La Protégée Des Océans

Chapitre 18 Partie 1 : Soirée nocturne

« J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité à la vaincre. »

Nelson Mandela

Pdv Poséidon

Je trouvais Thysia dans une chambre, assise sur le lit les joues pleines de larmes. Mon cœur se serra à l'idée que j'étais responsable, ou du moins en partie, de son état.

- Eh Thysia...

La jeune femme renifla et essuya ses larmes. Je m'agenouilla devant elle et pris délicatement son menton de ma main droite pour le relever de manière à ce que son regard plonge dans le mien.

- Dis-moi ce qui te mets dans cet état. Et si c'est ce Carter je peux parfaitement le pourchasser maintenant que j'ai récupéré mes pouvoirs.

J'avais dit cette phrase sur le ton de la rigolade même si j'étais parfaitement sérieux au fond de moi. Et je réussis à arracher un sourire à la jeune femme.

- Tu as failli mourir... murmura-t-elle. Tu étais en train de te vider de ton sang.

- Mais je vais bien maintenant.

Thysia me regarda avec tristesse.

- Et que se passerait-il si tu finissais par y rester ? Tu laisserais ton royaume et tes sujets sans défenses. Et moi... Je ne t'aurais plus.

- Je suis vivant Thysia, déclarais-je d'un ton ferme. Je suis vivant et je ne compte pas mourir tout de suite. Si je suis immortel c'est bien pour en profiter ! Surtout maintenant que tu es là.

Mais Thysia ne semblait pas entendre mes paroles. C'était comme si elle me voyait toujours blessé, en train de mourir sous ses yeux.

- Je ne t'attires que des ennuis.

- Quoi ?! Bien sûr que non !

- Ah oui ? Alors tu subissais autant d'attaques avant que je n'entre dans ta vie ?

Non.

- Oui, répondis-je.

Thysia me lança un regard méchant.

- Menteur.

Puis elle ajouta :

- Tu as dit que tu avais été attaqué afin que je sois vulnérable Poséidon.

- Et alors ? demandais-je sans comprendre où elle voulait en venir.

- Et alors tu avais raison, murmura-t-elle.

- Sur ?

- Tout. Tes ennemis ont compris que j'étais le moyen parfait pour t'atteindre, te faire chanter ou que sais je. Si tu as été si gravement blessé aujourd'hui c'est à cause de moi.

- Où veux tu en venir Thysia ? m'inquiétais-je en me redressant brusquement.

La jeune femme se leva et plongea son regard dans le mien. Elle aspira profondément puis déclara :

- Il vaudrait mieux que je parte. Pour ta sécurité.

- Ma... sécurité ? m'exclamais-je en balbutiant.

Comment ça ma sécurité ? C'est pour elle qu'elle devrait s'inquiéter pas pour moi !

- Oui, acquiesça-t-elle.

Soudain la phrase qu'elle avait prononcé me frappa de plein fouet.

Elle voulait partir.

Sortir de ma vie.