La Protégée Des Océans

Chapitre 8 Partie 1 : Royaume sous-marin

Ou comment se réveiller dans un endroit inconnu et ne rien comprendre de la langue des habitants de l'endroit en question.

Pdv Thysia

Je revint doucement à moi, attentive aux bruits qui m'entouraient. Mais la seule chose que j'entendais ressemblait au bruit que ferai une vague, en beaucoup moins fort. Sinon le silence était total.

Je devais pourtant être à l'hôpital, si j'étais encore en vie. Il devrait donc normalement avoir le bruit du moniteur cardiaque, du passage des infirmières ou encore des autres patients.

Mais rien.

Je ne sentais rien sur mon corps non plus à part la chaleur réconfortante d'une douce couverture.

C'est alors que j'entendis un bruit étrange, semblable à une personne venant de sortir de l'eau. Ce fut ensuite des pas qui s'approchèrent de moi, accompagnés du son correspondant à des gouttes d'eau tombant sur le sol.

Une main trempée et glacée toucha mon bras.

J'avais envie de me soustraire à ce contact mais mon corps refusait de m'obéir. Mes yeux ne voulaient pas non plus s'ouvrir.

Une deuxième main se posa sur mon front puis une voix retentit.

C'était une femme mais je ne comprenais pas ce qu'elle disait.

L'océan m'avait-il recraché dans un pays étranger ?

La voix prit un rythme mélodieux et je me sentis faiblir.

C'était de plus en plus dur de rester attentive aux sons extérieurs.

Puis je sombra de nouveau dans l'inconscience.

Je me réveilla de nouveau. Juste le temps d'entendre une femme et un homme discuter. La même femme que tout à l'heure. Où étais-ce hier ?

Mais toujours cette langue inconnue.

Et le retour de l'inconscience.

Je me réveillais encore. Mais toujours ce silence. Ce noir. Cette absence de réponse de la part de mon corps.

J'avais envie de hurler.

Je détestais être aussi impuissante.

Je détestais le silence.

Je détestais le noir.

Je détestais ne rien savoir.

Je refusais de me rendormir. Mais l'inconscience revenait, inlassablement.

Réveil.

Inconscience.

Réveil.

Inconscience.

Réveil.

Inconscience.

Encore et encore et encore.

Je me réveillais pour la je ne sais combien de fois. Mais cette fois-ci il y avait quelque chose de différent, de changer.

Mais quoi ?

Le silence était encore là.

Mes yeux refusaient toujours de s'ouvrir.

Mon corps ne répondait pas.

Non.

C'était faux.

Je pouvais bouger.

Je pouvais bouger !

Sous la couverture, mon poing droit se serra.

Un éclair de joie m'envahie. Je pouvais enfin bouger. La mobilité revint ensuite dans mes jambes, puis mes bras.