~ Chapitre 28 ~

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Oliver

Je voulais engager des déménageurs professionnels, mais non, Mademoiselle est contre l'idée. Elle tient à le faire elle-même. De ce fait, nous voilà un samedi en train de transporter des cartons, moi, Nate, Lois, Isabella, Alex, Georges, sans oublier la demoiselle.

- Nate, fait attention avec celui-là, s'il te plaît.

- Pas de souci, ma coccinelle.

- Lois, laisse celui-là, on le prendra avec les autres.

Non mais ils s'attendaient à quoi ? Moi, je trouve qu'on s'en sort plutôt bien. Il n'y a qu'AMARA pour transformer un déménagement en quelque chose d'aussi amusant.

- C'est bon, c'était le dernier carton.

- Merci, Georges.

- On se voit plus tard, j'y vais.

- Fait attention sur la route.

- Ne vous en faites pas.

Georges s'installe au volant du camion avant de démarrer. Nous remercions nos amis (es) en partageant avec eux quelques canettes de bière. Alors qu'Amy s'éloigne pour discuter avec Loïs qui s'en va travailler, je la regarde en souriant.

- Oliver, tu sais à quel point je tiens à Amy, alors tu n'as pas intérêt à merder. Sinon, je m'occuperai de toi.

Nate m'a déjà fait cette menace, mais là, il n'a pas l'air de plaisanter. Moi-même, je me suis fait la promesse de ne pas lui faire de mal. J'y tiens vraiment. Notre emménagement va beaucoup nous rapprocher.

- Elle a l'air heureuse. Dit Alex.

- J'aimerais qu'elle garde ce sourire pour toujours, Alex.

- Elle est amoureuse, Oly. Il n'y a que cette explication pour pallier le fait qu'elle arrive à te supporter.

- Tu dois être amoureux de moi aussi, vu que tu me supportes comme tu dis depuis la face.

- Non, dans mon cas, je n'ai pas trop eu le choix.

Je lui lance un regard mauvais, ce qui le fait sourire avant de boire sa bière.

- Isie... Tiens, c'est pour toi.

- Amy...

Elle lui donne les clés de la maison. Quand Amy m'a parlé de son idée, j'ai pensé que c'est parce qu'elle n'était pas totalement sûre pour nous, mais j'ai fini par comprendre qu'Amara Oliphant est une fille avec un grand cœur qui veut aider et protéger les gens qu'elle aime.

- Vas-y, prends-les.

- Mais je ne peux pas.

- Et pourquoi donc ?

- Parce que c'est encore ta maison.

- Non, Isie, c'est la tienne maintenant.

- Mais je ne peux pas accepter. C'est beaucoup trop.

- Bien sûr que tu peux, Isie. Et c'est ce que tu vas faire... Isabella, pour moi, tu n'es pas que mon assistante, tu es une amie avant tout. Alors, si cette maison doit revenir à quelqu'un, c'est bien toi.

- Je te remercie, mais...

- On va faire une chose, tu vas gentiment accepter mon offre ou sinon je vais me fâcher. Qu'est-ce que tu en dis ?

Isabella pleure, des larmes de joie sûrement. AMY m'a expliqué les circonstances dans lesquelles elles se sont rencontrées. Elle n'a aucune famille. Elle a vécu dans l'orphelinat jusqu'à ses 18 ans. Elle vit dans un tout petit appartement depuis.

- Bébé, je vais t'attendre dans la voiture.

- D'accord, j'arrive.

Je suis bien conscient que j'ai un caractère de merde. Je ne suis pas le petit ami parfait pour elle comme me l'a dit Jeremy, mais je suis sûr d'une chose : je ferai mon possible pour la garder auprès de moi. Cette femme incroyable au cœur pur est exactement celle qu'il me faut. Jeremy a raison quand il dit que sa fille a un grand cœur, parce qu'elle ne cesse de me le prouver. Je m'en veux terriblement quand je pense à mon intention première. Mais tout ça est derrière moi. Nous allons avancer ensemble tous les deux et construire notre vie...



Amara

J'ai déjà passé plusieurs nuits dans cette maison, mais j'appréhende encore celle-là. Quand j'ai dit que j'allais tout redécorer, je plaisantai bien sûr. Mais j'ai quand même changé deux ou trois petites choses. La touche féminine qui manquait.

La première fois que je suis venue ici, je me rappelle avoir eu l'impression d'être chez moi. Je ne sais pas si c'est à cause de la façon dont Georges m'a accueilli ou même encore de la façon dont Oly s'est occupé de moi. Mais je me sens à l'aise ici.

Lorsque nous sortons, je ne peux pas empêcher les dames de le mater parce que je sais qu'il est à moi. Que lorsque nous rentrions à la maison, c'est dans ses bras que je vais m'endormir. Et pourtant, lorsqu'il m'a proposé de faire de cette maison notre chez nous, je n'étais pas sûr de le vouloir. J'ai vu Rouge parce que j'étais jalouse. La réputation d'Oliver m'a frappé d'un coup.

C'est chez lui quand même. Oly a passé plusieurs années dans cette maison. En même temps, comme Malika me l'a dit, ce serait un peu égoïste de ma part de lui en privé. Nous nous sommes mis d'accord pour tout partager. Oliver ne va peut-être pas tenir parole, parce qu'il a ce besoin de s'imposer, c'est gonflant des fois. Il va falloir qu'il comprenne que désormais, nous sommes partenaires.

Oliver et moi ne sommes peut-être pas à égalité, néanmoins je m'en sors très bien financièrement. L'entreprise d'Oliver est la plus de la ville, je le reconnais, mais mon agence rapporte énormément également. Je refuse de dépendre d'un homme. Oliver va sûrement s'énerver quand il comprendra que je ne me laisserai pas faire, mais je me suis déjà préparé à ça et je ne vais pas lui céder.

Ce qu'il faut comprendre avec les crises de colère d'Oly, c'est que si tu lui donnes de l'espace et que tu te montres compréhensif, il finira par se calmer. Enfin, tout dépend de la cause, bien sûr...

Oliver a cette fâcheuse tendance à vouloir tout contrôler. Ce changement nous concerne tous les deux. Mais je ne me fais pas trop de soucis de ce côté-là.

- Tu es sûr de ne pas regretter cette cohabitation, mon amour ? Tu peux encore faire marche arrière, tu sais ?

- Bien essayé, bébé.

- Mon chéri...

- Amy, arrête. Je suis sûr de ne jamais regretter cette décision, bébé... C'est notre chez nous maintenant.

Je sens ses mains autour de ma taille et je me retourne pour embrasser ses lèvres. Putain, je l'aime tellement cet homme.

- Si tu savais comme j'ai hâte de te faire crier de plaisir dans chacune de ces pièces. Me chuchote-t-il.

- Ah ouais ?...

- Hum

Les mains d'Oliver saisissent mes fesses, me faisant lâcher un hoquet.

- Vu le nombre de chambres qu'il y a, tu ferais mieux de t'y mettre tout de suite, tu ne crois pas ?

- Ici, dans mon bureau ?

- C'est sexy, non ?

- Hum... Provocante et timide... J'aime ça.

- Qu'est-ce que tu attends pour m'embrasser alors ?

L'instant d'après, il est littéralement en train de me dévorer les lèvres. Oly adore me presser les fesses quand il m'embrasse. Je ne cherche pas à savoir pourquoi et ça ne me dérange pas du tout. D'un trait, il débarrasse son bureau de tout ce qu'il y avait dessus. Assise sur ce bureau, la tête en arrière avec Oliver entre mes jambes, je savoure chaque caresse et chaque baiser dans mon cou. Il est à la fois doux et sauvage. Quand il introduit son doigt dans mon intimité, je sens mon plaisir monter d'un cran.

- C'est toi que je veux sentir... Oly

- Bébé

- Maintenant... S'il te plaît.

Il me pénètre d'un coup. C'est si bon de le sentir en moi.

- Han... Han...

Nous avons fait l'amour toute la semaine et chaque fois dans une chambre différente. Après le bureau, on a fait la cuisine, ensuite le salon, la salle à manger, certaines chambres dont je ne connaissais pas encore l'existence. Je pense même que Georges entend mes cris depuis son loft, même s'il ne dira rien.

Le fait de savoir qu'Oly n'a emmené aucune autre fille dans cette maison me donne un peu plus confiance. Il est parti hier à San Francisco pour un rendez-vous d'affaires. Normalement, il rentre ce soir, c'est-à-dire dans quelques heures. J'ai ma petite idée de l'accueil que je vais lui faire.



Oliver

Mon jet vient d'atterrir, je rejoins la voiture sans perdre de temps.

- Bonsoir monsieur, votre voyage s'est bien passé ?

- Bonsoir Georges. J'avais surtout très hâte de rentrer chez moi.

- On y sera dans quelques minutes.

À en juger par son sourire, je me doute bien qu'il ait compris la raison pour laquelle je veux rentrer si vite. J'ai hâte de retrouver Amy. Avec moi, c'est une tout autre fille, elle apprend à laisser parler son corps et à se découvrir.

Quand je pousse la porte d'entrée et je vois une ligne faite à partir de pétales de roses, un sourire étira mes lèvres. Hum, très intéressant. J'enlève alors ma veste en suivant la ligne qui mène jusqu'à la salle de sport. La porte est grande ouverte, donnant une vue magnifique sur ma petite amie. Seigneur, Quelle femme ! Elle va me rendre dingue. Je continue d'avancer en souriant. Amy est allongée sur le dos complètement nue avec des morceaux de chocolat disséminés partout sur son corps. Un sur le front, un autre sur la bouche, encore un autre sur chacun de ses tétons, un autre sur son nombril et un dernier sur son pubis parfaitement rasé. Cette vue ne peut que me plaire. Je me baisse pour être à sa hauteur. J'attrape d'abord celui sur son front, ensuite celui sur sa bouche sans manquer de l'embrasser en le partageant avec elle.

- Bonsoir... Mademoiselle Oliphant,

- Bonsoir, monsieur Hale. Vous aimez le chocolat ?

- J'en raffole de la boîte.

- Il va falloir la libérer dans ce cas.

- Serait-ce donc approprié ?

- Elle n'attend que cela.

Amy aime le chocolat contrairement à moi. Et c'est pour cela que je remonte jusqu'à ses lèvres après avoir attrapé celui sur son téton gauche, puis l'autre téton en pinçant celui de gauche. Mademoiselle commence déjà à gémir et à se tortiller lorsque je dessine une lignée de baiser jusqu'à son nombril pour récupérer l'avant-dernier.

- Hmm

- Je t'ai manqué à ce point ?

- Han...

- Répomd moi bébé... Est-ce que je t'ai manqué ?

- Tu n'as pas idée.

Je fais mine de descendre un peu plus bas vers son intimité pour ensuite finir par remonter jusqu'à sa bouche. Elle manifeste sa frustration par un grognement. Ce qui me fait rire. J'abandonne sa bouche pour descendre à nouveau jusqu'au bas-ventre en lui caressant les seins.

J'attrape le dernier chocolat pour le déposer dans sa bouche. Alors qu'elle le mange, je m'occupe de ses grandes lèvres avant d'introduire ma langue dans son vagin. Elle pousse des petits gémissements en appuyant sa main sur ma tête. Amy entame ces mouvements de hanches, mais je l'arrête.

- Oly,

- Désolé, bébé, mais si tu bouges, j'arrête tout.

- Ne t'arrêtes pas.

- Je continue ?

- S'il te plaît.

Je reprends mes caresses. Je vois bien qu'elle essaie de se retenir, de crier et de bouger. Je joue avec son clitoris en faisant des petits mouvements circulaires autour de ma langue. Je lui donne des petits coups de langue et à chaque fois, ces gémissements augmentent. Ma langue fait place à un premier doigt, puis un deuxième, avant de commencer de lents va-et-vient. Amy devient complètement folle de désir.

- Han... Han... Oly

- Oui bébé

- Plus vite, s'il te plaît.

Et c'est parti pour un premier orgasme.

- À ton tour, bébé. Dit-elle.

Pour ce genre d'accueil, je suis prêt à me déplacer aussi souvent qu'il le faudra. Cependant, être loin d'Amy devient de plus en plus insupportable. J'en suis accro. Son corps, son sourire, sa voix, même sa façon de me faire la gueule m'excitent...

« Love Me Now... Hate Me Later » Tome 1 ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant