Chapitre 21

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Ce mardi après-midi, alors qu'Adam était à la mairie et Elisheva à la fac, Ruben, Idan et Matteo se prélassaient au bord de la piscine. Gabrielle était au centre commercial avec une ses anciennes amies de fac.

- Si on allait à la plage ? lança Matteo à Ruben qui lisait l'Hébreu pour les Nuls affalé sur un transat.

- Y'a la piscine, fit Ruben sans lever les yeux de son livre, en plus à la plage il y a du sable.

Idan, affalé sur un transat à côté de lui, pouffa.

- T'es vraiment devenu un vieux con, commenta Matteo, à la plage il y a des meufs.

Cette fois Ruben releva les yeux de son livres.

- Parce que t'es déjà en manque ? Idan te suffit plus ?

Matteo éclata de rire. Il avait finalement réussi à convaincre Ruben d'aller à la plage. Ils s'étaient tous les trois affalés sur leurs serviettes au bord de la Méditerranée et le regard de Matteo fut très vite attiré par un groupe de jeunes filles en bikini à quelques mètres d'eux.

- Tu sais c'est quoi me record pour avoir une date avec une meuf ? fit Matteo à Idan.

Il secoua la tête, un sourire amusé au lèvres, alors que Ruben levait les yeux au ciel.

- Six minutes, dit fièrement Matteo.

- Six minutes avec les clés d'un Ferrari dans la main c'est plutôt long pour pécho une michto bourrée, lança Ruben.

Idan éclata de rire, Matteo se recria.

- Elle savait même pas que j'avais une Ferarri et c'était pas une michto.

- Mais bien sur frère, fit Ruben en hochant la tête, mais bien sûr.

- Tu vas voir, lança Matteo en se levant, six minutes.

- Les clés de ta caisse, demanda Ruben, histoire qu'on soit sûr.

Matteo lui lança les clés de sa Ferrari avant de se diriger vers la mer ou l'une des filles venait de plonger.

- Six minutes, souffla Matteo, regarde ta montre.

Ruben pouffa mais jeta un discret coup d'œil à sa montre. Matteo s'approcha de la jeune fille et engagea une conversation que Ruben et Idan ne pouvaient entendre.

- Elle a quel âge à ton avis ? demanda Idan.

- Dix-huit ans, je dirais, fit Ruben en haussant les épaules.

Matteo avait réussi assez facilement à engager la conversation avec cette fille, comme avec toutes les autres. Ce n'était pas parce qu'il conduisait une Ferrari ou qu'il avait une Rolex au poignet que toutes les demoiselles lui tombaient si facilement dans les bras, c'était plus complexe, une savante alchimie entre deux êtres, se disait-il.

- On se voit quand ? demanda finalement Matteo en remontant ses Rayban sur son front, on pourrait aller boire un verre...

La fille sourit. Elle n'était ni brune ni blonde, elle arborait l'une de ces couleurs de cheveux que l'on obtient uniquement après un passage de plusieurs heures chez le coiffeur.

- Ce soir, répondit-elle.

Le sourire de Matteo s'agrandit. Plus loin, affalés sur leurs serviettes, Ruben et Idan prenaient les paris en se marrant.

- Enfin plutôt cette nuit, continua la fille.

- Ah ouais, direct, lança Matteo.

La fille sourit à nouveau. Matteo s'imaginait déjà lui retirer son maillot de bain.

- Cette nuit, dans tes rêves, termina-t-elle.

Elle s'éloigna vers ses copines, plantant la Matteo, les pieds marinant dans trente centimètres d'eau. Il marcha quelques mètres en direction de Ruben et Idan avant d'hurler.

- Putain !

Ses copains lui lancèrent un regard interrogatif alors qu'un rictus de douleur déformait le visage de Matteo. Ils se levèrent finalement de leurs serviettes.

- La salope, siffla Matteo qui était tombe assis au bord de l'eau et se frottait le mollet avec du sable.

- Elle a dit quoi ? fit Idan qui l'avait rejoint.

Il remarqua alors que la peau du mollet de Matteo était comme brulée. Il se frottait le jambe avec du sable et de l'eau de mer.

- Il t'arrive quoi, frère ? demanda Ruben à Matteo.

Le visage toujours contracte par le douleur, il désigna la mer.

- Je me suis fait piquer par une putain de sa mère la pute de méduse là.

Ruben et Idan se regardèrent.

- Lequel de nous deux te pisse dessus ? fit Idan en riant.

- Arrête, le réprimanda Ruben en s'agenouillant près de Matteo, c'est pas drôle il douille là.

Idan haussa les épaules, il avait toujours entendu qu'il fallait uriner sur une piqure de méduse. Matteo, lui, ne répondait pas, il avait arrêté de frotter sa jambe avec du sable et de l'eau de mer et semblait souffrir le martyr.

- Nouveau record, fit Idan, t'as branché une méduse en six minutes, tu pourras l'ajouter à ton tableau de chasse.

Cette fois, Ruben ne put se retenir de jeter un coup d'œil à sa montre et de pouffer. Six minutes, oui, mais pour une piqûre de méduse.

La Race du Pouvoir [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant