23. Ty

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Il me donne la satisfaction et le droit d'être désinvolte. Il semble tremblé, un brin provocateur si bien que je veux satisfaire cette attraction invisible d'une envie de confrontation. A l'époque, je ne brillais pas de patience mais d'une agressivité sensible. J'aimais ce que cela me provoquait, j'aimais cet adrénaline, cet impression grandiose de maîtriser la situation. Puis la douleur que je m'infligeais qui me permettais d'oublier cette colère qui grandissait en moi. Les cicatrices qui restaient gravées sur ma peau, un souvenir que j'aimais admirer. Un trophée impressionnant de combat épique...
Ma main qui le saisit n'obéit pas à cette envie d' échange de douleur que ma tête cherche à élaboré. Je suis en confrontation à l'intérieur de moi. Le jeune homme perdu et colérique donne l'ordre et pourtant ma main vient lutter contre moi-même. Bizarrement je n'arrive pas à dépassé cette barrière entre nous. Je n'aime pas entendre ces pensées qui tentent de me résonner en m'apitoyant sur son sort. De sa vie sans lien maternel, d'une relation détestable qu'il a eu avec ma mère à un besoin d'argent pour prendre soin de son père. Je lutte pour ne pas comprendre ses motivations et surtout je ne veux pas accepter qu'il est pu être une victime. Celle d'une femme manipulatrice qui a pu jouer sur une corde sensible pour faire de lui un pantin. C'est drôle comme j'ai envie de lui tendre la main et avec la seconde le blesser jusqu'à lui faire perdre cette audace que j'ai lu dans son regard à son arrivée. Quand je comprends enfin ce que Léna tente de faire sous nos yeux, je reprend alors le contrôle de la situation. Mon corps se redresse essayant de l'atteindre, elle s'est enfermée dans un mutisme, son regard lointain me ramène à de douloureux souvenir. Je n'ai pas revu cette détresse et cette peur depuis bien longtemps, seul c'est enfoiré de Richard avait réussi à eteindre cette lumière en elle.

- Léna ! Tu m'entends...
- Qu'est ce qu'elle a Ty ?
- C'est son moyen a elle de ne plus souffrir....
- Léna tu m'entends ? Je suis désolé j'aurai du tout te dire à notre rencontre. Je voulais pas vous perdre. Ty j'ai été sincère avec vous tous et j'ai été heureux de pouvoir te connaître à travers eux...

Il dépose sa main sur mon épaule, j'avoue qu'il a su apaiser cette partie qui voulais lui faire du mal mais à cet instant il n'y a que Léna qui m'importe. D'un geste rapide il décide de toucher Léna si bien qu'elle se recroqueville sur la chaise de bureau. Les genoux remontaient jusque sa poitrine qu'elle maintient de ses bras afin d'y enfouir son visage.

- Ne la touche pas Marco. Sort de ce bureau putain !.... Sort je te dis !

La porte refermait derrière  l'affolement de Marco qui ne comprend pas la situation comme j'ai pu la connaître à cet époque, je m'agenouille devant elle. Je sais que la seul solution pour la ramener c'est moi. Que le simple contact de nos peau est apaisant pour l'autre. Du bout des doigts je m'approche délicatement de sa main qui par un légèr picotement me permet d'interagir avec elle. Inconsciemment, elle glisse la sienne pour venir entremêlées nos doigts. Un geste anodin pour certain mais qui me permet de croire qu'elle se décide de percer cette bulle autour d'elle. En replaçant sa mèche derrière son oreille, je tente d'attirer son regard vers moi...

- Léna c'est moi... Je t'aime Bébé !

D'une petite voix fluette, elle revient enfin à moi, accepte d'ouvrir ses yeux et de relâcher la contraction de ses muscles.

- Bien plus Ty.
- Vient là !

Assis sur le sol, elle se dépose dans mes bras et niche son doux visage dans mon cou. Mes doigts font frissonner la peau de son bras lorsqu'elle dépose sa main sous mon t-shirt dessinant de nouveau les détail de mon tatouage du bout de ses ongles.

- Ça m'avait manqué ?
- Quoi donc ?
- De te sentir sur ma peau. De te voir faire de ce rituel notre moment...
- Ty j'ai vraiment besoin que tout ça s'arrête...
- Je sais... Je vais m'en occuper Léna.
- Je sens que ça ne va pas bien se finir tu sais ?
- Je ne laisserai jamais quelqu'un te faire du mal... Ni à toi, ni à Hugo.
- Je sais Ty...
- Maintenant si tu pouvais arrêter de me chauffer...

Elle éclate d'un rire éclatant, ses yeux pétillent de joie retrouvant un brin d'insouciance. J'aime comme chaque détail de son visage illumine mon âme lorsqu'elle me regarde ainsi.

- Et si je ne veux pas arrêter ?
- Je vais devoir fermer à double tour cette porte et désordonnée ta manie de ranger le bureau de mon père !
- Si il le faut je rangerai de nouveau si il n'a que ça qui te freine !

Son petit sourire taquin me donne l'autorisation de nous cloîtrer dans ce bureau. Nous savons à quel point nous avons besoin de ça, de sentir nos corps se perdre et de lâcher prise pour traverser ce que nous réserve notre vie. Le cliquetis de la serrure donne le départ d'une course tendre et sensuelle. Assise sur le bureau, les jambes déposaient sur la chaise, qu'elle fait danser du bout de ses pieds avant d'attacher ses cheveux au dessus de sa tête. La chaleur de la pièce devient subitement insupportable lorsqu'elle saisit mes hanches pour me glisser entre ses cuisses. Ma main carresse et admire avec quel douceur sa peau peu me rendre fou. Quand enfin du bout des doigt j'accède à la chaleur de son corps qui vient instantannement la faire cambrer pour s'abandonner au mouvement et au sensation que je lui procure. Rapidement elle glisse sa lèvre inférieur entre ses dents me donnant la total liberté de venir y déposer les mienne. Sa langue cherche à danser dans ma bouche et démarre un mouvement torride qui pourrait me donner l'autorisation de combler cette insupportable brûlure à l'intérieur de moi. Un peu maso, je suppose, je continue à faire monter la pression dans cette pièce, d'une envie de dessiner du bout de ma langue sur chaque partie de son corps, à l'autoriser à prendre du plaisir au contact de mes doigts qui jouent toujours entre ses cuisses. Elle laisse échapper un petit cri de plaisir pourtant je ne lui ai pas donné l'autorisation. Elle sait à quel point j'aime mener le jeu, j'avoue que j'ai tellement envie de venir en elle pour me perdre à mon tour mais rien ne vaut le contrôle que je peux avoir sur elle a ce moment précis. Je veux être le maître de ce jeu et voir dans son regard cette instant où elle abandonne tout, où sa tête cesse de travailler pour elle, où elle quitte la dureté de ce monde ... Bref... Où l'ange s'envole ! Retirant brièvement ce qui lui permettais de survoler ce monde, je viens retrouver du bout des lèvres ce tatouage qui résume parfaitement notre rencontre. Je sais qu'elle effet cela lui procure, elle glisse sa main dans mes cheveux, tirant délectablement dessus pour tenter de prendre le contrôle sur la rapidité de mes gestes. Si bien que je ne peux plus résister, je retrouve ma place entre ses cuisses appréciant la chaleur de sa peau lorsqu'enfin je me niche à l'intérieur de son corps. Ma main vient cadencer les mouvements de ses jambes imposant une légère douleur sur ses cuisses qui l'a fait gémir. Un cri etouffait par sa main que je ne retirerai pas cette fois-ci, le moment et l'endroit ne nous permet pas de nous abandonner à l'explosion de ce plaisir. La rapidité de mes mouvements, nous donne enfin l'autorisation de combler ce manque, sans quitter nos regards de l'autre. Elle se perd complètement... Un léger murmure, une joie retenu, une braise apaisée et un amour éternelle qui conclu par ce baiser humide et rempli de grâce. Une paix immense nous submerge si bien que nous restons de longues minutes dans les bras l'un de l'autre rythmant nos respirations et les battements de nos cœur à l'autre. J'ai été privé d'elle depuis trop longtemps pour laisser n'importe qui me la retirer une nouvelle fois. Je me battrai jusqu'à ma mort pour revoir cette image à chaque fois qu'elle sera dans mes bras.

Tu es Mon Rituel ( Tome 3) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant