41. Ty

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Une chaleur étouffante mais pourtant  si glaciale, deux univers s'affrontent perdant tout contrôle. Une rage profonde balayait par la terreur de perdre Léna. Devant l'immeuble, José s'agite mobilisant toute son équipe afin de la retrouver, Lola essuie chaques larmes espérant que ce soient les dernières. C'est peut être égoïste, ou même cruelle de le penser mais je m'inquiète beaucoup moins sur l'état de santé de Kyle que par la disparition de mon fils et de Léna. Retrouvait dans une marre de sang, il gisait sur le sol de son appartement lorsque José est entré dans la cuisine. Transportait en urgence à l'hôpital à l'instant où j'ai reçu cet appel qui a anéanti mon monde. Mon père et Aaron se sont naturellement chargeaient de l'enquête, mon état hystérique m'a conduit à être isolé sous la bonne garde de deux jeunes policiers. Tout droit sorti des jupons de leur mère, ils semblent trouver fascinant d'endosser cette responsabilité. Chacun jauge mon état sans même y lire mon profond désespoir... Impuissant, sans possibilité de savoir comment la retrouver, je reste assis en plein milieu de l'atelier avec pour seul lueur l'envie de comprendre le cheminement de leur plan. Luciana lutte avec ces gardes fou pour l'autoriser à venir près de moi, elle est plutôt douée...

- Ty... Je suis désolée. J'ai essayé de l'empêcher d'y aller... Si j'avais su que Hugo était en danger, je ne l'aurai pas laisser partir.
- Dis moi ce que tu sais ?
- Rien. Elle n'a pas voulu me dire de qui venait ce message... Elle m'a juste demandé de te transmettre un message.
- Lequel ?
- Qu'elle t'aime et que le plus important c'était Hugo...

Elle s'approche de mon oreille sous le regard persant de ces deux guignols.

- Regarde dans le bureau de Clarissa.

Une simple manigance suffit pour qu'ils perdent cette envie de me confiner sur cette chaise, elle a une sacré assurance qui me permet de me glisser derrière le bureau. Sans même y réfléchir, mon instinct pousse ma main à ouvrir le tiroir afin d'y découvrir une grosse enveloppe marron. Aaron finit par imposer son autorité, libérant la pièce de ces policiers pour permettre à notre famille de se retrouver dans l'atelier. Mon pere s'installe sur la chaise epaulait par mon frère qui tente de garder un calme absolu. Lola ne quitte plus les bras de Jay, un par un chacun d'entre eux s'installent autour de moi. Etait elle fataliste pour écrire autant de lettre ? À croire qu'elle savait que ce jour arriverait malgré tout. Chaque lettres est adressées à chaques personnes de confiance, je me refuse de lire ses mots. Ce serait bien trop simple, elle a décidé d'abandonner en y déposant tout ses sentiments sans même m'en avoir parlé. Puis je comprends alors dans qu'elle désespoir elle se trouvait lorsque je viens lire ces nouvelles menace qui pesaient sur elle. Les doutes et les théories les plus farfelue ne sont pas à prendre à la légère.

- Mia... Où est Lucio ?
- Euhhmmm j'ai rompu avec lui hier alors je ne sais pas !
- José !
- Oui Monsieur ?
- Trouvez moi Marco et Lucio !
- Tu ne penses quand même pas que Marco aurait pu leur faire du mal ?
- Non Lola mais je veux savoir ce qu'il sait ! Apparement, il travaillait avec Léna pour trouver le fils de Richard !
- Tu te trompes sur Lucio... Il ne ferait de mal à personne.
- Lola, Jay, Tribal et Julia... Kyle à besoin de vous à l'hôpital. Jay préviens moi quand il sera tiré d'affaire !
Mia appel Lucio... Demande lui de te rejoindre à l'atelier!

Telle de petit luttin, ils s'agitent pour obéir à mes ordres, je pourrais apprécier ce nouveau pourvoir si la situation était différente. De nouveau, solitaire, je passe en revue chaque photo quand une voiture familière s'arrête devant l'atelier.

- Ty c'est ma voiture... C 'est Clarissa !

Rapidement, je me retrouve sur le trottoir, priant pour qu' ils me soient revenu, pour que toute cette atroce souffrance se termine enfin. La police prend en charge Clarissa, qui s'engouffre de nouveau dans la voiture pour y sortir ma plus grande joie. Il semble avoir si peur...

- Papa !

J'accours dans sa direction, dans mes bras, les larmes coulent sur nos joues, il est si fragile et si innocent que je n'arrive pas à retenir cette angoisse.

- Clarissa où est Léna ?
- Je suis désolée... Tellement désolée Ty... Elle est restée là bas pour nous sauver tous les deux !
- Où Ça ? Hugo va avec papi...
- Kyle ?
- Il est à l'hôpital... On s'occupe de lui.

C'était son seul but, l'ultime coup de grâce qui lui permet de relâcher cette peur, cette pression sur ses épaules. Elle s'écroule dans mes bras, tremblante et à bout de souffle...

- Ty... Il y a eu un coup de feu !
- De quoi tu parles ?
- Quand on s'est enfuit de l'entrepôt... Il y a eu un coup de feu. Elle m'a demandé de ne pas me retourner... J'ai couru dans la voiture... Hugo était la priorité tu comprends ?
- Tu as fait ce qu'il fallait Clarissa...

Rapidement nous obtenons l'adresse, sans même réfléchir je suis conduit par une armée de voiture aux sirènes hurlante à travers la ville.

- Tu restes dans la voiture.
- C'est hors de question Aaron !
- Tyago... Tant que l'endroit n'est pas sécurisé tu restes ici !

Le quai est vide entourait par des voitures de police, ces hommes armes au poing s'approchent de l'entrepôt, bien trop prudent à mon goût. Je voudrais ouvrir cette porte pour enfin la retrouver. Quand enfin l'assaut est sonné, je n'écoute que moi, je quitte la voiture pour défier les policiers qui me bloquent le passage. Mon père tente de calmer les choses mais ils ne savent pas comme ma colère peut surpasser ces règles ridicules. Un duel violent et interminable...

- Laissez les passer !

Seul son intervention a pu calmer cette colère que je voulais abattre sur eux. Mon regard cherche désespérément Léna, pourtant il reste immobile face à cette étendu de sang sur le sol. Je voudrais trouver le courage de ne pas avoir peur, de croire en cette étoile... Pas à pas, ils avancent dans l'entrepôt à la recherche d'indice. La voiture est bien la seul chose qui pourrait nous aider pourtant il reste prudent, éliminant toute possibilité de danger. C'est effrayant d'imaginer qu'elle ne soit plus là... Je voudrais tant qu'elle se trompe que ce fatalisme n'était en faite qu'une raison de plus pour déclarer son amour. A l'instant où ils decident d'ouvrir le coffre de la voiture, mon cœur s'est brisée, les larmes ont coulés le long de mes joues et mon corps a refusé de continuer. A genoux devant ce morceau de tissu blanc qui a surgit à l'ouverture, j'ai perdu cette espoir, cette amour... Elle était ma raison, ma passion, mon Rituel... Le sang a terni la pureté de cette femme, ma femme... Recroquevillait au fond du coffre, un simple drap noir pour la recouvrir, un cri à surgit du plus profond de mon être, les larmes de mon père accompagnent mon malheur. Sa main cherche du réconfort, en se déposant sur mon épaule... Est il possible que tout ne soit qu'un cauchemars morbide et cruelle ?


Tu es Mon Rituel ( Tome 3) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant