La Protégée Des Océans

Chapitre 11 Partie 2 : Menaces et complots

Ou comment découvrir une cité mythique et l'histoire horrible qui va avec.

Pdv Thysia

Je regardais Aphrodite approcher en tentant de rester de marbre. La déesse s'arrêta à quelques pas de moi et le silence s'installa.

Elle prit finalement la parole au bout d'environ une minute :

- Je ne vous aime pas.

Je la fixa et fit un haussement d'épaules.

- Parfait. Sachez que ce sentiment est totalement réciproque.

La déesse redressa la tête.

- Mais je dois avouer que vous êtes divertissante. Même si je vous trouve prétentieuse.

Je retins un éclat de rire. Si moi j'étais prétentieuse je voulais bien savoir quel adjectif lui attribuer.

Voyant que je ne réagissais pas Aphrodite me lança un regard noir.

- Je suppose que vous devez être bien contente d'avoir mis la main sur un dieu. Poséidon de surcroit.

Je lui adressais un petit sourire satisfait.

- En effet.

Puis je pencha légèrement la tête de côté avec un air innocent.

- Seriez-vous jalouse ?

Aphrodite serra les dents mais elle répondit sur le ton de la rigolade :

- Bien sûr que non. Où allez-vous chercher une idée pareille ?

Elle m'adressa un sourire glacial :

- Je suis la déesse de l'amour très chère, c'est moi qui le crée et qui le répand.

Je fronçais les sourcils et pris un air étonné:

- Ah oui ? Pourtant... On évoque plus souvent Cupidon lorsqu'on parle de l'amour... Et il me semble que son nom grec est Eros et non pas Aphrodite. Si ?

Si j'avais formulé ma phrase comme une question nous savions toutes les deux que c'était en réalité une affirmation. Et la colère flamboyait dans les yeux d'Aphrodite.

- C'est totalement faux. Je suis la déesse de l'amour il ne me suffit que d'un mot pour détruire ce qu'il y a entre Poséidon et toi.

Mon sang se figea dans mes veines mais je n'en montra rien.

- Je ne vous crois pas. Peut-être avez-vous le pouvoir d'insuffler l'amour au gens mais je suis certaine que vous ne pouvez pas le faire disparaître.

Aphrodite eut un sourire qui me fit froid dans le dos.

- Ai-je dis le mot "disparaitre" ?

Elle secoua la tête :

- Je ne crois pas. Il me semble avoir utilisé le mot "détruire".

Cette fois ma surprise fut réelle et Aphrodite eut un sourire satisfait.

- Que voulez-vous dire ? demandais-je d'une voix ferme.

La déesse m'adressa un sourire innocent.

- Oh mais... Rien du tout.

Je me redressais et fit un pas en avant, menaçante.

Aphrodite me fixa avec un regard nullement impressionné.

- Pensez-vous vraiment me faire peur ? Je suis une déesse je vous signale.

Elle fit un geste de la main.