Tu es Mon Rituel ( Tome 3)

18. Léna

Avez-vous déjà ressentit cette sensation d'une page qui se tourne, d'une brise d'air qui vous traverse pour vous annoncer la fin où même une impression angoissante vous traversez pour rester sur ce chemin qui guide vos pas depuis le début ? Je pourrais dire que j'avais besoin de le ressentir pourtant je pensais que ce serait différent et satisfaisant lorsque cela m'arriverait. Espérant intérieurement que tous les mauvais souvenir soit poussés loin... Aussi loin que possible. Je n'avais juste qu'espèré que tout reste enfouis. A la seconde même où mes mains perdaient le contrôle du véhicule, chacune de mes pensées n'était que pour lui, tous les merveilleux souvenirs avaient balayé les mauvais et j'appercevais une pellicule de ma vie qui surpasser toute la noirceur de mon histoire. D'un sentiment détestable à la limite d'une attirance incontrable pour lui, d'une envie folle d'être dans ses bras, de ses lèvres charnue se posaient sur les miennes à la naissance d'une entité propre. D'une impossible volonté de le quitter à l'envie d'un nouveau rituel à ses côtés. Puis la plus belle image m'est apparu avant que mes yeux ne se ferme sous les crissement de mes pneu, la beauté de ses traits, de sa petite main qui serrait mon doigt puis ce regard, celui la même qui m'a ramené à lui. Une incroyable naissance d'un lien et d'un amour surpassant toute mes attentes. J'admirai à quel point il a tout changé, d'un simple clignement des yeux, il m'a ramené à cette amour que je voulais tellement fuir. Par peur de souffrir de nouveau pourtant il m'a rendu tellement forte. Hugo fut ma force et j'ai aimé entrevoir, qu'à ce moment j'ai était satisfaite et reconnaissante de cette vie extraordinaire que je vivais avec Ty et Hugo. J'en voulais tellement plus !

De retour dans la chambre, Jamie et Lulu entraîne Kyle à l'extérieur. J'avais ce besoin de solitude, évaluer cette vie, juste un instant pour remettre de l'ordre dans cette pagaille qu'est notre vie. Une grande inspiration pour gonfler mes poumons qui semblaient manquer d'air depuis mon réveil. D'un simple rituel j'en vient au plus angoissant, glissant de nouveau cette chaise derrière la porte de ma chambre. Je range scrupuleusement chacune de mes affaires. Dans un silence, une main vient frapper derrière la porte, mon corps se redresse instantanément, un frisson qui vient me rappeler des sentiments d'une époque que je voulais abandonner mais qui semble s'attacher à moi. J'efface rapidement cette manie de protection pour accueillir le médecin que j'avais rencontré à mon réveil. J'aime voir à quel point, je prend toujours soin de détailler chaque personne que je rencontre. De ses cheveux grisonnant mal coiffée, à la tâche de café sur le col de sa chemise, il semble épuisé.

- Bonjour Mlle Lopez.
- Bonjour Docteur. Dites moi que je peux rentrer chez moi !
- Vous voulez déjà nous quitter...

Il laisse un suspend s'accompagner d'un petit rictus vite effacer lorsqu'il s'aperçoit à quel point ce désir est bien trop fort pour lutter.

-... Bien. J'aimerai passer quelques examens avant votre départ.

Le retour de l'infirmière fouineuse avec cette chaise que je ne voulais plus apercevoir.

- Asseyez-vous Mlle Lopez. Je vous emmène passer un scanner.

Elle semble si autoritaire, sa main fait des vas et vient autour de son bracelet quand à ses yeux ils sont un air si familier. Ma mère arborait souvent ce regard lorsqu'elle voulait m'imposer ses choix.

- Bien.

Les examens s'enchaînent, coincés dans cette paroie blanche, un bruit terrorisant frappe les murs de cette pièces. Je reste immobile, inspirant lentement pour ne pas laisser la panique prendre le dessus. Chaque test et examen prennent un temps fou. L'aiguille tourne et tourne laissant s'échapper des heures loin de ma vie. Me privant de grand moment de bonheur et d'une envie incontrôlable de retrouver leur bras.
De nouveau dans le dédale de ses couloirs uniforme j'ose espérer que ma chambre soit rempli de ses petits moment de joie. D'amis fidèle, d'un enfant impatient et d'un regard illuminé lorsqu'il m'appercevera. Pour autant, le calme vient rendre les choses moins plaisante, ma chambre est ridiculement vide. Étonnement, les traces d'un passage sont restées pour me montrer la venue de ma famille. Du doudou sur le lit au clefs de la camaro sur la table qui vient figer une grande enveloppe blanche.
De nouveau une main vient faire sursauter cette petite idiote au fond de moi. D'un large sourire, j'accueille l'arrivée de mes proches lorsque finalement mes attentes sont une grande déception. Les petits papillons dans le ventre s'effacent pour laisser place à une torsion douloureuse au fond de moi au moment où ses talons viennent frapper le sol de la chambre. L'odeur de son parfum vanillé efface celui de cette espace aseptisé, c'est plutôt agréable je l'avoue.

- Bonjour Léna !

Elle reste face à moi, sa main tient se ridicule présent que j'aimerai détruire sous ses yeux voir même espérer qu'elle puisse s'étouffer avec. Faisant d'un amas de petales, le poison qui l'effacerai difinitivement de ma vie.

- J'ai appris pour ton accident. Je suis venue voir si ce que j'avais entendu était bien réel... Effectivement, tu es bel et bien réveillé...
- Je peux savoir la vrai raison de ta venu Lily ?

Elle s'assoit dans le grand fauteuil noir qui avait accueillis le sommeil d'un véritable ami. Elle semble différente mais reste toujours cette âme froide et rancunière. Nostalgique d'un passé qu'elle n'a pas pu contrôler.

- Ne te méprend pas... Si ce n'était que moi je ne serais pas venu. Mais j'ai des obligations. Je voulais simplement t'apporter ça !

Elle lance le bouquet de fleur sur le lit, si méprisante et hautaine elle se redresse sur ses chaussures noirs lui permettant de gagner quelques centimètres de supériorité pathétique.

- Bon... Passe le bonjour à Ty... Dis lui que j'ai été ravi de notre petit tête à tête.

Si son but était de me rendre jalouse et bien j'avoue que son objectif est accomplie. Mêlant un petit sourire satisfait à un geste sur pour redresser la bretelle de sa robe, elle quitte la chambre, prenant le temps de refermer la porte derrière elle.
D'un grand souffle, je rejette cette air rempli de colère, de frustration et d'une rage profonde qui prend naissance dans la noirceur de mon âme. Il m'a bien fallut cinq minutes avant de reprendre le contrôle de mon corps, pour que ma main accepte d'attraper ce bouquet pour y décharger ma frustration. Elles paraissent trouver leurs places dans la poubelle.. Je décide alors de lire les mots de cette lettre, espérant y trouver des mots réconfortant pour calmer cette furie intérieur. Assise sur le bord de mon lit, ma main tremble si fort qu'il est bien difficile de déplier la carte. En effet, l'odeur si particulière qui s'en dégage me gifle si fort que je revois ces images que je tentais de cacher derrière des moments joyeux. Je savais que si je continuais à ouvrir cette lettre, j'accepterai qu'il glisse cette répugnante emprise qu'il voulait  sur moi. Mes poumons se remplissent comme jamais ils s'étaient rempli, à croire qu'il savait que le moment risqué d'être long avant une nouvelle bouffée.

Quel peine que d'apprendre que ton corps restait immobile dans cette chambre. A croire qu'inconsciemment il m'attendait. Je n'ai jamais voulu que tu sois blessé, mon emprise sur les événements  n'était pas aussi contrôlable malheureusement. Rassure toi ! Plus aucun mal ne te sera fait ma belle Léna. Ils savent comme ce rôle m'est réservé. Mon fils t'accorde autant de passion que moi mais il restera dans l'ombre... Tu as fait de ma vie un enfer entre Quatres murs et des barreaux, je te réserves le même sort. Le temps sera venu ou tu devras choisir et je sais que je serais ton choix.
Tu as besoin de repos... A très vite !

La barrière fut franchis si facilement, prenant de nouveau un malin plaisir à m'emprisonner dans mon corps. Chutant d'une falaise sans fond, le vent m'englobe dans un tourbillon irrespirable, dans une noirceur effrayante, électrique et suffocante. Les palpitations s'accentuent à mesure que ce danger imminent vient se moquer de moi.