Chapitre 2

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« Elle est mon âme, elle est mon cœur,

Elle est ma flamme, mon bonheur,

C'est celle qui ma donné la vie,

Elle fait partie de moi.

Elle est mon sang, elle est mes yeux,

Elle est mon ange le plus précieux,

C'est celle qui m'a donnée la vie,

Elle fait partie de moi .. » (8)

Sur le chemain du retour chez moi, après une journée de travail à la boutique, mon téléphone sonne. Un appel de ma petite sœur :

Moi - Ouai allô ?

Meïna - Arbiooooush ! C'est Meïna.

Moi - Ouai ?

Meïna - 'faut qu'tu viennes vite à la dar* ( maison* ), mama elle pète un cable !

Moi - Quoi ?! Y'a quoi ?!

Meïna - J'peux pas t'expliquer au téléphone, speed !

Moi - J'arrives, j'arrives.

Je raccroches, ranges mon téléphone et me dépêches de prendre mon bus.

_____

Dans le bus, la tête contre la vitre, j'observes le paysage. Vous me direz, rien d'intéréssant, que des tours parmi les autres toutes semblables aux autres. C'est vrai, et à vrai dire je n'observes pas le paysage comme je le prétends si bien. En réalité, je penses, je penses à ce que ma mère aurait pû faire d'autre comme dinguerie, quelle autre connerie avait-elle testé cette fois-ci.

Vous ne comprenez pas vraiment hein ? Je vous expliques, il y a un année de cela, nous étions une famille épanouie, heureuse et sans problème, vous voyez le style de cadre parfait ? Je disais donc que nous étions une famille sans soucis, jusqu'à ce que du jour au lendemain, mon père quitte ma mère, nous quitte sans raison.

Profondemment déçu, perdue et au plus mal, ma mère a sombré, non seulement dans la dépression mais aussi dans l'alcool. Elle s'est mise à boire, malgrés notre interdiction, à noyer sa peine dans l'alcool, qu'elle achetait avec l'argent du loyer, ce qui a causé quelques problèmes financier, la poussant à vendre son corps pour subvenir à nos besoins et ramener de l'argent à la maison, et étant l'aînée de la famille durant l'absence de mes frères, sans emploi à l'époque, je ne pouvais l'aider.

J'ai su assez tardivement que ma mère se prostituait, grâce au " téléphone arabe " ou si vous préférez " les langues de pute " de la cité, je lui en avait parler mais elle avait completement nié. J'ai donc fait comme si je la croyait même si au fond de moi, c'était tout le contraire.

Complètement dans mes pensées, j'avais raté mon arrêt.

Je descends et marches jusqu'à ma cité. Arrivée dans mon bloc, je lançes un " salam " aux gars, la tête baissée :

Un gars - Eh la miss ! Arabia .. C'est ça ?

Moi - Arbia. C'est Arbia.

Le gars - On s'en fout t'façon, t'sais pas si ta mère elle est occupée ce soir ? Askip' c'est un avion d'chasse au lit !

Les autres - Oh le batârd !

Je rougis de honte pendant qu'intèrieurement mon cœur bat aussi vite qu'il le peut.

Moi - Je ne sais pas. Salam.

Puis je m'en vais.

Une fois devant ma porte, je souffles un bon coup et l'ouvres. J'entres, refermes la porte et à peine ai-je posé mon sac que Meïna se précipite vers moi, attrape mon bras et me tire jusqu'à la porte du salon :

Arbia : Amoureuse de mon beau-père, j'ai perdue mon repère.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant