30. Ty

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Décuplée par un silence, mon ouïe tente d'entendre et de différencier les différentes voix. Ma respiration devient trop audible, le battement de mon cœur qui m'empêche de comprendre la situation et l'épaisseur de la porte qui ne coopère pas, rend cette situation excitante. Si bien que rapidement la situation se retourne contre moi, la porte s'entrouve rapidement, me laissant dans une solitude un peu complexe. Mal à l'aise et dans l'impossibilité de justifier ma curiosité, je reste stoïque face à Mia.

- Salut... Je ne suis pas le seul à travailler tard.

Maintenant la porte d'une main ferme, imposant son corps dans le peu d'espace d'ouverture, elle me sourit étrangement. Si bien que mon regard cherche désespérément ce qu'elle tente de dissimuler. Posait sur son bureau, les traces d'un dîner non pas solitaire puisqu'il y a deux plats accompagnés de deux verres vins.

- Oui tu n'as pas le monopole du parfait petit salarié tu sais... Enfin du patron...
- Tu n'es pas seul ? J'ai entendu des voix provenant de ton bureau...
- Tu m'espionnes maintenant ?
- Toi, tu caches quelques choses...
- Non qu'est ce qui te fais dire ça ?
- Quand tu mens tu réponds toujours par des questions... Passe une bonne soirée,  Lucio à bientôt.

J'ai beau tendre l'oreille, je ne décele que le son d'une respiration. Elle reste silencieuse, un bref instant, elle semble vouloir trouver quoi me répondre. C'est pourtant simple, je sais à quel point ces rencontres nocturne peuvent être torride. Une situation qui me ramène à un souvenir délicieux celui d'une rencontre brûlante entre Léna et moi.

- Bref... Tu avais besoin de quelques choses Ty ?
- Non... Bonne soirée. A demain.

À peine la porte refermait, le bruit étouffée de rire et de chuchotement me confortent dans l'idée d'un rendez vous amoureux. Le trajet vers la maison de mon père ne m'a pas aidé à répondre à ces questions qui me tourmente depuis le bureau. Je peine à comprendre le malaise de Mia et le mutisme de Lucio, une affaire qui ne me concerne pas mais qui pourtant me taraude. La maison est très calme et sombre, surveillée d'une main de fer par l'équipe de José. Un filet de lumière provenant de la chambre me permet de me frayer un chemin. Assise sur le lit, ses jambes nues etiraient sur la longueur du matelas, ses cheveux rapidement accrochaient par ce crayon à papier bleu et machouillé, elle est entourée d'une multitudes de documents. J'aime voir à quel point mon t-shirt la rend encore plus sexy, il cache rapidement les parties de sont corps laissant tout loisir d'imaginer que par une légère brise je pourrais admirer la beauté de sa nudité. Elle arrive même à me rendre jaloux de ce fichu stylo, caressant cette lèvre pulpeuse, elle continue de rouler sur la rondeur de ses traits. Je pourrais rester des heures, appuyait sur cette porte, admirant l'étendue de sa volupté, de cette beauté inné et cette façon qu'elle a de se torturer les méninges en machouillant son crayon en papier.

- Bonsoir Monsieur... Dites moi n'auriez vous pas vu mon futur mari, il tarde alors qu'il sait que je n'aime pas être toute seul dans ce grand lit.

- Dommage pour lui. Il ne sait pas ce qu'il perd.

Rassemblant chacune de ses pages qui semblaient l'avoir aidé à patienter jusqu'à mon retour. Elle relâche, par un simple geste, la longueur de ses cheveux qui viennent s'écraser sur la finesse de ses épaules encore bien trop habillaient à mon goût. Son sourire timide et explicite m'attire dangereusement de son corps.

- Que va t'il perdre Monsieur ?
- Toi...

Ma main re-découvre la douceur de sa peau, elle continue sa course jusqu'à cette petite torsion qu'elle s'inflige. Naturellement, ses jambes se serrent au contact de mes doigts tandis que son dos se cambre naturellement. En attente de cette sensation, celle qui viendra lui faire mordre cette lèvre et si je continue qui imposera à ses yeux ce petit jeu de roulement. Ses joues rougissent à mesure que je trouve ce rythme délicieux, une danse qu'elle ne contrôle pas et qui pourrait rapidement la laisser échapper, un petit cri de plaisir. J'aime contempler la rondeur de sa poitrine qui pointe en ma direction mais qui continue à se dissimuler sous ce t-shirt bien trop large pourtant suffisamment clair pour admirer la nature de son envie. J'attend ce moment, celui qui pourrait illuminer son visage et qui lui permettrait de relâcher ses muscles qui se cripsent à mesure que son envie grandit. Malheureusement pour elle, je vais être cruelle... Une cruauté légère et brûlante. A l'instant, où je dissimule cette flamme dans ses yeux, j'arrête brutallement ce délicieux encas. Je ne veux pas la rassasier immédiatement, je veux continuer à la voir succomber à chacune de mes carresses, à chacun de mes baisers et à chacun de mes petits jeux. Son bras s'étire dans ma direction, saisissant rapidement  ma cravate, elle m'attire brutalement vers elle, m'enlaçant de ses jambes. J'entoure son visage de mes bras, mes yeux s'extasent face à elle, face à la beauté de cette femme qui accepte d'être sublimé par la douce lumière d'une nuit étoilée. Son pouce se dépose sur ma lèvre inférieur imposant une petite pression lorsqu'elle la parcours. Attirant par un simple regard, mon visage vers le sien, nos lèvres apprécie cette douceur et cette légère humidité. Inspirant profondément, elle m'accorde cette entrée, ma langue danse langoureusement contre la sienne. Une chorégraphie bien établie et torride lui permettant d'oublier, un bref instant, la pression que ses jambes m'infligeaient pour que je reste près d'elle... D'un geste sur, elle passe rapidement au dessus de moi, me chevauchant, elle retire son t-shirt qui était la seul chose qui m'interdisait de la sentir entièrement contre moi. Elle passe sa chevelure sur son épaule droite lorsque j'accède enfin à la chaleur de son entrejambe. Elle décide alors de la cadence, j'attire son visage près du mien pour l'empêcher de mordiller sa lèvre. A ce moment, je décide de lui laisser les commandes de ce jeu, je dépose mes armes, la laissant déterminer les règles. Acceptant préalablement tout ce qui pourra lui permettre d'accéder à son plaisir. C'est à cet instant que je succomberai au mien. Elle durcie le rythme, accélérant l'espacement de ses gémissements. Je maintient la seul chose qui pourrait l'empêcher de me donner ce plaisir. Maintenant ses poignées dans son dos, elle me permet d'accéder à ce niveau d'extase et de plaisir, cette douceur pourtant brûlante qui suréleve nos âmes hors de nos corps. Persuadé qu'elle conclurait cette dernière pression par un petit cri, elle m'offre une chose encore plus belle. Une conclusion qui souligne parfaitement la béatitude de nos âmes.

- Je t'aime...
- Bien plus bébé.

Tu es Mon Rituel ( Tome 3) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant