Énième mensonge

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 Clémentine se rendit compte qu'il était tout aussi surpris qu'elle.

Maxime : mais, comment tu sais ? Elle a appelé quand ?

Clémentine : (embarrassée) ce matin, je... j'ai voulu fouiller dans ton portable quand tu es parti...

Maxime : Clémentine, putain ! Tu me fais plus confiance ?

Clémentine : j'suis désolée ! j'avais pas ton code (rougissant) de toute façon ! Et ton portable a sonné. Numéro inconnu. Alors...

Maxime : t'as décroché !

Clémentine : oui (soupirant) et c'était ma fille !

Maxime : tu lui as parlé ?

Clémentine : non ! (agacée) j'ai cru...

Maxime : t'as cru quoi ?

Clémentine : j'ai cru que c'était elle que tu étais partie rejoindre !

Maxime : (se sentant humilié) alors c'est pour ce genre de garçon que tu me prends...

Clémentine : Maxiiime, non ! (accablée) je suis vraiment désolée !

Maxime : je pensais que tu me connaissais... mais apparemment non ! Je sais même pas comment tu en es arrivée à croire que je pouvais te tromper, en fait ! (déconfit)

Clémentine : j'ai pas d'excuses, je le sais ! Tout va tellement mal ! J'me suis dit que tu étais sûrement fatigué de t'occuper de moi ! Et que... je sais pas, tu avais trouvé quelqu'un de valide, de ton âge...

Maxime : vous m'énervez tous à penser pour moi ! Quand j'te dis que j't'aime c'est pas pour faire beau ! Ton âge j'm'en fous ! Et ton fauteuil aussi ! Les barrières, tu te les mets toute seule ! Tu transposes ton manque de confiance sur moi ! Arrête d'avoir peur de tout, tout le temps ! Elle est où ma Clémentine combative, la vraie battante, sûre d'elle ?

Clémentine : (pleurant) j'suis tellement désolée ! j'suis épuisée !

Maxime : je sais ça ! (lui prenant la main)

Clémentine : alors entre cet appel, celui de Garance, et ta distance... j'me suis imaginée le pire !

Maxime : je savais juste plus quoi faire... tu me rejettes, tu me fuis... mais je comprends mieux.

Clémentine : Maxime, promets-moi une chose !

Maxime : oui ?

Clémentine : si tu rencontres quelqu'un, dis-le-moi !

Maxime : ça n'arrivera pas !

Clémentine : promets-le-moi !

Maxime : j'te le promets (la rassurant) et toi parle-moi au lieu de me repousser comme ça !

Clémentine : oui (émue) embrasse-moi !

Ni une, ni deux, Maxime qui avait le regard plongé dans celui de Clémentine, lui attrapa les lèvres. Ils échangèrent un baiser assez sensuel. Puis Clémentine se jeta dans ses bras.

Clémentine : ton père avait raison !

Maxime : mon père ?

Clémentine : oups... (gaffant) je suis allée le voir tout à l'heure...

Maxime : tu lui as demandé quoi ?

Clémentine : si tu me trompais ?

Maxime : t'as pas fait ça ?

Clémentine : désolée !

Maxime : non mais Clémentine, tu m'auras tout fait !

Clémentine : d'ailleurs en parlant de ton père, vous parliez de quoi ?

Maxime : rhooo (souriant) et si je voulais te faire une surprise ?!

Clémentine : une surprise ? (étonnée)

Maxime : avec toi c'est impossible ! (levant les épaules)

Clémentine : mais !!

Maxime : bah quoi... espionne comme tu es...

Clémentine : alors, tu lui racontais quoi ?

Maxime : tu lâches rien... (riant)

Clémentine : non (jouant avec sa langue)

Maxime : mon père me parlait de la dépendance !

Clémentine : la dépendance ?

Maxime : oui la maison a aussi une dépendance ! Abandonnée ! Mais elle existe !

Clémentine : et ?

Maxime : j'avais déjà négocié avec ma mère pour la rénover pour qu'on puisse s'y retrouver tous les deux... elle avait refusé. Mais étant donné la situation actuelle...

Clémentine : tu crois qu'elle pourrait changer d'avis ?

Maxime : c'est une idée de mon père ! Par contre, y'a du boulot...

Clémentine : c'est-à-dire ?

Maxime : de la rénovation ! Ça a un peu été laissé en état. Mon père a une idée pour faire changer ma mère d'avis !

Clémentine : laquelle ?

Maxime : bien Judith va bien finir par revenir des States à un moment donné... J'pense pas que la petite chambre d'ami lui suffise. Du coup, si nous on a la dépendance, ma chambre est un peu plus grande, donc pour Margot et César ce serait cool, et Judith récupère sa chambre.

Clémentine : (riant) vous êtes de grands complotistes !

Maxime : avoue que l'idée n'est pas mal !

Clémentine : j'avoue !

Maxime : mon père a compris qu'on avait besoin d'intimité ! Et que toi tu devais te reposer !

Clémentine : c'est gentil ! Et toi réviser !

Maxime : aussi !

Clémentine : enfin même si ta mère accepte, ce ne sera pas pour tout de suite !

Maxime : comment ça ?

Clémentine : bah si tu dis qu'il y aura des travaux !

Maxime : avec mon père et moi, ça ira vite ! J'mettrai Bart dans le coup !

Clémentine : (riant) parce que Bart est un bricoleur ?

Maxime : euh (souriant) pas vraiment maintenant qu'tu le dis !

Clémentine : j'me disais aussi !

Maxime : il ne peut pas être comme son cousin, parfait, que veux-tu !

Clémentine : (riant) n'importe quoi !

Maxime l'embrassa de nouveau. Lui avait-il vraiment dit la vérité ? Ne lui avait-il pas encore menti ?

En tout cas, Clémentine le croyait. Ils rentrèrent dans une meilleure ambiance. Clémentine retrouva Margot et César. Maxime profita pour se faufiler discrètement et regarder son portable. Il tenta d'appeler un numéro. Il priait pour qu'on lui réponde. Ça n'en finissait plus de sonner. Il avait perdu espoir lorsqu'on décrocha enfin.  

L'amour n'a pas d'âge - ClemaxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant