AmaraJe suis morte de fatigue. Le bal d'hier soir m'a littéralement tué. La preuve, il est plus de dix heures et je suis encore au lit. N'exagérons rien non plus, on est samedi, donc ça aurait été la grasse matinée de toutes façons. Oliver n'est ni dans la salle de bain ni en bas dans la cuisine. Le pire, je n'ai même pas droit à un petit-déjeuner ce matin. Je ne sais pas où est Georges et j'ai la flemme de cuisiner.
Oliver agit étrangement, dernièrement. Par exemple, hier soir, il était en pleine conversation avec Nate, mais dès qu'ils m'ont vu, ils ont arrêté et Nate a prétexté d'être attendu par son copain. Ils me cachent quelque chose. KiKa est peut-être au courant. Et même, elle ne me dira rien, mais Nate, oui. Je vais jouer la fille déprimée et l'inviter à passer l'après-midi avec moi. On profitera pour passer chez Pacino lui acheter son gâteau préféré. Il ne résistera pas. Il finira par parler.
Conversation téléphonique
- Ma coccinelle,
- Coucou Nate,
- Ça va ? T'es déjà réveillé...
- Hum... Tu veux bien passer l'après-midi avec moi ?
- Qu'est-ce qui se passe, ma coccinelle ?
- J'ai juste envie de prendre l'air.
- T'as appelé Kika ?
- Elle est occupée. S'il te plaît, Nate. On ira chez Pacino et on mangera ce gâteau que tu aimes tant.
- Désolé, ma coccinelle, mais Lois ne bosse pas aujourd'hui. Je lui ai promis de passer la journée avec lui.
- D'accord.
Je raccroche pour continuer à chercher Oly dans la maison. Mais où peut-il bien être ? ... la salle de gym. Pourquoi n'y ai-je pas pensé avant ? C'est bien là, mon bel apollon, en train de faire de la traction. Il veut ma mort ou quoi ? Mais son dos est déjà si parfait. Ce n'est qu'une fois terminé qu'il remarque ma présence. En même temps, avec ces écouteurs, il ne pouvait pas m'entendre.
- Bonjour, toi. Dis-je après l'avoir embrassé.
- Bonjour, toi. T'es-tu bien rincé l'œil ?
- Hein ? Non, pas du tout. Je viens juste d'arriver.
- Menteuse
J'attrape la serviette pour sécher les quelques gouttes de sueurs perlant sa peau en commençant par son visage.
- Il est où, Georges ?
- Parti faire des courses, pourquoi ?
- Non, pour rien. En fait...
- Attends, mon cœur.
Il regarde l'écran environ deux secondes, puis l'éteint. Je n'ai même pas eu le temps de voir qui a appelé. Pas que je le voulais, mais... Je suis un peu curieuse de savoir pourquoi Oly refuse un appel.
- Tu ne réponds pas ? Qui c'était ?
- Personne. Ce n'est pas important.
Je me détache de lui pour m'en aller.
- He, mon cœur, ce n'est vraiment rien d'important. Dit-il en me ramenant à lui.
- Je ne te crois pas, tu sais. Vous agissez tous bizarrement. Nate refuse de passer l'après-midi avec moi et toi, je sais que tu me caches quelque chose.
- Moi ? Je t'assure, Mon cœur, ce n'est rien d'inquiétant... T'as faim ? Aller, je vais prendre une douche et on va déjeuner. Dit-il en me caressant la joue.
- Oly...
Il glisse sa main derrière ma nuque, rapprochant ainsi nos lèvres, puis me donne un baiser chaste.
- Je t'aime.
Il s'en va, me laissant seule au milieu de la pièce. Il ne se rend sûrement pas compte de ces trois mots, sept lettres qu'il vient de prononcer pour la toute première fois. Je suis clouée sur place. Ce n'est que lorsque je vois sa tête réapparaître dans l'embrasure de la porte que je réalise que je ne respire plus normalement depuis...
- Est-ce que tu... Je viens de... Tu... Bafouille Oliver en s'approchant de moi.
- Oui
- Enfin, je l'ai dit. Oh, putain, c'est enfin sorti... Je t'aime, je t'aime, je t'aime
Il me fait tourner dans les airs en riant. Je suis tellement heureuse que j'en ai les larmes aux yeux. Quand il me fait descendre, il m'embrasse encore avant de coller son front au mien en caressant ma joue de son pouce.
- Tu avais raison... Je n'ai pas eu besoin de forcer. C'est sorti tout seul et tout naturellement comme tu l'as dit... Je t'aime tellement, mon amour. Oui, je t'aime plus que tout.
Vous allez me dire que j'en fais trop, hein ? Mais non. J'ai attendu ces trois mots avec patience. Oui, j'ai été très patiente.
- Moi aussi Oly... Je t'aime aussi.
- Dis-le-moi encore.
- Je t'aime.
- Encore
- Je t'aime. Crie-je
Oliver
Trois mots, sept lettres. Ces mots que je ne croyais plus pouvoir prononcer depuis la trahison de Barbara, des sentiments que je croyais éteints en moi pour toujours. Tout a réapparu pour cette belle, talentueuse et adorable jeune femme. Amara Andrea Oliphant, mon ange de bienveillance, mon paradis. Oui, j'aime cette femme, je l'aime plus que tout, plus que ma propre vie même. Et pouvoir enfin le lui dire me rend encore plus heureux. J'avais peur qu'en lui disant, elle allait faire comme elle, me trahir comme l'a fait Barbara. Mais Amy n'est pas comme Barbara, elle ne l'a jamais été. Maintenant, je le sais.
- Bonjour maman,
- Coucou mon chéri.
- Ça va ?
- Bien sûre. Elle est où, Amy ?
- Dans la chambre
- Tu peux l'appeler, s'il te plaît ? On a des choses à faire.
- Maman, Amy est très fatiguée. Je peux t'accompagner si tu veux.
- Désolée, mon chéri, mais non. C'est une sortie entre filles.
En vrai, je voulais la décourager parce que j'espérais passer du temps en tête-à-tête avec ma copine ce midi. Le regard qu'a Amy en voyant ma mère du haut des escaliers confirme ce que je pensais, Amy n'était pas au courant de cette sortie entre filles.
- Em ?
- Ça va, ma chérie ? J'ai besoin de ton aide pour quelque chose de très important.
- Donne-moi deux secondes que je me change d'accord ?
Je peux dire adieu à notre après-midi en amoureux. Ça me fait plaisir de voir ma mère et Amy se rapprocher de la sorte, mais là, elle vient carrément de me voler un moment avec ma copine-là.
- Ne fais pas cette tête, mon chéri. Je te la ramène pour quinze heures.
- Maman, ne la fatigue pas trop, s'il te plaît, elle ne s'est pas encore remis de l'événement d'hier soir.
- D'accord. On y va, Amy.
- À plus tard, mon cœur.
- Si tu veux rentrer plus tôt, appelle-moi et je viendrai te récupérer, d'accord ? ... Je t'aime.
Elle me sourit avant de m'embrasser. Ma mère aurait pu m'appeler quand même. J'ai pris ma journée pour être avec ma copine et maintenant, je me retrouve seul dans une maison vide.
Après une demi-heure à tourner en rond, je vote pour sortir. Alors que Georges ouvre la porte pour rentrer, moi, j'en profite pour sortir. À peine passé la barrière que je vois qu'il y a quelqu'un sur la banquette arrière...
- Putain, Barbara, qu'est-ce que tu fais là ?
Je n'ai même pas envie de savoir. Comment est-elle arrivée là ? Cette femme est vraiment malade. Je ne vois pas d'autres explications.
- Oliver, écoute-moi, s'il te plaît.
- Quoi encore ? Des gens te cherchent ou bien c'est encore une de tes histoires pour me soutirer de l'argent ?
- ... D'accord, c'est vrai que j'ai besoin d'argent, mais... Je te dis la vérité. J'ai des problèmes et... C'est en partie de ta faute.
- Je n'y crois pas. Comment ça, de ma faute ?
- Après, tu sais quoi, je n'ai jamais pu trouver de boulot et j'ai rencontré des gens peu commodes...
- Je m'en fiche, Barbara. Si tu as des ennuis, c'est que tu l'as bien cherché...
- Oliver, il faut que tu m'aides.
- Non, Barbara, je ne vais pas t'aider.
- Oliver...
Maintenant qu'on est loin de la maison et quelque part où je suis sûr que personne ne peut nous voir, j'arrête la voiture.
- Hé doucement. Tu veux nous tuer ou quoi ?
- Écoute-moi bien, Barbara, je ne te croirai plus jamais, tu m'entends ? Alors ne perds pas ton temps à essayer de m'embobiner.
- Je te jure que je te dis la vérité.
- Descends de ma voiture.
- Quoi ? Mais tu peux au moins me déposer en ville.
- Et prendre le risque qu'on me voit avec une cinglée comme toi ?
- Ne me traite pas de cinglé. Je te signale qu'on allait se marier.
- Et ça aurait été la pire erreur de toute ma vie. Maintenant, dégage.
Elle claqua violemment la portière et je démarre à toute vitesse. Elle ne va pas me laisser tranquille, c'est sûr. Donc il va falloir gérer cela. Je conduis quelques minutes avant de m'arrêter devant la maison de mon meilleur pote.
La voiture de Malika est bien garée devant. Je souris intérieurement en appuyant sur la sonnette. Les meilleurs potes sont faits pour ça, non ? Il ne peut pas rester tranquillement avec sa copine, même si elle est rentrée spécialement pour lui. Ce ne serait pas juste de ma part de ne pas la voir elle aussi. Elle est devenue mon amie après tout.
- Oly, mais tu fais quoi là ?
- Je dérange ?
- J'étais juste en train de...
- Désolé, Mon pote, mais je viens de me faire doubler par ma mère.
Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase que je pénètre déjà à l'intérieur. Malika est allongée sur le canapé en train de me maudire intérieurement, voyant le regard qu'elle me lance aussitôt que mon regard tombe sur son épaule dénudée. Ils étaient occupés, on dirait. Désolé, les gars, mais je ne peux plus faire machine arrière. Je suis là, donc je reste.
- Oliver. Et Amy, alors ?
- Elle est avec ma mère.
- Et alors ? Tu ne peux plus te passer d'elle ou quoi ?
- T'as tout compris.
- Rassure-moi, tu ne vas pas nous pourrir notre journée juste parce que tu t'es fait doubler par ta mère, hein ?
- He bien, maintenant que tu le dis, je pense rester un moment avec vous.
- Je te rappelle que je dois retourner à Paris dans trois jours, Oliver, alors tu seras gentil de me laisser profiter de mon copain.
- Du calme. Malika Vous aurez toute la nuit pour vous faire des câlins. Et puis, je dois vous parler de quelque chose, mais pour cela, nous devons attendre Nate. Il est déjà en chemin.
Autant vous dire qu'elle me regarde super mal. Ce qui nous fait trop rigoler à Alex et à moi. Cette fille a un caractère très différent de celui d'Alex. En apparence, ils ne se ressemblent pas du tout, mais Alex semble être épanoui, plus détendu. C'est sa deuxième copine et c'est une célébrité en plus. Malika a officialisé leur couple il y a peu et depuis Alex se fait suivre chaque jour par des paparazzi. Il semble bien vivre ça et moi, ça me fait plaisir pour lui.
Nate arrive quelques minutes plus tard. Je leur expose alors mon idée. Enfin, plus Alex et Malika ont vu que Nate était déjà au courant. L'aide de Kika va m'être très précieuse, j'en suis certaine...
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« Love Me Now... Hate Me Later » Tome 1 ( Terminée )
RomanceRésumé D'un point de vue extérieur, leur récit semblait être sorti directement d'un conte de fées. Tandis qu'elle pensait lui enseigner l'amour, lui, il l'apprenait à détester, et surtout à le détester lui-même. Est-il vraiment envisageable d'aimer...