Chapitre 49

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P.D.V. - NAHIR.

« J'aurai du écouter Soufiane.. »

Telle a été la dernière phrase qu'elle a prononcée avant de quitter la pièce.

Moi - Putain..

Surveillante - Allez, on y retourne.

Elle m'attrape par l'épaule et m'emmene dans ma cellule. Une fois à l'intèrieur, je m'allonges sur le lit et attrape la seule photo d'Arbia qu'il me restait et que Amine m'avait rammené lors de sa dernière visite.

Putain mais qu'est-ce' j'ai foutu ?

Comment ai-je pu être aussi con et.. égoïste à ce point ?

La meuf elle m'aime, moi aussi et il a fallu que je nique tout.

Combien de fois m'a-t'on dit d'arrêter mes trafics ? Combien de fois ? Moi comme un con, j'ai pensé qu'à moi-même et voilà où je me retrouve maitenant.

Certaines me reprocheront aussi le fait d'avoir laissé Arbia, comme ça, alors que rien de bien grand ne pouvait nous empêcher de vivre pleinement notre amour même en étant derrière les barreaux, mais comprenez moi.
J'ai fais ce que je pensais être le mieux pour elle. J'ai jugé bon de la laisser faire sa vie, sans qu'il y ait de freins. Elle est encore si jeune et si fragile, qu'en aucun cas, je n'aimerai qu'elle souffre à cause de moi..

« DÉJEUNÉ ! »

Je me lève et vais chercher le plateau repas que le surveillant a fait passer par la petite ouverture de la porte.
Je vais ensuite me rasseoir et balance le plateau sur la table, après avoir prit la petite brique de jus et le yaourt qui s'y trouvaient.. soit, les seuls choses que je mange depuis maintenant deux mois.

Eh ouais, ici c'est pas le luxe ein. La prison, c'est la prison et tout ce qu'on raconte sur ce lieu n'est que pur vérité.
Ici, la nourriture est dégueulasse, voir, inmangeable. Les conditions de vie sont affreuses, les cellules sont petites, insalubres..
Franchement, je donnerais tout pour rentrer chez moi...

Après avoir avalé mon yaourt et bu mon jus, je dépose tout sur le plateau, m'allonge et ferme les yeux après avoir embrassé les photos des quatres femmes de ma vie. Ma mère, Naya, Enaïdia et Arbia..

-

P.D.V. - ARBIA.

Une fois sortie de la prison, je me suis aussitôt mise à pleurer. J'étais.. comment dire ? Anéantie, meurtrie.. je me sentais.. trahie.

Comment Nahir a-t'il pu me faire une chose pareille ?

Comment a-t'il pu oser me demander de l'oublier, sachant que lui-même sait, que c'est une chose quasi impossible à réaliser.
Nahir je l'aime et du plus profond de mon cœur. Je pourrai donner ma vie pour lui gueh et c'est pour cela que je ne veux pas que lui et moi ça se termine ainsi.
Lui qui pensait bien faire ne venait que de faire empirer le cas dans lequel je suis. J'étais vraiment mal..

« J'aurai du t'écouter Soufiane.. »

Assit sur le capot de sa voiture à faire je ne sais quoi dans son téléphone, à l'entente de ce que je venais de lui dire, étant de dos à moi, il se tourne, se lève et vient me prendre dans ses bras, ce qui n'a que fait redoubler mes pleurs.
On aurait dit un bébé qui pleurait parce qu'il n'avait pas eu son bonbon..

Soufiane - Calme-toi Arbia.. Il s'est passé quoi ?

Moi - Il m'a demandé de faire ma vie.. de.. de.. l'oublier..

Soufiane - Putain..

Il me serre un peu plus puis finit par me ramener dans la voiture. Il entre à son tour, puis démarre.

Arbia : Amoureuse de mon beau-père, j'ai perdue mon repère.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant