"N'aie pas pitié des morts. Aie plutôt pitié des vivants et surtout de ceux qui vivent sans amour."
Albus Dumbledore
Pdv Poséidon
J'étais assis contre le mur de la prison de Lyssa, Hadès à côté de moi. La déesse nous avait demandé de nous asseoir à cet endroit. Ou plutôt elle l'avait exigé. Hadès était tendu à côté de moi, je le sentais. Quant à moi j'étais comme anesthésié, je ne ressentais rien d'autre qu'une profonde souffrance en voyant ce que la déesse que j'avais aimée était devenue.
- Pourquoi fais-tu ça Lyssa ? demandais-je avec tristesse.
La déesse posa ses yeux roses sur moi.
Ces yeux... Je n'aurais jamais pensé les revoir un jour. Ni ses cheveux blancs si lumineux. En fait je n'aurais tout simplement jamais pensé revoir Lyssa. Je l'avais espéré mais toujours en sachant que ça n'arriverais pas. Et, maintenant qu'elle se trouvait là, en face de moi, je ne savais pas quoi lui dire. Je ne savais pas quoi faire. D'autant plus qu'elle avait beaucoup changé. Pas physiquement mais mentalement. Elle était devenue plus froide, plus violente mais aussi plus triste que dans mes souvenirs.
- Pourquoi ? Tu te poses vraiment la question ?
Elle éclata de rire. Un rire légèrement hystérique.
- Je le fais par vengeance Poséidon. Mais c'est plutôt ironique quand on y pense non ?
Je secouais doucement la tête.
- Lyssa...
- Quoi ? me demanda-t-elle avec un sourire. Tu ne trouves pas ça ironique toi ?
Elle s'agenouilla devant moi, prenant soin de ne pas marcher sur sa longue robe blanche qui était toujours immaculée alors même que nous étions au fin fond du Tartare.
- Quand je t'ais supplié de m'envoyer ici tu n'as pas cessé de refuser. Par contre quand je t'ais supplié de ne pas laisser ton frère m'enfermer...
Elle désigna Hadès d'un signe de tête. Celui-ci restait d'ailleurs étrangement silencieux, comme perdu dans ses pensées.
- Tu n'as même pas fait mine d'essayer de l'en empêcher. Loin de là même puisque si je me souvient bien c'est toi qui m'a enchainée.
- Tu venais de détruire l'Atlantide ! m'exclamais-je.
Lyssa pinça les lèvres.
- C'est vrai. Et c'est pour cette raison que j'avais plus que jamais besoin de toi.
Elle se releva.
- Mais non ! Tu as abandonné tout espoir de me sauver.
- Car il n'y en avait aucun, murmurais-je.
- Tu m'as abandonné moi ! hurla Lyssa.
Et je vis au fond de ses yeux une douleur si pure, si ardente quand elle prononça ces mots que j'en resta muet d'horreur.
- Sais-tu ce que ça fait d'être abandonnée par la personne qu'on a de plus chère au monde ? Sais-tu ce que ça fait de rester pendant des siècles enfermée seule dans une prison qui draine la moindre parcelle de tes pouvoirs ? Sais-tu ce qu'on ressent quand on sait que l'on doit notre malheur à la personne qu'on aime ?
Je tressaillis en entendant ces mots. Puis Lyssa ajouta d'un ton mauvais :
- Et tu sais ce qui est pire ? C'est de voir que l'on a été remplacée. De voir qu'on a été oubliée.
Je pris une brusque inspiration. C'était comme si elle venait de me frapper d'un uppercut dans le ventre.
Lyssa me regarda d'un air moqueur.
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La Protégée Des Océans
Übernatürliches"- ... Tu es en train de me dire que tu as embrassé le Dieu des Océans ?! ... - Attends ne me dis pas que c'est tout ce que tu as retenu ? - Bien sûr que si !" Parfois mieux vaut ne pas se fier aux apparences. Cela, Thysia l'a appris grâce à Poséi...