25. Ty

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Elle est arrivée à un point où la faiblesse de cette petite fille et la force de cette femme se sont rencontrées. Une explosion qui se joue à l'intérieur d'elle, baissant les armes pour laisser immerger une partie d'elle qui est bien plus forte à certain moment. J'aime sa faiblesse et sa force pourtant je sais que dans les deux cas je suis le seul remède. Son regard était tellement ferme et autoritaire, un miroir de la grandeur de son âme qui voulait absolument protéger notre fils. Devant la porte d'entrée, elle tente de retrouver ses esprits, de baisser cette tension masquant parfaitement son état par un petit sourire, un maque que nous connaissons bien. Sa main replace ses vêtements face au miroir au moment où son reflet me fixe...

- Marco viendra à notre mariage...
- Hors de question !
- Ty... Bouns ne viendra sûrement pas sans lui et je n'ai pas envie de lui imposer ce dilem. Je ne veux pas regretter un jour son absence malgré sa trahison il a été mon ami. Il regrette... Je ne suis pas prête à lui pardonner et je ne sais pas si j'en suis capable mais je n'arrive pas à imaginer ce jour sans lui.

Son reflet devient plus tendre, jouant à la perfection avec ses atouts, les yeux larmoyant et suppliant qui impose son choix. Malheureusement pour elle, ce n'est pas le mien.

- J'ai dit non ! Si Bouns ne veut pas venir sans lui et bien qu'il le fasse. Je ne comprend pas comment il a pu lui pardonner. Moi ce n'est pas le cas Léna ! Il ne viendra pas un point final !
- S'il te plaît Ty. Il..
- Stop ! Fin de la conversation...

Il est inconcevable pour moi de voir cet homme, assis face à nous, participant au jour le plus merveilleux de notre vie alors qu'il a travaillé pour que ce jour n'arrive jamais. Pour ne pas la blesser par mes mots, j'abandonne son image face au miroir pour m'isoler dans le bureau de mon père. Un instant pour retrouver mes esprits vite balayer par l'arrivée de Pablo et mon père. Leur enthousiasme est agaçant, je voulais tellement laissé ce petit démon à l'intérieur de moi s'exprimer une bonne fois pour toute, pour enfin retrouver une vie normal. Il a eu tellement de retenu ces derniers jours... Il attend une explosion que je tente de contenir.

- Tyago ça va ?

C'est plutôt agréable ce petit jeu, tapotant le stylo sur le bureau de mon père, je comprend à quel point Léna était en colère lorsqu'elle le faisait. Cela ne soulage pas mais c'est une extension de notre rage pour que notre esprit se concentre sur autre chose que nos problèmes. Une diversion qui me demande beaucoup de concentration et qui me permet de ne pas écouter les grands discours de mon frère sur les bénéfices de la société. J'aimerai n'avoir que ça à me soucier, il est plutôt chanceux. Après son monologue, il s'empresse de rejoindre Alicia qui doit sûrement monopoliser les conversations.
A peine arrivée, elle a déjà eu le temps d'apprendre des choses qu'elle n'avait pas à entendre. De l'accident de Léna au détail sordide du harcelement que nous subissons. Malgré les tensions liées à la venu de Marco, j'admire avec qu'elle grâce Léna réussi à ne pas transparaître ses peurs. Un éclat de rire, une blague subtile, une petite tape sur l'épaule, une danse entre les convives fait d'elle une hôte parfaite, je ne sais pas jouer aussi bien qu'elle. J'aime m'isoler, ne pas faiblir, ne pas mentir, ne pas éclater et surtout ne pas la cacher de ce monde. Elle disparaîtrait, elle a tant besoin d'eux pour exister, pour être elle-même. Les heures défilent en continuant de garder mes distances, je sais qu'elle ferait tout pour me convaincre. Un par un, ils quittent la maison, si bien que le silence s'impose... Chacun retrouve une habitude de vie, Marcella rayonne d'avoir eu autant d'invité dans la maison, mon père apprécie notre présence et surtout celle de Hugo, Léna accepte cette parenthèse dans notre vie tentant d'installer un brin de notre vie dans cette chambre d'adolescent. C'est horrible, d'entendre cette horloge, ce vent qui souffle dans les branchages et le bruit des ceintres que Léna installent dans la penderie. Pas un mot, nous restons sur nos positions, elle s'agite dans la chambre prenant un malin plaisir à passer devant moi. Aucune lecture ne vaut les courbes de Léna qui danse dans un jeu de pression qu'elle connaît bien. Comme elle peut être maladroite quand elle est contrariée, et pourtant cela la rend encore plus belle. La brise me ramène son odeur à chaque passage, je lève discrètement  les yeux de mon dossier, je ne veux pas faillir... Elle est si énervante mettant en doute mes choix ! Jamais, non, jamais je n'aurais céder... Mais elle est là seul...

- Bien ! Qu'il se fasse tout petit !

Elle se redresse si rapidement qu'elle manque de tomber sur la valise, un geste sur, et je l'a dépose sur mes genoux.

- Mon sauveur !

Les joues rougies de joie et de maladresse, elle passe ses bras autour de mon cou.

- Je te préviens, j'ai de nouveau un doute sur lui et il ne fera plus du tout partie de notre vie.

- Merci. Je t'aime tellement Ty !
- Bien plus Léna.
- Dis moi tu n'as pas trouvé Clarissa et Kyle un peu étrange aujourd'hui ?
- Non pour tout te dire j'ai passé ma journée auprès d'une demoiselle têtu et boudeuse je n'ai pas eu le temps de m'en soucier.
-  J'en discuterai avec elle. Alors dis moi je la connais ?
- Qui ?
- Cette demoiselle têtu ?
- Je crois bien.
- Encore une petite fille gâtée !

Son sourire s'accompagne d'un regard malicieux, sa poitrine se dépose sur mon torse imposant à mon corps encore tendu de se détendre sur le dossier du fauteuil. Elle glisse ses doigts dans ma chevelure frottant timidement son nez contre le mien.

- Elle n'a sûrement pas été assez puni durant son enfance...
- Est ce que tu veux rectifier la situation ?

Mes doigts saisissent cette occasion pour gravir sa cuisse, une autorisation qui lui permet de me chevauchée me permettant alors de laisser à mes deux mains la possibilité d'empoigner la générosité de ses fesses.

- Je crois bien que c'est elle qui aimerait qu'on la punisse.
- Peut être !

Elle laisse un léger éclat de rire se cacher dans ma nuque au moment où je me redresse gardant tout le bonheur de l'avoir autour de moi. Ses jambes se ressert autour de mon bassin à l'instant où son dos vient se plaquer contre le mur de la chambre. J'impose alors à sa timidité de sortir de sa cachette pour venir se déposer sur mes lèvres. Elles entrouvent sa bouche, nos langues dansent sensuellement se réchauffant par de légère pression qu'elle impose brutalement. Elle tire sur sa pince, ses cheveux retombent de chaque côté de son visage, illuminé par une lune témoin de notre amour. Elle est tellement belle, c'est une jolie souffrance qui se joue à l'intérieur de moi, je veux tellement la sentir que je me punis pour laisser place à cette exitation naissante. Prenant le temps pour que ce désir puisse être une explosion lorsque nous succomberons à notre envie. Mes lèvres descendent jusque sa poitrine frémissante et durcie par cette petite pression que j'impose à ses seins. Un léger gémissement qu'elle contient en pinçant ses lèvres. Allongée sur le lit les cheveux créant un jolie halot autour de son visage, une lumière éclatante qui m'attire irrésistiblement. Elle tire sur la ceinture en soie grise de son kimono, qui s'ouvre sur la plus belle image de ma vie. Sa nudité est une perfection, une idéologie de ce qu'est une femme, ma femme... Qui m'accorde la chaleur de son corps et accepte de recevoir la démonstration d'un amour éternelle. Nos corps ont été créé que dans ce but, celui d'un dessin parfait d'un amour unique, explosif et inséparable. Comment peut on décrire un amour angélique et bénéfique... C'est un rituel rechargeant nos âmes d'énergie paisible et flamboyant. Un léger baiser, elle ferme ses yeux me laissant alors le rôle de ma vie. Celui de prendre soin d'elle à jamais.

Tu es Mon Rituel ( Tome 3) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant