Chapitre 56

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P.D.V. - Arbia.

Tout mon trajet du retour en direction de chez moi, s'est fait dans la peine et la mauvaise humeur. Sans vraiment savoir pourquoi, je n'ai pas arrêté de pleurer. Je pensais à Nahir, et je me disais que j'avais été vraiment bête et conne de lui avoir parlé ainsi. Puis je pensais à nous, à notre histoire et me posait la même question à répétition : Et si j'avais fais une erreur ?

C'est vrai, peut-être que si je ne me serais pas marié avec Soufiane et que j'aurai sagement attendu Nahir, je n'en serai pas là aujourd'hui, nous n'en serions pas là, à chacun essayer de se faire pardonner, à se lamenter sur notre sort et avoir tout ces problèmes.. mais comprenez-moi putain ! Ce n'est pas moi qui suis à l'origine de tout ça. C'est Nahir et seulement lui qui m'a demandé de l'oublier et de faire ma vie, sans aucun regret. J'ai essayée de me persuader du contraire et je n'ai pas tenu mais sachez que Nahir, je l'aimais et bien plus que ma propre vie. Dans mes rêves, dans ma tête, dans mes phrases il n'y avait que lui.. et c'est lui, qui a tout détruit..

Il ne me restait plus que quelques kilomètres avant d'arriver chez moi et ma vue avait déjà réussi à se brouiller complètement. Je ne voyais presque plus rien alors avant qu'il ne se produise un drame, j'ai préférée m'arrêter. Je me suis alors garé et ai essayé de faire le vide dans ma tête histoire de démêler tout ce qui s'y était emmêlé.
J'ai baissée mon siège et me suis allongée avant de croiser mes bras et de les poser sur mes yeux.

Faire le vide..

-

P.D.V. - Nahir.

Au bout d'une bonne demie-heure passée derrière le volant, énervé comme un ouf, j'arrive enfin à la cité de Soufiane.
Je me gare en face de son immeuble, descends et me dirige vers son entrée avant de sonner, loin d'être avec tendresse, à son interphone. Après avoir sonné une dizaine de fois, un gars finit par me venir me voir :

Lui - Wesh khoya.

Moi - Quoi ?

Lui - D'puis t'à l'heure j'te vois sonner, tu cherches qui ?

Moi - Soufiane.

Lui - Soufiane comment ?

Moi - Soufiane Agrheb. Tu connais ?

Lui - Ah, ouais j'connais, ouais. Mais il habite plus ici ein !

Moi - Ah ouais. Et t'sais pas il habite où maintenant ?

Lui - Il habite avec sa femme, à ***.

Juste le fait qu'il m'ait dit qu'il habitait avec « sa femme » et de savoir que celle-ci en question est Arbia, n'a fait qu'ouvrir ma plaie un peu plus.

Moi - Azy cimer.

Lui - Tranquille.

On se tcheque puis chacun se retourne pour partir, moi en direction de ma voiture, lorsque le gars me rappelle :

Lui - EH S'TEUPLAÎT !

Moi - OUAIS !

Lui - IL EST LÀ !

Ni une, ni deux, j'entre en action. Je vais voir le gars, qui me montre la direction dans laquelle se trouve Soufiane. Je me tourne, regarde et en effet, c'est bien lui, adossé à un poteau dans un endroit assez sombre. Je remercie le gars et me dirige en furie vers Soufiane.
Arrivé à lui, je n'attends pas une seconde de plus, pas de temps pour les explications, je l'attrape par le col et le plaque contre le capot d'une voiture, garée non loin de là.

Soufiane - NAHIR ?

Moi - Ouais c'est moi, tu m'as pas oublié à c'que j'vois !

Soufiane - EH MAIS TU JOUES À QUOI LÀ ? AZI LÂCHE-MOI J'TE DIS !

Arbia : Amoureuse de mon beau-père, j'ai perdue mon repère.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant