AmaraCe week-end avec Oly et mes parents, c'était ce qu'il nous fallait, je crois. Je suis si heureuse. Le soutien de mes parents compte beaucoup pour moi. Surtout que depuis toute petite, mon père m'a toujours soutenu en acceptant chacun de mes choix. Ce n'est pas un dictateur, et pourtant il aurait pu l'être avec le caractère de ma grande sœur Josie. Ça m'a fait du bien de revoir ma grand-mère.
En parlant de mes parents, justement, je sors d'un brunch avec Emily, la maman d'Oliver. J'arrive chez moi et je trouve un bouquet de roses blanches avec une petite carte sur laquelle est inscrit le mot « Heaven ». Je ne suis pas dans son cœur, je ne sais pas ce qui s'y passe, mais je sais que ces petites attentions me touchent beaucoup. Je ne suis pas dans son cœur, je ne sais pas ce qui s'y passe, mais je sais que ces petites attentions me touchent beaucoup. Dernièrement, Oliver ne cesse de dire que je suis son paradis et qu'à mes côtés, il se sent bien.
Au cours de ses derniers mois, parmi toutes les choses que j'ai appris à propos d'Oliver, ce qui a attiré mon attention, c'est qu'il n'a rien de ce monstre que l'on décrit. Je ne suis pas en train de dire que c'est un ange, loin de là. Cet homme m'a déjà fait pleurer plus d'une fois, alors que moi, je n'ai jamais connu ça avant. Les gens autour de moi m'ont toujours bien traité, avec douceur et délicatesse. Je ne dis pas que ce n'est pas le cas avec lui, mais c'est... différent.
Oliver n'est pas violent ni colérique. On va dire qu'il a juste un peu de mal à gérer sa colère. Moi, je suis comme son calmant. Je ne sais pas par quel moyen j'arrive à l'apaiser, à le calmer, pas complètement, mais l'essentiel, c'est que je parviens à faire en sorte qu'il ne se transforme pas en cyclone et qu'il ne ravage pas tout sur son passage.
Parfois, on fait de la boxe ensemble, la plupart du temps pour le plaisir. En tout cas, c'est ce que je me dis. J'ai commencé à prendre des cours de boxe à l'âge de 15 ans tout comme Nate. Son père voulait modeler un peu son corps de façon à ce qu'il ait une allure plus imposante. Notre coach était encourageant, du coup, j'ai fini par y prendre goût. Malika, elle, est nettement plus douée. C'est même son sport préféré. Sa mère lui fait prendre des cours depuis qu'elle a 13 ans. En même temps, il suffit de voir le corps qu'elle a.
Oly me lance un coup-de-poing direct que j'esquive vers le bas, à mon tour, je lui donne un coup-de-poing crocheté main arrière, une glissade latérale pour esquiver, puis il me fait un croche-pied, je tombe, mais je me relève et pour aussitôt lui sauter dessus. Mes jambes prennent place autour de sa taille, je me jette sur ses lèvres. Alors qu'il m'embrasse passionnément, j'en profite pour le mettre à terre. Oly tire sur ma jambe et je me retrouve sur son torse.
- Vient là, petite tricheuse.
- Ah moi, je triche ?
- Comment tu appelles ce que tu as fait alors ?
- Tu aurais été plus concentré, je n'aurais pas réussi à te mettre au sol, mon chéri.
- Donc utiliser ses délicieuses lèvres pour me distraire, ce n'est pas tricher pour toi, mon amour ?
- Pas du tout, mon Oly.
- Tu ne m'auras pas la prochaine fois.
- M'ouais, je l'ai déjà entendue une dizaine de fois cette phrase.
- Ah, tu me provoques en plus !
- Mais bien sûr que non. Je dis juste que cela ne te ferait pas de mal d'accepter ta défaite, Mon amour.
- Amy...
- Oui, mon chéri.
- C'est de la provocation, ça, et tu le sais.
- Ce serait d'une telle bassesse. Une gagnante comme moi ne s'abaisserait pas à ce niveau, Mon amour.
Eh oui, je suis d'humeur taquine aujourd'hui. Oly prend le dessus sans m'écraser pour autant avant de m'embrasser.
- Ça te dit une douche ?
- Genre, toi et moi, complètement nus dans une cabine de douche...
- Tu comprends vite, dis-donc, c'est exactement ce à quoi je pense, mon ange.
- Et comment...
Oliver me porte en mode princesse jusqu'à la salle de bain...
Oliver
Après ma réunion avec monsieur Bovin, je regagne mon bureau. Luther est dans l'immobilier. Il achète de vieilles maisons pour les rénover et les revendre. Il a besoin d'un nouvel architecte d'intérieur, car le travail de son ancien collaborateur n'est pas tout à fait ce à quoi il s'attendait. Je ne le connais pas vraiment.
Apparemment, j'ai été recommandé par un ami à lui avec qui j'ai travaillé. Je n'ai pas la moindre idée des critères sur lesquels il travaille, ça ne va pas être facile. D'habitude, les nouveaux clients sont un peu plus sceptiques, ça peut se comprendre vue la somme d'argent que vaut chacun de nos projets. Mon entreprise est la meilleure, il n'y a pas à en dire, et je ne fais pas affaire avec n'importe qui. La filiale d'Alex peut s'en charger, mais avant tout, il va falloir organiser une rencontre rien qu'entre eux. Je ne peux pas lui imposer un contrat, car il a ces principes et sa façon de faire.
- Tu le trouves comment toi ?
- Il n'a pas l'air trop différent des clients habituels. Mais tu te feras ton idée après l'avoir rencontré.
- Je verrais cela avec son assistant pour la date et l'heure du rendez-vous.
- Très bien.
- J'y vais, on se voit plus tard.
N'ayant plus de rendez-vous pour la journée, je vais pouvoir souffler un peu. Le soleil commence déjà à se coucher. J'admire la vue donnant sur la ville depuis les vitres de mon bureau. Elle est juste époustouflante. Instinctivement, je ferme mes yeux, laissant divaguer mes pensées. La porte s'ouvre dans mon dos, je ne me retourne pas pensant que c'est Mademoiselle Forbs par le son qu'émettent ses talons.
- Bonsoir,
Pas surpris par sa voix, je me retourne brusquement pour faire face à ses yeux gris, identiques à ceux d'un chat. Mais qu'est-ce qu'elle fiche ici celle-là ?
- Alors, tu ne me dis pas bonsoir, Oliver ?
- Ça aurait pu être un si bon soir comme tu dis. Mais ça, c'était avant que tu n'arrives ici. Qui t'a permis d'entrer d'ailleurs ?
J'essaie de garder mon calme, même si j'ai envie de la traîner hors de mon bureau par les cheveux. Ah, ça me revient. J'ai accordé le reste de la journée à mademoiselle Forbs. Ce n'était pas une si bonne idée finalement.
- Qu'est-ce que tu fous ici ?
- Je m'attendais à un accueil beaucoup plus chaleureux, tu vois ?
- Je n'ai pas de temps à perdre avec toi, alors dis-moi ce que tu veux ou dégages de mon bureau.
- Ça va, calme toi... Je suis en ville pour deux ou trois jours et j'ai eu envie de te voir et de remémorer certains vieux souvenirs. Comme ce week-end à Milan, tu te souviens ?
- Remémorer de vieux souvenirs ? Tu es folle ?
- Je sais que tu as aimé nos moments ensemble Oliver.
- Il semblerait que tu ne l'avais pas compris, hein ? Je te l'ai dit en partant... Ça n'arrivera plus jamais.
- Oliver, comme on dit, il ne faut jamais dire jamais.
- Moi, je te le redis, et tu feras mieux de te le mettre dans le crâne. Maintenant, dégage.
- Doucement bel étalon ... J'aime ton côté sauvage uniquement dans un lit. Maintenant, soit tu te calmes, soit je balance tout, on verra combien de temps tiendra cette nouvelle image de toi...
- Est-ce une menace ? Dis-je en m'approchant d'elle.
La porte s'ouvre sur Alex.
- Je suis à l'hôtel, tu feras mieux de passer. On doit discuter, mon cher.
Et merde. Alex me regarde sans rien dire, sûrement parce qu'il ne veut pas me contrarier davantage. Je passe une main dans mes cheveux en m'asseyant.
- Bon, tu vas me dire qui c'est cette femme ou pas ?
- Erine... Elle s'appelle Erine.
- Attends, la femme que tu as rencontrée à Milan ?
- Oui, c'est bien elle.
- Et elle faisait quoi dans ton bureau ? Ne me dis pas que tu as repris tes vieilles habitudes, Oliver...
- Bien sûr que non, Alex, avec toutes ces caméras pointées sur moi en permanence, je ne risquerais pas de tout gâcher, je ne suis pas bête à ce point.
- Et bien alors, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu fais cette tête ?
- Alex, le nom de cette femme, c'est Josie Erine... Oliphant
- Quoi ? ... Ai-je bien entendu ? ... Oliphant comme Amara Oliphant ? Ta petite amie ?
- Ça va, j'ai compris. Oui, c'est elle, Erine est la grande sœur d'Amy.
- Oh putain !
- Imagine ma surprise lorsque j'ai vu une photo d'elle dans le bureau de Jeremy.
- Tu veux dire que cette femme avec qui tu as...
- Alex, ne dit plus rien, s'il te plaît. Ça me met déjà assez en colère rien que d'y penser.
- C'est bon, pas besoin de t'énerver.
- Quand nous sommes montés dans la chambre, Amy m'a questionné à propos de cette photo, car elle m'a vue en train de regarder le cadre sur le bureau de son père.
- Qu'est-ce que tu lui as répondu ?
- Bah, je lui ai dit que je ne la connaissais pas, Alex, que voulais-tu que je réponde d'autres ?
- Tu aurais pu lui dire la vérité, par exemple.
- Et tout gâcher ensuite ? Non, je ne pouvais pas faire ça.
Erine et Amara sont sœurs, je n'arrive toujours pas à m'y faire. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit elle la sœur dont m'a parlé Amy lors de notre premier dîner à la Villa ?
Il y a quelques mois, j'étais à Milan pour affaires, c'est là que j'ai rencontré Erine à la réception de l'hôtel. Elle était accompagnée de plusieurs autres femmes. Trop occupé à la baiser tout un week-end, je ne lui ai même pas demandé son nom. À quoi bon ? Ce n'est pas comme si j'allais me marier avec, non ? Pour moi, Erine, c'était suffisant. Et maintenant que je sais qui elle est, je me rends compte de la merde dans laquelle je me suis fourré.
- Oly, il vaut mieux tout arrêter maintenant...
- Mais je ne peux pas, Alex... Non, il n'en est pas question.
- Oliver, sois raisonnable. Ça fait longtemps déjà que tu aurais dû le faire. Arrête avant de causer plus de dégâts.
- Alex, tu ne comprends pas où tu le fais exprès ? Je ne peux pas, ne m'entends-tu donc pas ? Je crie.
- Attends... Oly, tu... Oh putain, mais tu... Elle te plaît, c'est ça ? Mais c'est génial ça, mon pote...
- Non, mais tu t'entends parler. Tu sais qu'il n'y a pas moyen que ça recommence. Et même, ça ne servirait plus à rien.
- N'importe quoi. Tu n'as qu'à lui expliquer, je suis sûr qu'elle comprendra...
- Ça ne sert à rien, je te dis. Quand elle le saura, elle va me détester, j'en suis sûr...
Je sais que j'ai raison. Amara, cette femme douce et gentille, mon ticket pour le Paradis, cette fille qui a réussi à changer le regard des médias sur moi en à peine quelques semaines. À quel moment ai-je perdu le contrôle ? Comme ai-je fait pour ne pas m'en rendre compte ?
Je l'ai déjà blessé tant de fois avec mes mots. Son père avait raison finalement. Je suis toxique et il n'y a rien à faire pour changer cela...
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« Love Me Now... Hate Me Later » Tome 1 ( Terminée )
Storie d'amoreRésumé D'un point de vue extérieur, leur récit semblait être sorti directement d'un conte de fées. Tandis qu'elle pensait lui enseigner l'amour, lui, il l'apprenait à détester, et surtout à le détester lui-même. Est-il vraiment envisageable d'aimer...