Ça va pas ou quoi ? Hors de question que je montes avec lui.
Moi - Tu comprends pas ou quoi ? J'ai dis j'montes pas !
Nahir - Tu montes pas ?
Moi - Non.
Nahir - Jûres tu montes pas ?
Moi - Hak Allah j'montes ap.
Nahir - Comme tu voudras.
Il redémarre ensuite et s'en va. C'est du moins ce que je pensais, car peu de temps plus tard, alors que je continuais de marcher en direction du bâtiment, une voiture monte sur le trottoire et s'arrête devant moi. J'ai grave flippée sur le coup car elle était à quelques centimètres à peine de moi. Nahir en sort.
Moi - Oh t'es serieux là ? C'est quoi ton problème à la fin ?
Nahir - Discutes pas et montes.
C'est un malade, on est d'accord ?
Il se dirige vers moi, m'attrape comme un sac à patates et me met sur son épaule avant de me rentrer dans la voiture et de démarrer.
Durant tout le long du trajet, j'ai pas arrêtée de lui demander où on allait et comme il ne me répondait pas, je l'insultais.
Bon, une fois arrivés il se gare, puis sort. Je décides de ne pas bouger, alors il arrive de l'autre côté, ouvre la portière et me sort de force. Je me rends compte que nous sommes devant l'hôpital.
Moi - On fait quoi ici ?
Nahir - Avançes et tu comprendras.
Il m'attrape par le bras et me fait entrer dans l'établissement. On marche direction je ne sais où sans passer par l'accueil, puis arrivés à l'étage maternité, il s'arrête devant une salle. Celle-ci contenait une dizaine de couveuses, reliées à des machines.
Moi - Bon, j'peux savoir maintenant pourquoi tu m'as amenée là ?
Nahir - Regarde ces gosses. Tu les vois ?
Moi - Bah oui.
Nahir - Regarde la couveuse maintenant, celle qui s'trouve dans la première rangée, au milieu. Juste en face de nous.
Je la regardes, et vois un petit garçon à l'interieur. Il avait les yeux ouverts, mais ne bougeait pas. Il avait aussi un petit tuyau fixé sur sa bouche à l'aide d'une sorte de scotch.
Moi - C'est bon. Mais j'comprends toujours pas.
Nahir - Tu vois ce gosse ?
Moi - Hmm ?
Nahir - C'est c'lui de ta daronne.
Moi - T'es en train de me dire que ce petit est l'enfant de ma mère et toi, donc mon demi-frère ?
Nahir - Non non, c'est l'fils de ta daronne seulement, pas moi.
Moi - Comment ça ?
Nahir - En réalité, le p'tit là, c'est pas mon fils hin.
Moi - Hin ? Comment t'peux dire ça ?
Nahir - Ses yeux. Il n'a ni les yeux d'ta mere, ni les miens. Les siens sont bleux.
Moi - ..
Nahir - Elle m'a baisé comme il faut hin, cette salope ! Elle me l'a mise à l'envers.
Je ne bouges pas et le fixes.
Nahir - Suis-moi !
Il avançe, je le suis et nous entrons dans la pièce. Nous allons en direction de la couveuse du petit, je le regardes et en effet, ses yeux sont bleux.
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Arbia : Amoureuse de mon beau-père, j'ai perdue mon repère.
Roman d'amourL'amour a ses raisons, le temps fait de nous des inconnus..