Tu es Mon Rituel ( Tome 3)

40. Léna

Fataliste, les symptômes physique explosent au regard de Luciana, agravaient par le ressentie de perdre totalement le contrôle. Elle continue cette incessant besoin de calmer mon angoisse sans comprendre l'initiateur de mon malheur.

- Donne moi tes clefs !
- Léna... Tu vas me dire ce qu'il se passe ?
- Tes clefs Luciana...!!!!

Mon regard autoritaire la pétrifie, sentant bien mon désespoir, elle fouille dans son sac, perturbé par l'atmosphère qui a changé du tout au tout.

- Dis à Ty... Enfin. Dis lui que je l'aime...
- Léna. Je ne te laisserai pas partir ainsi. Qui t'a envoyé ce message ?

Les larmes coulent sans prévenir le long de mes joues, essayant tant bien que mal de lutter contre ma peur.

- Dis lui qu'il a été la plus belle chose dans ma vie. Le plus important c'est Hugo... Tu comprends !
- Oui pourquoi Léna ?
- Dis lui de regarder dans le bureau de Clarissa. Dis lui... Bien plus ! Luciana j'ai besoin que tu me laisses le temps de partir avant d'appeler Ty... Laisse moi une longueur d'avance.
- Non Léna... Je viens avec toi !
- Je suis désolée Luciana... C'est à moi de régler cette histoire.

Dans mes bras, j'impose une telle retenue, exigeant même de ne pas m'autoriser à perdre le contrôle. J' ai besoin de ce sentiment pour affronter mes plus grandes craintes. C'est fou comme ce courage peut etre si fragile, une adrénaline tremblante qui m'aide à parcourir les rues de Barcelone. Ces mots tournent en boucle dans ma tête, le désespoir de leur regard sur cette photo et les petit yeux innocent de mon fils qui s'agrippe au cou de Clarissa. Un acte barbare et sans demi mesure, ils ne savent pas comme cette furie a l'intérieur de moi a pris possession de mon corps. Imaginant à quel point je pourrais les faire souffrir pour avoir fait une telle chose. L'odeur particulière du port envahit l'habitacle tandis que mon téléphone continue de me rappeler à l'ordre. Je sais à quel point Ty peut être inquiet et encore plus quand il apprendra que  le coupable a enlever son fils et Clarissa. Je reste de longue seconde le long du quai, admirant cette liberté, les ailes largement ouverte, attendant patiemment que les pêcheurs leurs fournissent leur repas. Les mouettes sont sans doute plus libre que je ne l'ai été dans ma vie entière. Traversant les quais dans ma robe de mariée, le visage impassible, n'ayant qu'un but sauver ma famille, mon regard analyse toutes les possibilités. Un amusement qui attirent certain visage, admirant avec qu'elle rapidité je rejoins l'entrepôt puis interloqué de me voir habillé de la sorte. Devant la porte, j'ai ce mouvement de recul, je sais quel conséquence cette avancée aura sur notre futur. Sans hésitation, je retrouve l'angoisse qui anime toute mère, une inquiétude qui prevaut sur ma simple vie. L'odeur est prenante, le silence est horrible et mes yeux ne trouvent pas sa raison. Pourtant, j'ai l'impression de ne pas être seul, cette peur est soudainement interrompu par le bruissement des ailes des pigeons qui ont élu domicile sur les poutres métallique de l'entrepôt. Une voiture marque l'arrivée des festivités, à toute allure, elle s'arrête face à moi. La porte s'ouvre, les jambes féminines trônant sur une paire d'escarpins me laisse deviner à qui j'ai à faire. Cachait derrière une paire de lunettes noir, les cheveux rapidement attachaient au dessus de sa tête, Lily exprime une telle fierté. Celle d'avoir enfin obtenu ce qu'elle veut, une emprise qu'elle avait tant désiré.

- Eh bien ! Il t'en a fallut du temps !
- Où est mon fils ?
- Tu n'es pas en position de demander quoi que ce soit !

Elle prend plaisir à me dévisager, exposant alors cette supériorité, cette emprise... D'un signe rapide de la main, elle autorise Clarissa à sortir de la voiture, dans ses bras ce petit homme apeuré crie dans ma direction.

- Maman !

Les larmes qui coulent sur leurs joues me laisse découvrir l'étendue de leur peur. Restant immobile, Lily s'impatiente lorsque Clarissa et Hugo finissent dans mes bras. A cet instant, je sais que ce sera le seul moment pour leur parler.

- Écoute moi...
- Léna tu n'aurais pas...
- Chut... Écoute ! Quoi qu'il arrive promet moi que Hugo sera ta priorité ?
- Oui...
-Promet le moi !
- Promis mais !
-  Prend les clés ! Au moment où je te le dirai tu fonces à la voiture, tu ne te retournes pas. Tu pars loin d'ici pour vous mettre en sécurité. Tu m'as bien comprise ?
- Oui...
- Crevette... Tu sais que maman t'aime très fort. Je vais devoir rester ici mais toi et Clarissa vous devez partir retrouver Papa.
- J'ai peur maman !
- N'ai pas peur mon ange...
- Fermez la !

Elle sort la main de son trench noir, tremblante, son regard s'assombrit lorsqu'elle nous vise avec son arme. Instantanément je me dresse devant elle pour protéger mon fils qui n'a pas quitté le creux de l'épaule de Clarissa. Obéissant à ma demande, il garde les yeux fermaient tandis que la douce voix de sa marraine le calme.

- Qu'est ce que tu vas faire Lily...?
- Ferme la !
- C'est moi que tu veux... Je suis là ! Ne t'avise plus de pointer ton arme sur mon fils !

Un rire vient interrompre ce duel, d'une voix bien connu, il s'avance dans ma direction accompagnée d' Amera qui semble terrorisait par la situation. Adrian garde cette prestance, envisageant avoir un quelconque pouvoirs sur Lily. Il pose sa main sur le calibre, ce qui a le don de l'agacer. A cet instant je comprends  comme ce plan peut avoir des failles. Une dispute éclate sans qu'elle ne puisse calmer les choses. Amera tente désespérément de la ramener dans la réalité, tandis qu' Adrian perd pied.

- Je t'ai dit de la fermer Adrian ! Tu savais ce que l'on comptait faire...
- Jamais on a parlé d'arme ou d'enlèvement Lily...
- La grande Amera trouve enfin le courage de s'affirmer ?
- Je n'ai rien à faire ici Adrian... Et toi non plus !
- C'est ça cassez-vous !
- Je suis désolé Léna... Amera dépêche toi !

Fuyant a toute jambe ils s'engouffrent dans une voiture me laissant face à l'hystérie de Lily qui perd de cette assurance. Confuse et rageuse, elle tourne en rond, jouant de son arme à chaqu'un de mes pas.

-Écoute Lily... Laisse les partir ! C'est moi que tu voulais...
- Non... Tais toi !
- Lily ce n'est qu'un enfant. Il n'a rien à voir dans tout ça !
- Ferme là !

C'est fou comme elle a pu basculer, elle perd tout contrôle sans vraiment savoir quoi faire. A cet instant, je décide de donner cette porte de sortie, prenant en charge la folie de Lily, Clarissa en profite pour quitter le hangars. Un dernier regard pour mon fils, je me dresse devant elle, l'empêchant de vouloir leur faire du mal. Les mains levaient, elle pointe son arme à quelques centimètres de ma poitrine, hurlant à plein poumon.

- Dis moi que tu as peur Léna ! Il me suffit d'appuyer pour que tu n'existes plus !
- Je n'ai pas peur de toi... En faite, je n'ai plus peur du tout ! Tu penses pouvoir récupérer Ty en agissant ainsi ?
- Je veux simplement que tu n'existes plus !

Elle s'avance de plus en plus près, la fraîcheur de son canon vient me rafraîchir la peau, je ne suis plus terrorisée, j'affronte sa folie sans même me soucier de ma famille et de mes amis. Nous savons toutes les deux que la fin est écrite en ce moment même. Mon souffle se bloque à l'instant où la détonation retentie, l'envole des pigeons terrorisaient par le bruit et enfin ce silence qui rend  cette fraction de seconde interminable. Je cherche désespérément à respirer, aucune douleur pourtant je suis recouverte de sang. Mes mains et ma robe blanche se transforment en une œuvre sadique, j'aimerai tant revoir leurs visages... Leur dire comme je suis fière d'eux, à quel point je les aime. Qu'il leur faudra trouver le courage de vivre sans moi... Inerte, je reste immobile face à la terreur de son regard...