#Imagine. Tu es à la bibliothèque en train de bosser sur un énorme projet que tu dois rendre pour janvier, trente pages de texte et présentation orale, bref la totale. T'as deux livres ouverts devant toi, un stylo dans la bouche, un crayon à la main, des post-it sur chaque doigts, et un carnet sur tes genoux. Sans compter toutes les feuilles, autres stylos et cahier éparpillés autour de toi. À toi toute seule, tu occupes une table et demie. Les gens ont l'air de comprendre qu'il vaut mieux pas venir te saouler là, parce que personne ne vient rien te dire, à vrai dire ils essayent plus de t'éviter. Pour la dix millième fois tu te demandes pourquoi tu as eu la merveilleuse idée de choisir un sujet pareil, franchement, "Simulation numérique de systèmes physiques", on a pas idée... Mais sur le coup ça paraissait être le meilleur séminaire. En tout cas, maintenant t'es coincée avec, et tu comprends rien à ce que tu lis. Mais alors rien. Tu dois relire trois fois une phrase avant de comprendre tout les mots, une quatrième fois pour mettre ces mots ensemble, et encore deux fois pour être sûre que ça veut dire quelque chose. À ce rythme là, t'es pas prête d'avoir lu tes six livres de trois cents pages minimum.
-Café ?
Tu relèves la tête, prête à dégommer celui qui a osé venir te déranger, mais en rencontrant ces deux yeux verts incomparable, tu soupires. Même plus capable de reconnaître la voix de ton copain, ça en dit long sur ta fatigue. Tu fermes les yeux et essayes de vider ton esprit, mais toutes les formules, tous les mots bizarres et compliqués tournent en rond dans ta tête. Tu sens deux mains se poser sur tes épaules et doucement commencer à te masser et tu laisses ta tête tomber en arrière et s'appuyer sur son torse. Tu te mords la lèvre inférieure pour ne pas gémir tellement ça fait à la fois mal et tellement de bien. Son souffle se rapproche de toi et l'instant d'après, ses lèvres sont posées tout contre ton oreille.
-Détend-toi... Tu bosses trop...
La partie objective et réfléchie de ton cerveau aimerait bien lui répondre que même si c'est vrai, tu dois travailler, tu peux pas juste te planter là-dessus et louper ton année à cause de ça. Mais tu batailles déjà assez pour garder la bouche fermer, alors parler c'est pas trop envisageable. Il se détache de ton oreille, seulement pour commencer à t'embrasser le cou, descendant tout le long jusqu'à l'arrête de ta mâchoire. Quand tu lèves la tête pour qu'il descende plus bas, tu te rappelles d'un coup que vous êtes à la bibliothèque. Entourés de gens.Tu ouvres les yeux et repousses ton copain.
-Harry, je... Pas là ! Pas maintenant !
Il te regarde avec son petit sourire adorable auquel tu ne peux pas résister, et avec ce regard là en plus...
-Je t'ai amené un café du Starbucks au caramel, avec plein de chantilly. Et j'ai la voiture alors je peux te ramener.
Ok c'est bon, c'est officiel, tu as le meilleur copain de l'histoire. Tu ris et ranges tes affaires, avant de te lever pour l'embrasser rapidement. Tu lui enlèves son écharpe et son bonnet pour les mettre toi, et prends sa main. Il attrape ton sac sur son épaule, et avant de descendre les escaliers, tu te retournes pour faire un grand sourire et tirer la langue aux trois filles qui vous fixaient depuis que Harry était là et que tu sais ont un faible pour ton copain. Ce que tu peux comprendre parce que dans le genre canon, il est plus que pas mal.
-YN ? Tu viens ?
-Oui oui.
Il t'envoit son sourire à un million et et tu peux pas t'empêcher de frissonner, le bon genre de frisson. Il te tire derrière lui et une fois dehors, passe son bras autour de tes épaules.
-OMG ! HARRY IL NEIGE !
Tu le lâches immédiatement et lèves le nez au ciel pour regarder les minuscules flocons qui commencent timidement à tomber. Tu entends Harry rire, avant qu'il vienne te prendre dans ses bras pour te faire tourner. Tu éclates de rire et serres tes bras autour de son cou, tu voudrais ne jamais le lâcher. Quand tu reposes tes pieds au sol, tu restes sur la pointe et embrasse passionément ton copain, qui te serre tout contre lui.
-Je t'aime Harry.
-Moi aussi mon amour, moi aussi.
THE END