La Protégée Des Océans

Chapitre 18 Partie 2 : Soirée nocturne

"On dit toujours le calme avant la tempête mais la tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme."

Gilles Abadie

Pdv Thysia

J'arrangeais une dernière fois la robe que j'avais prise dans le placard du palais de Poséidon. Celui-ci nous y avait en effet ramenés peu après avoir passé son coup de fil. Je n'avais pas eu l'occasion de revoir Clark mais Kalypso m'avait appris qu'il visitait la ville avec Arsène alors je ne m'inquiétais pas trop.

Je me vis en train de mordiller ma lèvre inférieure dans le miroir et cessa aussitôt. Avec tout le stress accumulé ces derniers temps elle était déjà suffisamment abimée pour que je n'ai pas besoin de le faire plus encore.

- Tu es magnifique ne t'inquiète pas.

Je sursautais en me retournant d'un bond.

- Kalypso, soufflais-je en posant une main sur mon cœur. Tu veux me donner une crise cardiaque ?

La nymphe éclata de rire en s'excusant puis déclara :

- Il te faut un bijoux pour orner ton cou.

Elle se dirigea vers une boîte.

- Voyons voir...

Puis elle son regard se posa sur le collier que le peuple m'avait offert après que j'ai sorti Poséidon de son illusion.

- Parfait, souffla-t-elle.

Kalypso s'approcha, le collier à la main.

- Tu devrais le porter tout le temps Thysia, déclara-t-elle en le passant à mon cou. Il te protégera contre bien des choses.

Puis elle ajouta sans me laisser le temps de répondre :

- Il faudra que tu me prêtes cette robe. Je l'adore.

J'eus un petit sourire. Je portais une robe rouge qui s'évasait au niveau de ma taille et s'arrêtait légèrement au-dessus de mes genoux. Elle possédait un léger décolté et mes épaules étaient couvertes de dentelle, tout comme mon dos. Je l'avais assortie avec des ballerines rouges elles aussi.

- Tu es prête ? demanda Poséidon en entrant dans ma chambre.

J'hochais la tête en lui adressant un grand sourire. Il portait un pantalon de toile noire et une chemise blanche qui le rendait très élégant. Kalypso s'écarta lorsque Poséidon attrapa ma main.

- C'est parti, déclara-t-il.

Aussitôt je sentis mon corps se liquéfier. Même si je commençais à m'habituer à ce moyen de transport je ne l'appréciais toujours pas.

Lorsque je rouvris les yeux nous étions à quelques centaines de mètres du restaurant de la dernière fois.

Poséidon glissa un bras autour de ma taille et nous nous dirigeâmes vers l'entrée du restaurant.

- Tu tiens vraiment à ce que je mange des fruits des mers, rigolais-je doucement.

Le dieu haussa un sourcil.

- Pourquoi pas ?

- Tu es le Dieu des Océans mais tu manges des fruits de mers. C'est un peu ironique non ?

Poséidon eut un petit sourire.

- C'est vrai. Mais il se trouve que la pêche permet de réguler le nombre de poissons et ce n'est pas plus mal. Bien sûr ceux qui pêchent illégalement ou de manière irresponsable ne s'en sortent pas aussi bien que les autres.