Chapitre 36 : Rapport au prince

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Je m'en vais toquer aux appartements de Maeglin pour en finir avec cette journée. Comme je n'ai pas eu de réponse je m'annonçais.

- Maeglin, c'est Aerin.

Il se passe un temps avant que j'obtienne une réponse. J'entend ses pas à travers la porte avancer vers la porte de façon lasse et traîneuse, puis, la porte s'ouvre sur un prince aux yeux rouge et boursouflés. Son regard semblait vide et il était pâle. Il n'en suffit pas plus pour que je m'inquiète. Je met ma main à son front pour voir s'il n'est pas fiévreux. Je sais qu'il est dans cet état par rapport à la mort de son père mais on ne sait jamais. Tout est si vite chamboulé pour des petits "rien". Il me regarde avec tellement de peine comme s'il allait se remettre à fondre en larme. J'ai de la peine pour lui. Père et fils ont vécus les pertes jeunes mais dans des cas différents. La différence est qu'annoncer sois même à un jeune prince que son père ne rentrera pas de la guerre en rentrant nous même de la guerre c'est plus compliqué. Le roi était à cette époque à l'âge de dix-sept ans et j'ai dut lui dire que son cher père était mort au combat mais qu'il m'avait missionné pour lui apprendre ce dont il avait besoin pour être un bon roi. Il avait pleurer des jours durant après cela. A l'enterrement, il avant pris comme un nouveau départ et m'avait demander avec la plus grande détermination de le rendre aussi bon et grand que son père, voir mieux. J'en avais été légèrement impressionnée. Je n'imaginais pas ça d'un jeune et fragile prince comme lui. Je n'aurai pas parié qu'il serait un jour vraiment bon à gouverner. Au final, jusqu'à aujourd'hui il a été un excellent roi. Peut-être aussi bon que son père pour ne pas dire meilleur. Ils étaient différents dans leurs façon de faire. Je me demande bien comment Maeglin va devenir. Voudra-t-il se surpasser ? Sera-t-il en mesure de gérer le peuple ? Les attendus ? Et tout ce qui va de sois pour être roi ? Nous verrons bien. Pour le moment je vais faire ce que je suis venue faire et l'aider à ne pas trop y penser ou du moins ne pas déprimer de trop si possible.

- Tu me laisse entrer ?

Il fait oui de la tête et me laisse entrer. Je vais jusqu'à son canapé et m'assoie. En d'autres circonstances je ne serai jamais venue jusqu'ici et encore moins m'asseoir dans son canapé. Mais il faut bien une première fois à tout dit-on. Je le regarde prendre place dans le fauteuil face à moi.

- Je viens te faire mon rapport de la journée puis parler un peu avec toi. J'espère que cale te va ? {Il hoche la tête} Bien. Déjà, nous avons fait une annonce publique, enfin plutôt Othar car c'est lui que nous avons choisi pour parler devant tout le territoire, pour prévenir que toute utilisation de la magie qui sera fait contre les autres ou en mal sera réprimandé par nous conseillés, en personnes. Nous avons aussi averti que nous ouvrirons des cours pour que ceux qui veulent maîtriser leurs pouvoir puisse le faire en toute tranquillité et sans peur. Toi aussi, je devrai t'apprendre à te servir de ta magie. Suite à cela, nous avons décidé de comment se déroulera notre taque-tique de guerre. Nous ferons en sorte de mélanger tout les soldats, tout les peuples, sur toutes les terres. Quatre conseillés et des généraux seront répartis sur les terres pour chacun conduire les légions. Se sera Dairiun, Othar, Ingwë et moi même qui iront. {Il a froncé les sourcils} Trois grand guerriers c'est ce qu'il faut pour motiver les troupes. C'est ce que nous pensons en tout cas. Nos pouvoirs sont très fort et c'est un atout. Je pense laisser Lomion ici pour veiller sur toi et les autres avec un bon général. Il combat comme moi donc se sera un atout pour le palais. Ensuite, nous nous positionnerons le plus sur les côtes et sur les terres du sang et de l'ombre, ainsi que la terre ardente. Nous préférons être sur qu'ils ne passeront pas pour les endroits envisagés. Veux tu objecté ? J'en ferai part au conseil que nous aurons pour régler les détails.

- Non. J'aurai bien objecté quelque chose mais je sais déjà que se sera un refus.

- Dis toujours.

- Que tu te retire des combats. Tu n'as pas le droit de mourir donc ne pas aller au front c'est censé aider.

- Tu avais raison. C'est rejeté. Le combat c'est ce que je fais le mieux et je protégerai mon roi et ceux qui me sont cher. Un point c'est tout donc ne cherche pas d'argument à dire en ma défaveur. Je vivrai et je tiendrai ma promesse faite au roi. {Un éclaire de douleur passa dans ses iris}

- D'accord.

- Maeglin. Promet moi une chose. {Je le regarde droit dans les yeux} Ne te laisse pas abattre. Ta plus grande force c'est de te relever. Aujourd'hui tu peux pleurer, demain aussi et même tout les jours à suivre mais, n'oublie pas que la seule façon de pouvoir rester sain d'esprit c'est de te créer un but.

Il me regarde silencieusement. Je décide de me lever. Je vais déposer un baiser sur son front comme une mère pourrait faire et il ferme les yeux. Je pars vers la porte quant sa voix retenti.

- Tu sais Aerin. Je pense que sans toi je ne tiendrai jamais le coup. Donc merci d'être près de moi malgré tout ces moments où j'ai abuser de ma place pour te faire venir vers moi. Je te promet de rester sur le droit chemin mais promet de revenir vivante.

- Ce n'est pas grave. Le passé est passé. Je te le promet. {Je dois rentrer pour Lomion avant tout mais aussi pour tenir ma promesse} Je te laisse te reposer et être tranquille se soir. On va t'apporter ton dîner bientôt. Bonne nuit.

- Bonne nuit..

Je sors de là dans un silence lourd de réflexion. Sans doute mes mots et mes informations on du le plonger dans des pensés profondes. J'ai bien besoin de ne plus pouvoir penser et de juste me reposer. J'en ai un peu assez que depuis que je suis revenu je n'ai que des choses assez agaçante qui arrive. Je dirai plutôt que depuis que je suis revenu je sens planer autours de nous quelque chose de mauvais, de sombre et d'obscure. Je sens que bientôt je vais savoir ce qu'il se passe et que la tournure des choses ne risque pas de me plaire. Je marche la tête droite mais l'esprit vide. Je me demande bien le pourquoi de cette guerre. Je ressasse de plus en plus cette question sans réussir à mettre une réelle réponse. En tournant dans le couloir qui mène à mes appartements je vois quelqu'un adossé au mur à côté de ma porte. Je le regarde dans la semi-obscurité et hume l'air. Il m'avait dit qu'il viendrait me voir mais je ne m'attendais pas à ce qu'il m'attende si je n'étais pas là. Plus j'approche plus je sens une certaine oppression. Quand je ne suis plus qu'à quatre ou cinq mètres il relève la tête vers moi et d'un coup toute l'oppression que j'avais s'évanouie. Son regard me transperce et ses yeux inquiets me font comprendre que cela soit faire un moment qu'il attend là à se faire des histoires. Je lui souris.

Kaligorma : L'histoire D'une Elfe [Terminé mais en réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant