Lost In The Fire - Pt.1

33 BIS.

[HERO]

La proximité avec une femme a toujours été un problème pour moi. Il y avait celles qui comprenaient qu'il n'y aurait rien de plus qu'une relation physique entre nous, et puis les autres, qui s'évertuaient à vouloir me changer, ou me sauver, ou je ne sais quelle autre fantaisie elles avaient en tête. Pour la première catégorie, tout se passait bien. S'il y avait le feeling, ça nous arrivait de remettre le couvert. Quant à la seconde, c'était à chaque fois le festival des cœurs brisés. Je les larguais en général d'une manière peu sympathique, histoire de bien faire passer le message, sans vraiment culpabiliser de la souffrance que je leur infligeais.

Puis, June a débarqué et, à partir de là, mon mode de vie a été complètement remis en question. Pour le meilleur... mais surtout pour le pire !

*

- Ouais, on a fini, répond sèchement June, à l'attention de Miriam, mon plan cul de ce soir, sans cesser de me fixer. Il est tout à toi.

Alors que ses pupilles scrutent les miennes avec intensité, je peux déceler de la colère, de la déception, de la frustration et du dégoût dans son regard, et sur les traits grimaçant de son visage. Rien de vraiment choquant, pour être honnête. J'ai l'habitude d'inspirer ce genre de réaction chez les filles que je nique. Ce n'est pas faute de les prévenir, pourtant. Elles savent que je ne suis pas bon pour elles et, malgré tout, elles s'aventurent sur cette pente glissante avec moi. Malheureusement pour elles, je ne suis pas du genre à leur tendre la main pour les aider à la remonter.

« Il est tout à toi »... Tu fais erreur, ma petite June. Je ne suis à personne...

Hors d'elle, June se détourne de moi, bousculant Miriam, qui se tient à l'entrée de la chambre de Morgan. Cette dernière lâche un petit cri exagéré, en se rapprochant de moi. Elle pose son bras sur mon épaule, alors que mon regard ne peut se détacher de la brunette en pétard, qui fonce comme une furie vers le couloir.

Putain, elle est vraiment trop sexy quand elle s'énerve !

- Tu vas où ? je lui demande, alors qu'elle est sur le point de disparaitre de mon champ de vision.

En se retournant vers nous, des éclairs se forment dans ses yeux quand elle aperçoit Miriam, collée à moi. Je suis certain qu'elle nous foudroierait sur place si elle le pouvait.

- Faire ce que je veux, comme tu me l'as conseillé, répond-elle sur un ton railleur, tout en s'engouffrant dans les escaliers menant au rez-de-chaussée.

Ouuuhhh ! Cette June fougueuse, rebelle et... libérée me plait énormément ! Sans manquer de m'exciter encore plus...

Son regard en direction de la porte, Miriam pouffe de rire de manière moqueuse, son bras glissant le long du mien, avant de me faire face. Ses yeux noirs en amande rencontrent mes iris verts, tandis qu'un sourire aguicheur se dessine sur ses lèvres pulpeuses. Les paumes chaudes de ses mains se posent sur mon torse nu, et descendent lentement vers mon ventre.

- Maintenant que cette folle s'est barrée... on pourrait peut-être reprendre là où on en était, propose-t-elle, tout en se mettant sur la pointe des pieds pour nicher son visage dans mon cou.

Sans répondre, je ferme les yeux pour mieux sentir sa bouche titiller la peau fine sous mon oreille. Mes mains se posent sur ses hanches pour l'attirer un peu plus vers moi. Ses doigts jouent avec l'élastique de mon boxer, me provoquant des frissons au bas ventre. Je laisse échapper un grognement, tant cette sensation est délicieuse.

Miriam pousse un petit couinement lorsque je l'empoigne par les fesses pour la soulever. Ses longues jambes fines s'enroulent autour de ma taille, et ses doigts viennent se nicher dans ma chevelure, sa bouche suçant toujours la peau de mon cou. Je marche en direction du lit et, quand mes tibias heurtent le montant en bois, je lâche brusquement ma partenaire, qui rebondit sur le matelas en riant. Elle coince l'ongle de son index entre ses dents, sans cesser de glousser et de me regarder. Je pose un genou entre ses jambes, faisant courir mes doigts sur la peau dénudée de ses cuisses. J'agrippe l'ourlet de mon short qu'elle porte pour le lui retirer. Elle se dandine légèrement pour me faciliter la tâche. Une fois débarrassée de ce surplus de tissu, j'attrape la bouteille de whisky, posée au pied du lit et en boit une gorgée, sans la quitter des yeux. Je mate son corps quasiment dévêtu sans aucune retenue. Je sais qu'elle aime ça. Elle adore se sentir désirée.