Chapitre 14 Partie 2 : Un allié inattendu

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Ou comment comprendre qu'on est pas la personne la plus effrayante de son propre royaume.

Pdv Hadès ( Et oui je change un peu de point de vue ;) Il est en même temps nécessaire que je commence à approfondir ce personnage :) )

Je réapparus devant mon palais avec un soupir. Qu'est-ce qu'il m'avait pris d'aller aider Poséidon et sa mortelle ? Je souhaitais sa mort et pourtant je venais de lui sauver la vie. Et le pire était que, même si j'avais refusé de soigner mon frère, j'avais quand même utilisé mon pouvoir pour le renvoyer dans son palais sous-marin afin que sa petite nymphe guérisseuse s'occupe de lui.

Qu'est-ce qu'il m'avait pris bon sang ?

Je n'étais pas gentil. Je n'étais pas serviable. Et je ne soignais pas les gens. Je les tuais. D'un geste et sans aucun remord.

Et je venais de sauver une mortelle et mon frère.

Un souffle de rage m'échappa et je rentrais à grands pas dans mon château. En passant devant la salle du trône je jetais un regard songeur à celui de Perséphone. Elle n'était toujours pas rentrée. Il me restais encore quelques semaines à passer seul avant son retour, à la fin de l'été.

Peut-être que si elle avait été là je n'aurais pas autant de problème. Non pas que Perséphone soit meilleure que moi dans mon travail seulement il se trouvait que les Enfers étaient bien mieux organisés quand elle était là pour le faire. Perséphone aurait peut-être pu empêcher l'évasion de quatre déesses elle au moins.

Et puis elle me manquait. Un peu.

Je traversa le palais en direction de ma suite. Les couloirs étaient vides et de la poussière voletait ici et là. Encore une chose qui changeait quand Perséphone était ici. Chaque année, quelques jours avant son retour, des esprits serviteurs envahissaient le palais, rangeaient, brossaient et nettoyaient tout de fond en comble. Pendant six mois le palais était alors animé, joyeux et le rire de ma femme raisonnait entre ses murs, apportant un peu de vie dans la mort. Et puis à peine était-elle partie rejoindre sa mère que tous les esprits disparaissaient. Le palais devenait alors vide, silencieux et froid. Et je comprenais parfaitement les esprits. Qui avait envie de nettoyer et ranger le palais du Dieu des Morts qui, pour avoir une femme, n'avait rien trouver de mieux à faire que de l'enlever ?

C'était officiel, je détestais les six mois qui suivaient le départ de Perséphone.

Je rentrais dans ma suite en ouvrant brutalement la porte. Le placard où était rangé les robes de Perséphone était ouvert et je le fermais avec violence.

Je ne supportais pas de voir ses robes sans la voir, elle.

- La solitude vous pèse de nouveau mon Maitre ?

- Tais-toi, grognais-je à la harpie qui me servait de serviteur personnel.

- Votre Dame sera bientôt de retour mon Maitre. Un peu de patience.

Je me retournais soudainement et plaquait la harpie contre un mur, ma main sur sa gorge.

- J'ai dit : Tais-toi. Je sais que Perséphone est bientôt là. Je ne ressent pas la solitude. Je ne ressens pas la compassion, ni la tristesse ni rien d'autre que la colère !

Je mentais et la harpie le savait parfaitement. Pourtant elle eut l'intelligence de ne pas insister et je la relâchais.

- Bien Maitre. Dans ce cas puis-je vous demander ce qui vous mets dans une telle colère ?

- Adicie, Até, Dysnomie et Hybris se sont échappées du Tartare.

- Echappées du Tartare ? C'est impossible ! s'écria la harpie.

La Protégée Des OcéansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant