Un souvenir, un simple moment de plaisir et un fait font de ce moment une impressionnante réalité. Derrière ce bureau, un brin sérieux, il fait naître une illusion de souvenir. Celui d'un père, soucieux de l'avenir de ses enfants faisant en sorte qu'il ne manque de rien. Il ressemble tant à mon père, le même sérieux, le même air anxieux et ce sourcil qu'il se relève naturellement à chacune de ses interrogations. Je devrais être habitué à voir Pablo s'acharner à ressembler à notre père, pourtant je me demande si ce n'est pas inné chez lui. A croire qu'il a hérité des gènes des affaires...
Il continue à faire le point sur les dossiers, ses lèvres continuent leur infernal gymnastique, le son de sa voix devient un air habituel et ses yeux continuent à vérifier mon attention. Léna à un effet sur moi que je ne connaissais. Je prend soin à m'attarder sur les détails... Mon regard ne quitte pas le col de sa chemise, une trace qui attire l'œil et qui me laisse avec plein d'interrogation. Lui, c'est homme sérieux qui s'attarde beaucoup trop sur ce que l'on peut penser à son sujet, affiche la trace d'un moment sûrement agréable. La trace de rouge à lèvre et l'odeur de se parfum qui s'est imprégné sur son costume et fort déroutant. J'aime voir que malgré tout ce sérieux, il n'est qu'un homme qui apprécie ses plaisirs qu'une vie peut nous apporter. J'avais peur qu'il ne devienne ce vieil homme aigrie par le regret. Alicia fait éruption dans le bureau, bizzarment, il n'est plus cet homme excité par cette nouvelle idylle, est il déjà blasé de sa poupée ?
Il tente de dissimulé son manque d'enthousiasme par de petits sourires et des surnoms ridicule qu'elle apprécie tant. Il est vrai que depuis leur officialisation nous avions eu le droit à des petits noms qui m'ont fait autant rire que ragé. Figée sur ses talons, à côté du bureau, elle semble vouloir prendre partie à la conversation, qu'est ce qu'elle peut m'agacer parfois !- Merci Alicia. On pense pouvoir s'en sortir avec mon frère.
Elle saisit ses dossiers et tourne les talons, me menaçant d'un regard froid et d'un rictus d'agacement. La porte refermait violemment par une frustration que je peux comprendre. J'avoue que parfois, je suis mon pire ennemi.... Mystérieusement, Pablo n'a pas pris sa défense, une habitude qui m'amusait beaucoup. Je tente d'en savoir plus même si je connais déjà la suite de cette conversation, un mutisme qui viendra combler par un rapport ou un nouveau client.
- C'est la fin d'une grande histoire ?
- De quoi tu parles ?
- D'Alicia et toi...
- Qu'est ce qui te fait penser ça ?
- C'est un peu confus parce que les traces de rouge à lèvre sur le col de ta chemise me prouve le contraire mais tu a l'air très distant avec elle. Une dispute ?.
- Non Ty...Il frotte brièvement le col pensant pourvoir dissimuler cette preuve et évidemment il retrouve son attitude de patron.
- Si on pouvait en finir avec le dossier Santiago.
Un léger malaise, des joues qui rougissent accompagnée par une respiration plus soutenu tente à me faire penser qu'il me cache quelque chose. Je n'obtiendrais rien de lui, la seul personne susceptible de le faire sortir de sa coquille est en ce moment même avec Dacio admirant ce travail qui avait l'air de l'enthousiasmer. J'avoue que cet jalousie, qui parfois est incontrôlable, me rend nerveux mais je tente d'être une meilleur personne. Celui que Léna mérite...
De nouveau, mon regard remarque l'étendu de cette trace de rouge à lèvre...- Sort de mon bureau Ty !
- Pourquoi ?
- Tu vas continuer à regarder ma chemise au lieu de travailler avec moi. Alors c'est mieux que tu sortes.
- Si tu répondais à mes questions, je ne la regarderais pas. Je ne savais pas que tu étais ce genre d'homme.
- Ah ? Et quel genre je suis ?
- Un petit coquin...D'un rire éclatant, je me lève rapidement avant de recevoir la punition qu'il rêve de m'offrir. Ses yeux sont à la fois ceux d'un enfant en colère et ceux d'un homme emportait par la chaleur et l'amour d'une femme. Dans l'embrasure de la porte, il continue ce regard menaçant et amusé lorsque je quitte la pièce.
- J'espère qu'un jour tu seras capable de m'en parler Pablo.
- Un jour Ty... Maintenant va bosser !Dans le couloir, assise à son bureau, un autre regard s'impose lors de ma traversée. Un brin furieuse, elle joue cherchant à imposer ses sentiments aux yeux de tous. Sait elle que je ne suis pas son ennemi, à en croire ce que j'ai vu, elle devrait plus s'inquiéter de son idylle avec Pablo. La trace de rouge a lèvre n'est pas la sienne, une teinte bien différente que celle sur le col de mon frère. Une histoire frivole qui m'apporte une bouffée d'air, en y pensant, Léna aurait apprécié cette pièce de théâtre qui s'est jouée devant moi. Jamais elle n'aurait aimé ce spectacle par moquerie mais parce qu'elle avait raison. Elle avait si bien cerné cette femme, que la vérité d' une histoire passagère et sans impact sur nos vies en avait été la conclusion. Pourtant, elle aurait été si mal à l'aise qu'elle serait intervenu pour y changer le script. Changement, certain dialogue pour y faire éclater une vérité pour que personne ne souffre plus qu'il ne le mérite. Pablo a t'il déjà pris conscience de cette réalité ?
Mon absence à permis a Maria de détruire tous mes plans pour ce soir, une montagne de dossier qui vient souligner la durée de mon congés. Un peu moqueuse, elle sourit lorsque j'aperçois l'étendu de mon retard, je ne relève pas sa raillerie et m'attele à mettre à jour mes dossiers. Un par un, il accentue l'intensité de la lumière, le soleil abandonne sa place laissant naître la splendeur d'une lune lumineuse protegeait par les milliers d'étoiles dans un ciel sans nuage. L'éclairage tamisé d'une lampe, le silence qui nait dans les couloirs et les salutations de Maria viennent guider ma main. Imposant à mes doigts un rythme plus soutenu et à mon cerveau de trouver les conclusions plus rapidement pour espérer retrouver ma famille. Une pensée partageait puisque mon téléphone sonne me laissant la joie d'entendre sa voix.- Ty... Tu vas bien ? Il est tard !
- Je sais.. Je pensais que Maria t'aurait prévenu.
- Prévenu de quoi ?
- Que j'aurai du retard. J'ai beaucoup de travail à rattraper.
- Tu penses pourvoir rentrer pour dîner ?
- Non... Ne m'attendait pas.
- Bien... Un dîner en tête à tête avec ton père alors.
- Tu aimes passer du temps avec lui...
- Pas autant qu'avec toi Ty. Je t'attends... Je t' aime Ty.
- Bien plus bébé.La déception de sa voix et l'agacement d'être éloigné d'eux en rajoute à mon envie de finir au plus vite. Une motivation qui me permet de conclure le dernier dossier deux heures plus tard. Ma veste rapidement enfilait, mes jambes m'attirent vers l'ascenseur de l'immeuble animé par cette envie de retrouver ses bras.
Soudain, mon regard est attiré par cette étrange bruit provenant du bureau de Mia. Une légère lumière qui souligne le bas de porte m'intrigue, moi qui pensait être seul. Des chuchotements accompagnaient d'une agitation qui provoque en moi une certaine nervosité, d'un brin d'angoisse et d'une adrénaline qui grandit à mesure que je m'approche du bureau.
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Tu es Mon Rituel ( Tome 3)
RomanceLe but ultime créer cette famille, réunir cette magie, cette amour qui les lies depuis le premier jour. Rendre enfin à cette histoire une fin heureuse. C'est ce que souhaite Léna depuis le jour où il a posé les mains sur elle. Ty l'a sauvé de bien...