxime : (surpris) QUOI ?

Clémentine : j'avais pas envie !

Maxime : Clémentine ! Ça c'est important ! On fait pas toujours ce qu'on a envie !

Clémentine : (agacée) j'suis fatiguée !

Maxime : vraiment ?

Clémentine : oui !

Maxime : t'as fait tellement d'efforts ces dernières semaines, ça serait dommage de tout perdre !

Clémentine : bah justement, j'ai fait trop d'efforts, je suis épuisée !

Maxime : Clémentine qu'est-ce que tu me fais là ? Je ne sais pas qui vous êtes mais rendez-moi ma Clémentine !

Clémentine : (timide sourire) j'suis fatiguée Maxime !

Maxime : y'a pas que ça ! J'le vois bien !

Clémentine : si j't'assure !

Maxime : tu sais pas mentir !

Clémentine : Maxiiime !

Maxime : c'est à cause de Garance ?

Clémentine : non (baissant les yeux)

Maxime : parle-moi !

Clémentine : y'a rien à dire Maxime. (blanc)


Maxime attendait qu'elle se livre. Elle jouait avec ses doigts, comme une enfant qu'on venait de gronder. Il ne bronchait pas, ne bougea pas. Il était déterminé à la faire parler. Clémentine avait bien compris qu'il ne lâcherait rien.

Clémentine : (émue) ça fait des semaines que j'suis en rééducation... tu as vu où j'en suis ? Maxime faut se faire une raison ! Je ne remarcherai pas !

Maxime : t'es sûre que tu parles de tes jambes ?

Clémentine : Maxime ! Arrête !

Maxime : ça fait des semaines que tu n'as pas vu Garance.

Clémentine : ça changerait quoi ?

Maxime : tout ! T'es plus motivée, j'le vois bien !

Clémentine : elle veut même pas savoir ... (les larmes aux yeux)

Maxime : savoir si tu as fait des progrès ?

Clémentine : mmmh !

Maxime : en même temps, tu lui laissais des messages, elle n'avait pas besoin de se renseigner. Et puis, qui te dit qu'elle ne le fait pas ?

Clémentine : j'le sais ! (pleurant)

Maxime : Clémentine ! T'es une battante ! Tu vas rien lâcher ! Ni la rééduc, ni ta fille. C'est juste que pour l'une comme l'autre, ça prend du temps ! T'as le droit d'être fatiguée ! Mais ne doute jamais de toi ! Tu vas réussir ! Quant à Garance, tu la connais mieux que moi ! Mais je suis persuadé qu'il faut la laisser respirer. Si elle n'a plus tes messages, elle finira peut-être par s'inquiéter...

Clémentine : tu crois ?

Maxime : et pourquoi pas ?!

Clémentine : (petit sourire) tu sais trouver les mots qui me réconfortent toi !

Maxime : (grand sourire) j't'ai dit que j'serais un vrai pot de colle ! (la prenant dans ses bras)

Clémentine : vraiment Maxime, si t'étais pas là, j'y arriverais pas !

Maxime : bah n'y pense pas, parce que j'suis là, et j'compte bien rester !

Clémentine : (rictus)

Maxime : maintenant, est-ce que j'ai le droit de t'embrasser ?

Clémentine : oui !

Maxime posa délicatement sa main sur la joue de Clémentine. Il l'embrassa tendrement. Elle avait encore quelques larmes qui coulaient. Ça rendait le baiser humide. Maxime s'écarta pour sécher ses larmes.

Maxime : hey arrête de pleurer, j'vais finir par croire que c'est de ma faute !

Clémentine : non (gênée)

Clémentine tenta de se faire pardonner. Elle l'embrassa délicatement mais langoureusement. Il fit glisser Clémentine et la chevaucha.  

L'amour n'a pas d'âge - ClemaxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant