Le professeur marchait. Cela faisait plusieurs heures et il avait parcouru une dizaine de kilomètres. Plus aucune nouvelle de Palerme depuis qu'il lui avait laissé carte blanche. Son esprit tentait d'élaborer une riposte intelligente, ce qui l'empêchait de s'attarder sur la fatigue qui menaçait de s'emparait de lui. Il revint à lui lorsque la lumière du soleil l'éblouit. Il venait de quitter l'ombre des arbres pour se retrouver sur une étendu d'herbe. Il vérifia qu'aucun des drones ne patrouillait dans les environs et s'élança à découvert.
Le van de Marseille patientait à quelque mètre d'ici. Lorsqu'il le vit, il lui ouvrit la portière sans un mot. Il était inutile de parler dans de telles circonstances. Marseille dirigea le véhicule vers la route et roula vers une destination encore inconnu.
C'est après une dizaine de minute qu'une voiture de police apparut devant eux en sens inverse. Elle se chargeait de faire des patrouilles dans la zone pour tenter d'attraper le fuyard. Le Professeur se baissa lorsqu'elle passa tout près. De ce fait, le policier ne le vit pas et continua son chemin. Il se releva lentement mais Marseille lui dit qu'elle était partie. Pourtant, il n'était pas convaincu
-C'est trop facile commenta-t-il, en réfléchissant
Et il avait raison, comme toujours. Le policier avait continué son chemin pour mieux tourner et ainsi changer de sens pour rattraper le van. Conduisant aussi vite que son véhicule le lui permettait, il avertit ses supérieurs, sans se douter un seul instant que quelqu'un d'autre écoutait la conversation.
Il finit par le retrouver. Il accéléra l'allure et fini par le devancer...pour effectuer une manœuvre de rotation qui lui fit être verticale par rapport à la route. Le van freina brusquement.
Marseille dut abattre son pied sur la pédale de frein pour ne pas percuter l'obstacle. Il aurait pu contourner la police mais le Professeur l'en empêcha. Mieux valait éviter de confirmer leurs identité avant d'être parfaitement sur d'être démasqué. S'étant déguisé en prévision de ce genre d'imprévu, Sergio était méconnaissable. Marseille n'avait pas de souci à se faire puisque personne ne connaissait son implication dans l'opération.
C'est avec son calme habituel qu'il fit descendre sa vitre comme le lui demandé le policier.
- Tout va bien, señor ? demanda-t-il
- A vous de me le dire riposta l'autre
- Je pense que je n'ai rien à me reprocher alors si vous voulez bien, j'ai des affaires à reprendre
- Quel genre d'affaire ? Releva l'autre
- Le genre qui ne vous regarde pas rétorqua Marseille
- Et votre ami dit le policier, en désignant le Professeur d'un signe de tête. Celui-ci portait des lunettes de soleil noire ainsi qu'un chapeau. Il ne bougeait pas et faisait semblant de dormir.
- Il vas très bien lui assura-t-il : il est sourd alors il risque pas de vous répondre
Le policier s'écarta de la portière et examina le véhicule avec attention. On pouvait aisément cacher du matériel audio dans un tel espace. Il n'avait pas reconnu les deux individus mais son instinct lui disait clairement de se méfier.il fallait qu'il gagne du temps avant l'arrivée des renforts.
- J'aimerai jeter un coup d'œil à l'intérieur ordonna-t-il
- Bien sûr !
Aucun signe d'hésitation. Il était doué. Mais Sergio n'était pas aussi confiant. Marseille sorti et se dirigea à l'arrière, l'autre à sa suite, une main sur son arme.
- Allez-y
- Non merci. Je préfère que ce soit vous qui ouvrait
- Comme vous voudrez
Marseille se tourna vers les portes. Il mit la main sur la poignet quand soudain, le policier l'arrêta. Sa radio se mit à gargouiller des mots. Il s'éloigna pour répondre. Marseille échangea un regard intrigué avec le Professeur à travers le rétroviseur. Aucun des deux ne savait ce qu'il se passait.
Ils observèrent en silence la réaction du policier. D'abord calme, il devint plus alarmé à mesure qu'il parlait. Il termina et courut dans sa voiture en lançant de maigre excuse pour le dérangement.
- Que se passe-t-il amigo ? lui cria Marseille
- Le Professeur a été repéré à l'exact opposé d'ici répondit le policier, en manœuvrant de tel sorte à revenir sur ses pas
Il roula vite et il disparut derrière les arbres
Marseille retourna sur son siège
- Doit-on s'inquiéter ?demanda-il à l'autre
- Pas encore
- C'est vous l'patron
Et il démarra continuant la route
Plus loin, à l'abri des arbres, se trouvait une moto. Assis dessus, un homme en costume de motard regardait s'éloigner le van. Son visage était recouvert par la visière du casque. Sa main droite tenait une radio
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RandomLa Casa de Papel partie 4 et 5 Regardez la fin de la saison 3, au risque d'être spoilé. J'imagine la saison 4 donc les événements se déroule juste après la fin de la saison 3 Le professeur est abattu. Lisbonne a été exécutée. Du moins, c'est ce qu'...