La Protégée Des Océans

Chapitre 20 Partie 1 : Un secret révélé

"Un secret est d'autant plus lourd à porter qu'il engage votre amour. Les secrets rendent le désir encore plus fou."

Olivier Weber

Pdv Poséidon

J'avançais à grands pas sur l'allée menant au sommet de l'Olympe. Zeus m'y avait convié pour assister à une réunion. Et il avait fortement insisté sur le fait qu'il serait intéressant que je sois présent. Autant dire que je n'étais guère enchanté d'y aller d'autant plus que j'avais autre chose à faire.

Du genre découvrir qui voulait ma mort. Et celle des dieux en général.

Mais ce qui me contrariais encore plus c'était d'avoir laissé Thysia dans mon palais. Si ça ne tenait qu'à moi je l'enfermerais dans un endroit bien caché et je m'assiérais devant la porte pour empêcher quiconque d'entrer. Seulement elle ne me laisserais jamais lui faire ça et je le savais.

Je savais aussi, grâce au Lien de Sang, que le situation lui pesait de plus en plus. Une partie de moi aurait voulu rester avec elle toute la journée mais je devais assurer sa protection, et ça voulait dire partir tôt le matin et revenir tard le soir après avoir passé la journée à chercher où pouvait bien déboucher le portail dont Hadès avait révélé l'existence.

Et jusque là je n'avais rien trouvé. Rien de rien. Pas même un seul indice. Les jumeaux aussi étaient introuvables, c'est comme si ils avaient disparus de la surface de la Terre.

Lorsque j'arriva enfin devant les grandes portes qui donnaient sur la salle, deux gardes vêtus d'armures dorées me les ouvrirent. J'entrais à grands pas en observant qui était présent alors que les portes claquaient dans mon dos. Arès discutait avec Aphrodite sous le regard noir d'Héphaïstos, Apollon embêtait Artémis comme à son habitude, Héra était plongée dans une discussion avec Athéna qui me remarqua et me lança un regard noir et enfin venait Hermès, aussi discret que d'habitude, qui écoutait les discussions ici et là. Il manquait donc Zeus, Hadès et Déméter.

Je m'avançais et me laissais tomber sur mon trône. Mon trident se matérialisa à côté de moi, se calant dans le trou du sol qui lui permettait de tenir debout sans mon intervention.

Les portes s'ouvrirent à nouveau et Déméter entra dans la pièce, le regard hautain. Tout comme moi elle se contenta d'aller prendre place sur son trône sans adresser un seul mot aux autres dieux.

Je commençais tout juste à tapoter mes doigts sur l'accoudoir de mon trône avec impatience lorsque Hadès fit son entrée. Bien sûr il n'emprunta pas la porte mais se matérialisa directement dans la salle sous la forme d'une fumée noire. Les discussions se turent et tous les regards se tournèrent vers son visage. Visage sur lequel venait d'apparaitre un sourire dédaigneux et hautain qui me donnait envie de lui en coller une.

- Tu ne peux pas t'en empêcher n'est-ce pas ? demandais-je avec ironie.

- M'empêcher de quoi mon frère ? répliqua Hadès.

- De te donner en spectacle.

- Pourquoi le ferais-je ? C'est tellement amusant. Mais dis-moi comment va ma belle mortelle ? Elle ne s'est toujours pas lassée de toi ?

Un grognement rauque monta dans ma gorge alors que tous les dieux tournaient leurs regards vers moi.

- Ne me cherche pas Hadès.

- Sinon quoi ? Tu vas me battre comme tu as bâtu Adicie ?

Il fronça les sourcils.

- Oh ! Mais oui c'est vrai que tu ne l'as pas bâtu. C'était plutôt le contraire même. D'ailleurs si je me souviens bien c'est moi qui ais sauvé ta misérable carcasse.