Arbia : Amoureuse de mon beau-père, j'ai perdue mon repère.

Chapitre 60

[...]

Nous attendons encore et encore et c'est au bout d'une dizaine de minutes qu'il se pointe enfin mais très enérvé. Je me lève, très remontée et lui dis :

Moi - NON MAIS T'ES SAH LÀ ? ÇA FAIT PLUS DE VINGT MINUTES QUE JE T'ATTENDS, LES INVITÉS ILS SONT LÀ À S'DEMANDER C'QU'IL S'PASSE...

Soufiane - Eh, JE-M'EN-BATS-LES-COUILLES. LE MARIAGE IL EST ANNULÉ !

Je me suis arrêtée et me suis automatiquement mise à rire nerveusement. Je regarde Soufiane droit dans les yeux et lui dis :

Moi - Hum.. T'peux répéter c'que tu viens de dire là ?

Le gars que nous allons appeler Mehdi, prend la parole et dit :

Mehdi - Soufiane wesh, fais pas ça..

Moi - QUOI ? VOUS POUVEZ M'EXPLIQUER QU'EST-CE-QU'IL S'PASSE À LA FIN PUTAIN ?

Soufiane - AZY FERME TA GUEULE TOI ! POURQUOI TU CHERCHES LÀ ? LE MARIAGE EST ANNULÉ, C'EST TOUT ! Pète les couilles celle-là..

Sur ces mots, il s'en va. Je m'en remets alors à Mehdi, au bord des larmes. Naya prend alors la parole et dit :

Naya - Eh, eh, c'est quoi ce bin's là ? Comment ça le mariage il est annulé ?

Mehdi - Eh, Naya..

Naya - Quoi ?

Mehdi - Comprenez-le.

Naya - COMMENT ÇA COMPRENEZ-LE ? MA BELLE-SŒUR QUI EST SENSÉE SE MARIER AUJOURD'HUI VIENT D'SE FAIRE LARGUER À QUELQUES MINUTES MÊME DU PASSAGE DEVANT L'ADJOINT MAIRE ET TU M'DEMANDES DE LE COMPRENDRE ? TU T'FOUTERAIS PAS UN PEU D'MA..

Mehdi - NAYA ! Il vient d'perdre sa grand-mère..

Ayant la tête baissée, triste, je relève ma tête, lance un regard à Naya, qui suite à l'annonce de Mehdi est restée bouche bée, puis ce dernier, qui s'est subitement mit à tourner en rond dans le petit couloir. J'attrape ensuite ma robe et me met à courir en direction de la sortie, sous les cris de Naya qui me demandait de revenir.

Sans savoir dans quelle direction, je cours, cours encore et encore, à la recherche de Soufiane. J'ai dû le chercher pendant environs une quinzaine de minutes, avant d'enfin le trouver, assit près d'un petit ruisseau qui se trouvait dans le parc qui entourait la Mairie.
Il était là, assit à même le sol, se tenant la tête à l'aide d'une main et à jouer avec les cailloux d'une autre.
Je me précipite vers lui, m'abaisse à son niveau et lui dis :

Moi - Soufiane..

Il ne me répond pas. Je décide donc de prendre les initiatives, j'attrape son bras et le lève de façon à voir son visage. Je me mets immédiatement à pleurer après avoir vu l'état dans lequel il était. Il pleurait vraiment, à chaudes larmes. Ses yeux étaient très rouge. Cette image de lui m'a fait un énorme mal. J'avais envie de le prendre dans mes bras, de le réconforter en lui disant que je suis là pour lui, que tout irait bien, mais au même moment, il me repousse au point même, de me propulser au sol.
Je le regarde avec incompréhension, inpuissance, en me demandant pourquoi ce comportement vis-à-vis de moi mais lui, se contente tout simplement de se lever, de me regarder avec mépris et de me dire :

Soufiane - ÉVITE DE M'TOUCHER D'ACCORD ?

Moi - ...

Soufiane - PARCE QUE SI T'AVAIS PAS ÉTÉ LÀ, RIEN DE TOUT ÇA NE SERAIT JAMAIS ARRIVÉ !

Moi - Ein ? Com.. comment ça ?

Soufiane - AZY FERME TA GUEULE LÀ ! TU M'ZEHEF. SI Y'AURAIT PAS EU TOUT CE FOUTU MARIAGE, AUJOURD'HUI JE SERAIS SÛREMENT AUPRÈS D'ELLE !