Chapitre 21 Partie 1 : Sauvetage in extremis

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"Lorsque vous croyez avoir épuisé toutes les possibilités, souvenez-vous de ceci : il reste encore d'autres possibilités..."

Robert Schuller

Pdv Thysia

Ma joue plaquée sur le sol j'essayais une fois de plus de me libérer de mes liens. Et, comme les dizaines de fois précédentes, j'échouais lamentablement.

J'avais tellement remué que la chaise sur laquelle j'étais assise avais basculée sur le sol. Ma joue frottait constamment par terre et j'avais eu le grand bonheur de me rendre compte qu'il y avait de nombreuses aspérités sur le sol. Si bien que, au vu de la douleur qui me tiraillait, j'avais la certitude de m'être arraché la peau et pas qu'un peu. Et comme si ça ne suffisait pas, à force de me débattre contre mes liens, je sentais le sang couler le long de mes poignets et de mes chevilles.

J'avais essayé, en vain, de rouvrir le lien avec Poséidon mais je n'y arrivais pas. Comme si j'avais claqué une porte qui s'était fermée à clé et dont la serrure rouillée s'était bloquée.

De son côté Carter ne répondait plus quand je l'appelais et la flaque de sang aux pieds de sa chaise ne cessait de s'agrandir.

En bref, cette situation était une vraie catastrophe.

- Merde merde merde merde et merde ! Grommelais-je avec rage.

Je tournais mes poignets dans tous les sens, mettant de côté la douleur des liens mordant ma chair à vif.

- Allez lâchez ! Lâchez merde !

Mais ils tenaient bons. Je pouvais presque les entendre me rire au nez.

- Putain !

- Ton language Thysia...

Surprise je cessais de remuer comme une anguille et tournais ma tête vers Carter. Il avait les yeux ouvert et me souriait faiblement.

- Carter ! Ça va ?!

Il toussa et cracha du sang.

- Super bien.

- Désolée, c'était stupide comme question. Je vais me libérer et je pourrais essayer de t'aider.

- J'ai plutôt l'impression que tu galères pour l'instant, répondit-il faiblement. Et la tâche de sang qui s'étale sous ta tête en témoigne largement. Tes jurons aussi d'ailleurs.

Je grimaçais.

- Oui, je me suis éraflé la joue.

- Alors dans ce cas je me suis "éraflé" le ventre, se moqua Carter.

- Hahaha, grognais-je en me débattant de plus belle.

Il toussa à nouveau.

- Arrête...

- Non, répondis-je fermement.

Il était hors de question que je le regarde mourir sans rien faire.

- Thysia ça ne sert à rien. Tu vas t'arracher toute la peau du visage si tu continues comme ça.

- T'inquiète pas pour moi.

Les liens allaient céder, ça ne pouvait pas se passer autrement.

- Stop Thysia ! gronda Carter. Tu vas mourir d'épuisement si tu continues et ça ne sert totalement à rien qu'on meurt tous les deux !

Ce fut sa dernière phrase qui me stoppa.

- Tu ne vas pas mourir, soufflais-je.

- Je t'en prie Thysia nous savons tous les deux que c'est faux.

La Protégée Des OcéansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant