20. Ty

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Il n'a pas fallut plus d'une seconde  pour que Léna glisse sa main dans celle de Hugo pour se faire guider vers la sortie. Tel un oiseau, elle prend un envole fabuleux, d'un besoin de liberté à l'envie de reprendre notre vie en main. Qu'elle plaisir que de retrouver toute ces nuances de couleur dans ses cheveux. Le soleil semble avoir repris son envie d'illuminer sa vie. Hugo reprend son jeu avec nos amis, nous laissant l'opportunité de reprendre nos places dans la vie de l'autre.

- Le retour des Cannes blanche ?

Elle regarde ses jambes et me sourient en imposant une petite tape sur mon épaule.

- Où est mon romantique en camero ?

Elle se glisse dans mes bras et d'un geste tendre elle dépose un doux baiser sur mes lèvres avant de s'installer sur le siège de la voiture...

- Il est toujours à tes côtés Léna !

Elle hausse les épaules et leve les yeux vers le ciel avant d'étouffer un rire derrière sa main. Le trajet est plus appréciable qu'à notre arrivée, Hugo est plus enjoué, le rôle de Léna est bien présent et je retrouve enfin mon tout. Une vie comblée par un amour inexplicable et démesuré. Sa main retrouve son rituel, sa tête se dépose sur son bras tandis que ses yeux se ferment à chaque rencontre avec un rayon de soleil.

- Ty... Ce n'est pas le chemin de la maison !
- Nous allons nous installer chez mon père quelques temps.

Bizzarement elle ne relève pas ma décision et approuve en me carressant la main avant de reprendre son habitude. Elle me laisse enfin prendre le contrôle pour mieux les protéger. Le portail passait, elle s'interroge sur les mesures employées.

- Ty... Le portail n'était jamais fermé !
- Maintenant, il l'est...

Elle comprend que les mesures sont à la hauteur de mon inquiétude. L'accueil devant la porte, lui permet d'oublier un bref instant cette peur qui l'habite. Elle apprécie de retrouver chaque membre de notre famille particulière et bienveillante. Ses yeux s'illuminent lorsqu'elle appervoit Carla dans les bras de Lola. Imposant à tous ses sentiments qui la submergent pourtant elle garde son calme face à elle. Naturellement, cette petite fille fait ressortir ce qui a de plus pure chez nous. Nous ne pouvons pas tricher, nous pouvons tout dire à un bébé, il ne jugera jamais... C'est ce que j'apprécie lorsque Carla est dans mes bras. Marcella retient ses larmes lorsqu'enfin, Léna l'accueil contre elle pour la réconforter. A mes côtés, José vient m'énumérer les mesures de sécurité mis en place autour de la maison lorsque Léna s'approche de lui. Il se prépare au regard menaçant de Léna puis se redresse face à elle. Il semble décontenancé lorsqu'elle attrape sa main dans la sienne pour accepter enfin sa présence dans nos vies.

- Bonjour Mademoiselle...
- José !
- euhmm oui ! Bonjour Léna.

Elle lui sourit si gentiment qu'il semble perturbé, trahis par un regard fuyant qui a le don de m'amuser.

Pas à pas, elle prend le temps d'apprécier la compagnie de chacun. De ses parents à sa grand mère puis elle s'isole un petit moment avec Tribal et sa femme qui ont écourtés leur vacance à l'annonce de l'accident. Pourtant il leur a fallut plusieurs jours et un périple fastidieux pour nous rejoindre chez mon père. Des anecdotes que Tribal prend soin de détailler pour ajouter du suspens dans son monologue. Un moyen comme un autre pour rendre à cet instant une légèreté qui avait disparu depuis le premier jour à l'hôpital. Marcella à vu les choses en grand et la connaissant elle a trepigné dans la cuisine depuis des heures afin de concocter des petits plats à la hauteur de sa joie. La table n'a jamais été aussi animé, les rires, les discutions et les regards nous permettent de lui prouver comme elle nous a manqué et à quel point nous l'aimons. Si bien que lorsque sa tête est venu se reposer sur mon épaule, elle a finit par s'endormir le sourire aux lèvres, apaisé par ce qu'elle vivait à l'instant même. Naturellement, elle se blottit dans mes bras se nichant de tout son corps lorsque je la guide vers ma chambre. La porte rapidement ouverte elle inspire profondément à croire que l'odeur de ma chambre l'apaise... Un léger murmure s'échappe de sa bouche au moment où je la dépose sur le lit.

- Ty Je t'aime... Et je t'aimerait toujours.
- Bien plus Léna.

De sa voix tremblante elle s'enroule dans le drap et finit par m'abandonner face à nos amis et famille. Jouant à la perfection à cet homme parfait qui cache bien trop d'incertitude et de peur sur notre future. Certains initié savent à quel point mon inquiétude est grande, je lis la même dans leur regard. Léna ne voulait pas inquiété sa famille et encore moins sa grand-mère qui lui semblait très fatiguée ces derniers jours. Il est vrai qu'elle semble moins enjoué que son habitude mais elle reste toujours ce personnage grandiose d'une femme tolérante et aimante à l'humour sans demi-mesure. Moi qui n'avait jamais prêté d'attention au détail, je remarque alors que les parents de Léna s'entendent à merveille, beaucoup moins explosif qu'à leur habitude. Je suis certain que la peur de perdre Léna, leurs a permis de mettre fin à cette petite querelle qui les animait depuis tant d'années. Ont ils réussissent à se pardonner ce passé qui les a tant tourmenté ? Le silence règne de nouveau autour de la table, étrangement leur départ à remis les choses en perspective. Les regards inquiet reprennent vie tandis que les soupçons de complot mènent la discussion. Marco devient rapidement le sujet principal, comme je l'espérais, je pense aussi qu'il ne nous a pas tout dit et l'absence de Bouns met les choses en perspectives... Les questions d'une trahison possible me blesse profondément mais je ne perd pas mon objectif... Procurer à notre vie une sécurité définitive qui lui permettrait de s'épanouir juste pour mon seul plaisir... La rendre heureuse. Ramener à la réalité par la raison et la sagesse d'un père qui trouve des réponses à chaque interrogation de nos amis.

- Tyago, il est temps d'appeler Aaron.

Un prénom que je n'avais pas entendu dans cette maison depuis longtemps. Un ami de mon père qui a mainte reprise m'avait sauvé la mise lorsque ma colère éclatais et que je me retrouvais au poste de police. Il est vrai que depuis ma rencontre avec Léna, elle avait réussi à se glisser en moi, si bien que ce monstre s'était incliné face à elle. Elle m'a fait découvrir un tout nouveau monde et j'ai su y trouver ma place. Aaron était le procureur de Barcelone, mon père a toujours su s'entourer de personnes influençable, se doutait il que son fils serait un tel désastre à l'époque ?

- Je te laisse t'en occuper... Tu sais que lui et moi ! Enfin on a un passé mouvementé tous les deux !

- On l'a eu aussi et pourtant je n'ai jamais été aussi fière de toi mon fils.

Sa main se dépose sur mon épaule, son regard perd en puissance pour devenir vulnérable. Un bref instant. Il retrouve la prestance de cet homme qu'est mon père puis s'enferme dans son bureau. L'un de ses rituels... Un léger sourire illumine mon visage, j'ose apprécié cette sincérité au moment où l'ange qui guide ma vie se présente devant la porte de la chambre. La douce lueur d'un ciel orangé et d'une légère couverture rose qui vient sublimer son magnifique visage. Ses pieds nu s'avance sur le carrelage frais de la cuisine, délicate sur la pointe de ses pieds elle se dépose dans mes bras qui n'attendent que sa venu... Une brise fruité l'entoure et vient me chatouiller le nez. J'hume à en perdre la tête...

- Tu as bien dormi ?
- Non... Tu n'étais pas là.

Mes lèvres se déposent naturellement sur les siennes pour venir effacer cette boule au fond de moi qui prend souvent place lorsqu'elle n'est pas près de moi.

Tu es Mon Rituel ( Tome 3) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant