Chapitre 1 Partie 2 : Survivre à l'océan

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Ou comment se rendre compte que son serment ne vas pas être aussi simple à tenir qu'on le croyait.

Pdv Poséidon

Je filais à toute vitesse à travers les courants. Puis je m'arrêta au large, sondant l'océan à la recherche de ma protégée.

Et je la trouva.

Je vis aussi un maître nageur se précipiter en direction de Thysia mais je savais qu'il arriverait trop tard. Alors je fis disparaître mon trident et me mis à nager en direction de la jeune femme.

Sa tête sortit de l'eau et je la vit inspirer autant qu'elle le pouvait.

Ses yeux passèrent sur moi mais je vis qu'elle ne croyait pas à ma présence. Elle devait penser qu'elle hallucinait. Puis elle fut de nouveau emportée sous l'eau.

- J'arrive ! Lui hurlais-je bien que je savais pertinemment qu'elle ne m'entendait pas.

Je plongea sous l'eau sans faire attention à la douleur qui venait d'apparaître dans mon bras. Au moins n'avais-je pas de problème pour respirer contrairement à elle.

Mes yeux s'adaptèrent aux sombres profondeurs et je repérais Thysia. Elle s'enfonçait de plus en plus, malmenée par les vagues comme une poupée de chiffons. Ses yeux étaient fermés et de l'air s'échappait de sa bouche.

Je redoublais de vitesse et réussi à l'attraper par la taille. Je la serrais contre moi. Elle avait besoin d'air et en urgence. Mais je ne pouvais pas créer une bulle d'air pour nous envelopper car nous étions trop près des mortels. Et en plus l'un de ses collègues nageait vers nous.

Il n'y avait qu'une autre solution.

Je posa ma bouche sur la sienne et souffla tout l'air de mes poumons dans les siens.

Je sentais encore son cœur battre contre son torse et cela me permis de me calmer un peu.

Maintenant il fallait que je la ramène sur la plage.

Je me mis à nager vers la lumière du soleil en utilisant mon emprise sur l'eau pour m'aider. Quand nos têtes transpercèrent la surface je pris une bouffée d'air et m'assura que Thysia faisait de même, bien qu'évanouie.

Puis j'ordonnais à des vagues de se créer et me servi d'elles pour nous ramener sur la plage. Si ma tête passa plusieurs fois sous l'eau je fis en sorte que celle de Thysia ne fasse pas de même. Les vagues se chargèrent aussi de ramener le collègue de Thysia vers la plage.

Une vague plus forte que les autres nous envoya directement sur le sable, sous les yeux ébahis des gens présents, leur attention temporairement détournée des secouristes qui s'occupaient d'un enfant et de sa mère inquiète.

Thysia reposait sur mon torse, inerte. Je la poussait sur le côté et me redressais. Je m'assurais qu'elle respirait encore puis je me plaçais derrière elle. Je posa alors mes mains sur ses poumons et exerça une pression. De l'eau s'échappa par la bouche de la jeune femme mais elle ne se réveilla pas.

Son collègue se précipita alors sur nous, hurlant des paroles que je ne compris pas dans sa radio.

Il s'agenouilla à côté de moi et prit le pouls de Thysia.

Puis il se tourna vers moi et me parla. Mais je ne compris pas ses paroles. Aucunes.

Pourquoi ne les comprenais-je pas ? Quelque chose n'allait pas. Ce n'était pas normal.

C'est alors que je remarqua une pierre noire plantée dans mon bras. Je l'arrachais et sentis tout de suite sa noirceur.

La voix d'Hadès résonna dans ma tête :

La Protégée Des OcéansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant