~ Chapitre 19 ~

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Oliver

Ma relation avec Amy évolue à une vitesse incroyable. Elle me fait vivre les choses intensément et ça me plaît. Sentir sa chair nue contre la mienne me provoque des millions de frissons et je ne me lasse jamais de la faire jouir.

Il était environ quatre heures du matin quand je me suis subitement réveillé. L'attitude de Jeremy ne m'a pas du tout surpris. C'est un homme qui a à peu près l'âge de mon père et je me suis préparé à ce qu'il se montre aussi dur. J'aimerais bien dire que je suis de nature imperturbable, mais c'est fait. Avec un père comme le mien, j'ai appris bien des choses qui m'ont servi hier soir au dîner. Dans mes pensées, je n'ai pas vu qu'Amy s'était également réveillée. Lorsque j'ai senti sa main me caresser les cheveux, je me suis tourné sur le côté de façon à lui faire face.

- Je t'ai réveillé, ma puce ?

- Non, bien sûr que non. Ça fait longtemps que tu es réveillé ?

- Pas vraiment non.

- Laisse-moi deviner, tu es de ceux qui ont du mal à dormir en dehors de leur lit ?

- Ma chérie, je ne pense pas que cela puisse s'appliquer à moi. Je te rappelle que je passe beaucoup de nuits dans des hôtels.

- Tu aurais pu parler du fait que tu as partagé mon lit de nombreuses fois au lieu de mentionner tes nuits à l'hôtel Oliver.

Sa petite mine déconfite me fait presque rire. Je la ramène à moi pour la prendre dans mes bras. Elle n'a pas tort, en parler de cette façon aura été moins bizarre si on prend en compte toutes les nombreuses raisons pour lesquelles j'ai dormi à l'hôtel, hors mis les déplacements pour le travail.

- Tu as raison, ma chérie, c'était idiot de ma part.

Contre toute attente, au lieu de continuer de bouder, Amy se serre contre moi, la tête enfouie dans mon cou. Quand elle fait ça, mes mains se glissent automatiquement dans son dos. En lui caressant le dos, je sens ses tétons pointés. Amy dépose alors un baiser dans mon cou, puis un autre sur mon menton avant de capturer mes lèvres. Mes mains sur ses hanches, je l'aide à se mettre à califourchon sur moi sans quitter ses délicieuses lèvres. Elle s'arrête pour se débarrasser de son haut, et moi, je viens gober son sein, soutenant avidement son téton. L'autre main se débarrasse aussitôt de son short.

Je quitte son téton pour remonter vers ses lèvres pendant qu'Amy ôte mon pantalon. Nos corps nus rentrent en collision alors qu'on se dévore les lèvres. Je la renverse, me mettant au-dessus d'elle, Amy m'ouvre aussitôt ses jambes accueillantes. Je me détache d'elle pour récupérer un préservatif, mais Amy me fait signe de rester. Sa confiance en moi m'émeut à chaque fois que nous faisons l'amour sans nous protéger.

Amy s'agrippe à moi alors que je me glisse lentement en elle. Si l'intimité chaude s'ouvre doucement pour m'accueillir et moi, je l'embrasse langoureusement. Après quelques coups de hanches, les gémissements d'Amy se font de plus en plus sonores, ce qui m'excite à aller de plus en plus vite, mais je garde le contrôle. Je ne me lasserai jamais de lui faire l'amour, ça, c'est sûr.

Au bout d'un moment, Amy, je sens les mains d'Amy sur mes fesses. Elle veut que j'accélère et elle ne sera pas déçue. Peu à peu, ses muscles se serrent autour de moi alors que sa respiration devient plus rapide. Elle est en haleine et prête à exploser, mais je veux faire durer notre plaisir, alors je m'amuse à lui donner des petits coups de hanches. Comme je m'y attendais, des yeux désireux me supplient de reprendre le rythme. Elle n'attend pas plus pour avoir ce qu'elle désire tant.

Toujours en haleine, mon corps tombe sur le tien, j'appuie sur mes coudes pour ne pas l'écraser de mon poids. Amy, elle, passe ses bras autour de moi. Après quelques secondes, je sors en lui me décalant sur le côté. Amy ne m'attend pas pour venir se caler contre moi : posant sa tête sur mon torse, nos jambes entremêlées et nos corps nus sous les draps, nous reprenons notre respiration.

- Tu crois qu'on arrivera à s'endormir ?

- Il le faut, mon ange.

- C'est vrai. J'ai beaucoup d'endroits à te faire visiter.

- Et moi, j'ai hâte, ma chérie.

Je suis heureux de la voir heureuse. Dès qu'Amy parle de ses parents, de son agence, de sa maison, de ses amis (es), ses yeux se mettent à briller. J'aimerais les voir briller tous les jours...

Le jour ne va sûrement plus tarder à se lever. Amy n'a rien d'une grande dormeuse, mais je sais que si elle ne dort pas assez, elle va être grincheuse et c'est moi qui vais empâtir. Je repense à notre soirée et un sourire se dessine sur mon visage.

Et dire qu'il y a quelques mois, cette fille n'oserait même pas m'embrasser en public. Amy était tellement timide qu'elle ne pouvait pas ou ne savait pas exprimer ces désirs, ce qui évidemment n'est plus le cas aujourd'hui. Attention, je ne dis pas que je ne l'ai transformée en une dévergondée, mais elle est plus ouverte, plus épanouie, ou moins coincée si on veut.

Je parviens à quitter le lit sans la réveiller.
Lorsque je sors de la salle de bain une vingtaine de minutes plus tard, Amy émerge à peine de son sommeil. Son corps est enroulé dans un drap et ses cheveux sont un peu en pagaille, mais elle n'est pas moins radieuse pour autant.

- Bonjour, Monsieur Hale. Dit-elle avant de me donner mon baiser du matin.

- Bonjour Mademoiselle Oliphant...

- Hum. Tu es sexy, habillé en noir et tu sens très bien.

- Ah ouais ?

- Hum

Elle se met sur la pointe des pieds pour m'embrasser cette fois avec la langue, puis elle se détache de moi pour aller prendre sa douche. Quelques minutes plus tard, nous rejoignons ses parents pour le petit-déjeuner. Maryline est une très belle femme, bizarrement, je ne vois aucune ressemblance physique avec sa fille. Amy ressemble plus à son père et un peu à sa grand-mère. Et pourtant, je ne saurais vous dire d'où elle tient ses magnifiques yeux marron foncés...

C'est l'heure de visiter la ville, mais avant de partir, j'active le mode vibreur sur mon portable, ne voulant pas être dérangé. J'espère que rien ne gâchera notre jour. Et puis s'il y a urgence, mademoiselle Forbs sait comment me joindre. C'est l'heure de visiter la ville, mais avant de partir, j'active le mode vibreur sur mon portable, ne voulant pas être dérangé.

C'est une grande ville avec beaucoup d'endroits à explorer. Amy est toute excitée, je suppose que ça lui fait plaisir d'être de retour chez elle, même si ce n'est que pour un week-end. Je dois avouer que moi aussi, d'ailleurs, en découvrant ces édifices et ce beau paysage.

Comme deux adolescents qui viennent de se rencontrer et qui partagent les moments les plus fougueux de leur vie, nous parcourons ces rues en rigolant et en nous embrassant sous les caméras de certains paparazzi qui ne prennent même pas la peine de se faire discrets.

Elle me fait visiter plusieurs magnifiques endroits. Nous nous arrêtons dans un restaurant pour manger. Amy me dit que c'est son préféré de la ville. Nous rentrons vers les 16 h, car elle a promis à sa mère de passer un peu de temps avec elle. Je ne veux pas l'accaparer, alors je les laisse entre dames.

Je vois que mademoiselle Forbs a essayé de me joindre plusieurs fois, je la rappellerai ainsi que ma mère. Je reçois par la suite un appel de mon pote Alex qui me parle des nouveaux tweets. Ils n'ont pas perdu de temps, dis-donc. Apparemment, ça plaît à beaucoup de gens de nous voir nous promener main dans la main dans sa ville natale.

Amy et moi devrions rentrer demain dans la matinée parce qu'elle doit travailler sur son prochain événement et moi également, j'ai du travail à l'entreprise qui m'attend.

En passant près du loft, je ne résiste pas à l'envie de rentrer pour saluer la grand-mère d'Amy. Contrairement à hier soir, elle est assise près de la fenêtre. Voyant son sourire, je me dis qu'elle doit forcément se remémorer de bons souvenirs. Je fais signe à son infirmière qui n'est pas très loin.

- Bonsoir madame Oliphant...

- Qui êtes-vous ?

- Je m'appelle Oliver. Nous nous sommes rencontrés hier soir, j'ai accompagné votre petite-fille Amara.

- Oh bonsoir, Oliver. Andrea est ici et on ne m'a pas prévenue.

Mais je viens tout juste de lui dire qu'elle était là hier.

- À vrai dire, en ce moment, elle est sortie en compagnie de sa mère.

- Ah, je vois. Elle viendra bientôt me voir, alors.

Nous discutons un moment, faisant connaissance. Elle a l'air lucide. En tout cas, ces mots sont cohérents. Anouse est la grand-mère paternelle d'Amy et elle adore sa petite fille, car elle ne fait que parler d'elle...

- Où est Andrea ?

- Madame Oliphant, je vous ai dit qu'elle était sortie avec sa mère, vous ne vous souvenez pas ?

- Non, vous ne me l'aviez pas dit, je m'en serais souvenu sinon. Qui êtes-vous ?

- Je suis Oliver, le petit ami de votre petite fille.

- Ah ! Désolée, j'oublie très rapidement les choses, on dirait.

- Ne vous excusez pas.

- Écoutez, il ne faut pas qu'elle reste avec sa demi-sœur. Ce n'est pas quelqu'un de bien. Il faut protéger ma petite Andréa pour ne pas qu'elle lui fasse de mal...

- De quoi parlez-vous ?

- Où est ma petite fille ? Andrea. Se met-elle à crier

- Excusez-moi, Monsieur, mais vous devez partir maintenant.

Ça n'a duré que quelques minutes en fin de compte. Cette maladie est trop étrange.

Seul dans la chambre avec mon ordinateur, la porte s'ouvre sur Amy, elle vient directement se jeter sur mes lèvres pour me donner un long baiser avant de se diriger vers la salle de bain. Et moi, je continue de travailler...

Il fait complètement nuit au-dehors, ça doit faire plus de deux heures que je travaille. J'éteins mon ordinateur sentant des fourmillements au niveau de mes jambes. Je ne sais pas où est Amy. Elle est tout de suite sortie de la chambre après s'être douchée.

Une employée m'indique qu'elle est dans le jardin. Quand j'arrive, Amy est bien là, mais elle n'est pas seule. Ma petite amie est en compagnie d'un homme un peu âgé et je n'aime pas la façon dont il la regarde.

- Ah mon amour !

Elle me signe de les rejoindre. Je m'approche et entoure sa taille.

- Mon amour, voici Monsieur Ruffino. Giovanni est un associé de Papa et un ami de la famille.

- Bonsoir. Dis-je en lui serrant la main.

- Monsieur Ruffino, je vous présente Oliver Hale, mon copain.

- Enchanté, Monsieur Hale. Vous avez vraiment de la chance, Amara est une jeune fille respectable et adorable. Mon fils n'a pas eu autant de chance, il faut croire.

Je n'ai pas la moindre idée de qui est son fils et encore moins ce qu'il vient faire dans cette conversation. Amy est une femme exceptionnelle, ça, je le sais. Après le départ de Ruffino, nous restons un moment tous les deux...

Plus tard dans la soirée, nous dînons avec Maryline et Jeremy en discutant comme hier. Par contre, aujourd'hui, Jeremy semble moins bavard. Peut-être a-t-il compris qu'il ne pourra pas m'intimider ou peut-être qu'il a d'autres soucis, mais le fait est qu'il n'a pas l'air dans son assiette.

Alors que sa femme et sa fille discutent de leur côté, il me demande de le suivre dans son bureau pour discuter entre hommes. Je ne sais pas si c'est bon signe, mais bon... Il me sert un bon verre de scotch avant de se mettre à me parler de son héritage et des efforts que ses arrières grands parents ont fournis pour monter leur entreprise. Il en est fier. C'est un homme travailleur, sans aucun doute.

- Monsieur Hale, vous savez, Amara a toujours été une enfant sage. Je me souviens encore comme si c'était hier quand elle venait se cacher ici dans mon bureau pour m'attendre quand je rentrais le soir. Et quand j'étais en déplacement, elle guettait mon retour. Nous avons toujours été très proches. Ma femme et moi sommes extrêmement fiers de la femme qu'est devenue notre fille.

Il y a vraiment de quoi en être fier, je le confirme. Ce n'est pas tout, Jeremy continue de me raconter des histoires sur quand Amy était petite en me montrant différentes photos d'elle. La petite fille parfaite que tous les parents rêvent d'avoir. Il faut croire que certaines fois les médias ne sont pas trop loin de la vérité.

- Tout ceci pour vous dire, monsieur Hale, que jusque-là, ma petite Amara a été quelqu'un de bien. Et si je peux me permettre d'être honnête, je ne peux pas en dire autant de vous. J'ai lu les différents articles qui ont été publiés sur vous ces deux dernières années et pour tout vous dire, je ne crois pas que vous êtes la bonne personne pour ma fille... Évidemment, elle vous a choisi et comme d'habitude, je respecterai son choix, même si là, je sais qu'avec vous, elle est en train de commettre une erreur.

- Monsieur Oliphant...

- Non laissez-moi terminé. Je connais assez ma fille pour savoir que quelque chose en elle a changé... Je n'ai pas le droit d'intervenir dans sa vie amoureuse. Mais s'il y a une chose que je peux faire, c'est d'être là pour elle, d'essayer d'amortir le choc le moment venu, parce que je sais que ce moment arrivera où vous lui briseriez le cœur. Mais sachez bien que vous ne serez pas épargné, vous non plus...

Je ne sais même pas quoi dire. Il n'y a pas d'autre façon de le prendre. Jeremy me fait clairement comprendre que je ne suis pas digne de sa fille et qu'il n'est pas pour notre relation, et que s'il ne le dit pas à sa fille, c'est seulement pour ne pas la contraindre. De cette façon, il restera le père génial que connaît sa fille.

- Ah, vous voilà tous les deux. Dit Maryline.

- Ça va, Oly ? Me demande Amy.

Je lui souris pour lui dire que tout va bien. Mais qui pourrait aller bien après les paroles de cet homme ? Encore moins après avoir vu cette photo dans le cadre de son bureau. Cette question passe en boucle dans ma tête. « Qu'est-ce que j'ai fait ? »

« Love Me Now... Hate Me Later » Tome 1 ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant