La Race du Pouvoir [TERMINÉ]

Chapitre 3

— Adam je suis super en retard, tu peux déposer les enfants à l'école ?

Adam ouvrit péniblement les yeux. Elisheva sortait du dressing, habillée, maquillée et parfumée.

— Adam ? demanda-t-elle à nouveau.

— Ouais, ouais, fit-il en attrapant son iPhone sur la table de chevet.

Quand il entra dans la cuisine après avoir pris sa douche, Elisheva bataillait avec Seth pour lui faire avaler ses céréales.

— C'est pas bon, putain, hurlait-il.

Salomon qui, lui, mangeait sagement ses céréales bio au blé complet, secoua la tête en regardant son petit frère faire une énième scène.

— Faut que j'y aille, lança Elisheva à Adam.

Il hocha la tête et posa ses lèvres sur les siennes.

— Bonne journée, lança-t-il.

— N'oublie pas de mettre des chaussettes à Seth, la dernière fois la maitresse m'a fait la remarque.

La porte claqua. Elisheva avait une heure de route pour se rendre à l'université. Adam observa Seth, assis sur sa chaise devant son bol de muesli à moitié renversé et soupira.

— Pourquoi tu veux pas manger, toi ? demanda-t-il à son fils.

Un grand sourire s'afficha sur le visage de Seth, faisant briller ses yeux verts.

— C'est pas bon, putain, hurla-t-il.

Adam goûta une céréale dans le bol de son fils.

— J'avoue c'est dégueulasse, fit-il avec une grimace.

Puis s'adressant à Salomon.

— T'aime bien ça, toi ?

Il hocha la tête.

— On va être en retard, Papa, fit-il en pointant l'horloge du four.

Les garçons avaient mis leurs chaussures et leurs manteaux. Adam s'apprêtait à les faire monter dans sa Porsche Cayenne quand Salomon lui dit.

— Il a pas de chaussettes, Seth.

— Putain, fit Adam.

— Putain, hurla Seth.

Adam ne put s'empêcher de pouffer. Quand Seth eut mis ses chaussettes, Adam prit la route de l'école primaire ou était scolarisé Salomon.

— Bonne journée, mon fils, fit Adam quand Salomon ouvrit la portière.

— À ce soir Papa.

Adam sourit, comme à chaque fois que l'un de ses fils l'appelait Papa, son ainé avait beau avoir six ans, il ne parvenait toujours pas à réaliser qu'il avait des enfants. Quand il remit le moteur en marche, il se retourna et demanda à Seth.

— Bon elle est où ton école toi ?

Tous les enfants étaient rentrés en classe quand Adam se gara devant la maternelle. Il fit descendre Seth de la voiture avant de pénétrer dans l'école. Il frappa à la porte de la classe de petite section.

— Ah, monsieur Benassya, fit la maitresse, on n'attendait plus Seth.

— Ah bon ? demanda Adam.

— L'école c'est à huit heure et demie, monsieur Benassya, pas neuf heures moins le quart.

Adam consulta sa montre.

— J'ai neuf heures quarante et un, personnellement.

Ce ne fut visiblement pas la réponse qu'attendait l'institutrice.