"La souffrance est un état de solitude intérieure que rien d'extérieur ne peut soulager."
Emile Michel Cioran
Pdv Poséidon
Je sus que quelque chose n'allait pas quand je sentis une sensation bizarre traverser le lien. Thysia avait beau l'avoir coupé une émotion trop forte le traversait obligatoirement, et même moi je ne pouvais pas empêcher ce phénomène.
Je me transportais donc en vitesse jusqu'au palais et apparu à quelques mètres de la chambre de Thysia. Je l'entendis rire. Mais ce rire était comme vide. Il n'y avait aucune émotion dedans. Il était hystérique, creux et n'importe quelle personne qui l'entendrait comprendrait qu'il cachait une profonde douleur.
Je me précipitais dans la chambre de Thysia et me stoppais dans l'embrasure en fronçant les sourcils. Thysia était assise sur son lit et riait, la tête penchée vers l'arrière. Mais ses yeux... ses yeux étaient vides de tout. Comme si elle ne ressentait plus rien, comme si elle était soudainement devenue insensible au monde qui l'entourait.
Nos regards se croisèrent et je retins un frisson d'horreur. Que lui était-il arrivé ?
Brusquement son attitude changea. Elle cessa de rire et son regard reprit vie, reflétant une douleur des plus intenses. Les larmes dévalèrent ses joues comme des torrents et elle redressa les épaules. Son visage se rempli d'une résolution sans faille.
Elle venait de prendre une décision. Mais laquelle ?
- Thysia que se...
- C'est fini, m'interrompit-elle.
Je la fixais sans comprendre.
- Quoi ? De quoi tu parles Thysia ?
Elle éclata de rire en essuyant rageusement ses larmes.
- C'est fini. Tout est fini. Toi, moi, cette histoire. Tout se finit là, maintenant, tout de suite.
Je secouais la tête.
- Thysia dis-moi ce qui se passe. Tu es en état de choc si je comprenais pourquoi je...
- Tu ne pourrais rien faire ! hurla-t-elle. Elle a tué mes parents ! MES PARENTS SONT MORTS !
Je titubais, choqué.
- Mais... Les Chasseresses...
- Comment de simples Chasseresses pourraient-elles arrêter ses enfants ? répondit Thysia d'un ton glacial.
Et alors je sus. Je compris ce qu'il s'était passé.
- Tu l'as vue... soufflais-je.
Thysia eut un sourire sans joie. Et je détestais voir ce sourire sur son visage.
- Oui je l'ai vue. Elle m'a montré. Tout montré.
Je secouais négativement la tête.
- Thysia écoute-moi ce n'était pas réel. Ce qu'elle t'a montré n'était pas réel.
- Si, affirma-t-elle. Si ça l'était. J'ai vu son fils poignarder ma mère et sa fille briser la nuque de mon père. Je les ai vu rendre leurs derniers souffles. J'ai assisté à leurs derniers battements de cœurs.
Elle éclata à nouveau de rire, un rire fou qui me rappelait douloureusement celui que Lyssa avait pendant la dernière année que nous avions passé ensembles. Avant qu'elle ne soit irrémédiablement perdue dans sa propre folie.
Je secouais la tête pour chasser ce souvenir. Ce n'était pas le moment de me laisser aller à ce genre de pensées.
- Thysia vient avec moi et je te prouverais que rien de tout ça n'était réel.
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La Protégée Des Océans
Siêu nhiên"- ... Tu es en train de me dire que tu as embrassé le Dieu des Océans ?! ... - Attends ne me dis pas que c'est tout ce que tu as retenu ? - Bien sûr que si !" Parfois mieux vaut ne pas se fier aux apparences. Cela, Thysia l'a appris grâce à Poséi...