Chapitre 17

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Et là, je n'ai même pas le temps de réaliser ce qu'il se passe, que l'on me projete au sol. Ayant fermée les yeux sur le coup, je les réouvres, et vois Nahir en train de battre ma mère.

Il la frappait comme un bonhomme, tandis qu'elle essayait de se défendre.

Nahir - MOI J'SUIS UN FILS DE PUTE HEIN ?! MOI ?! J'VAIS T'NIQUER AUJOURD'HUI TOI !

Je ne restes pas allonger une minute de plus au sol, je me lèves et vais les rejoindres dans la cuisine.

Moi - NAHIR ARRÊTES LÀ, LÂCHE MA DARONNE SAL CONNARD !

Bien trop occupé, il ne me répond pas. Je me mets donc à le pousser, ce qui était vraiment dur vu son gabarit par rapport au mien. Je lui donnais des coups de pied, des gifles, tout, mais il ne bougeait pas. J'ai tout fais, et c'est donc au bout de 5 minutes, que j'ai réussi à le dégager de ma mère.

Il se lève tout essoufflé, crache et dit :

Nahir - Tu verras sale salope. Moi j'suis un fils de pute pour que tu m'fasses ça ? Attends. C'est pas fini toi et moi.

Moi - FERMES TA GUEULE ET SORS SAL BÂTARD !

Il s'avançes vers moi, me prend par le col et me pousse contre le mur.

Nahir - Répètes c'que tu viens d'dire .. Moi j'suis un bâtard ?

J'ai pas répondu tout de suite. Je l'ai regardé fixement dans les yeux, histoire de l'énérvé un peu plus.

Moi - J'ai dis, ..

J'ai même pas le temps de terminer ma phrase, que je me ramasses un claque de sa part, qui m'a direct mise au sol. Il sort ensuite de la maison, sous mes insultes. Je me diriges ensuite vers ma mère, qui elle, était au sol, le nez en sang.

Moi - Ça va yemma ?

Maman - Donne moi des mouchoirs.

Je prends des mouchoirs et les lui tends. Elle se nettoie ensuite le nez, je l'aides à se relever, puis elle s'assoies sur une chaise.

Maman - Ramene-moi de l'eau s'il-te-plaît.

Je vais lui chercher un verre d'eau et le lui donnes. Une fois son verre terminé, elle se tourne vers moi, regarde ma joue, la caresse et me dit :

Maman - Benthi, c'est lui qui t'a fais ça ?

Moi - Oui.

Maman - Olala ! Je suis vraiment désolée.

Moi - C'est pas ta faute, mais faudrait quand même appeler la police maman. T'as vu c'qu'il t'as fait ? Je sais pas pourquoi d'ailleurs, et si ça arrive tout le temps, mais ..

Maman - J'appelerai personne.

Moi - Quoi ?

Maman - Je n'dirai rien à personne et sûrement pas à la police. Toi non plus d'ailleurs.

Moi - T'es serieuse yemma ! T'as vu c' qu'il t'as fait ?! Imagine il te refait la même ?!

Maman - Si il l'a fait c'est qu'il y avait sûrement une raison, et puis de toute façon c'est entre lui et moi.

Moi - Zehma ça m'regarde pas ?

Maman - Tout a fait.

Moi - Ok. Azy ciao, j'sais même pas qu'est-ce' qui ma pris de venir même !

Je ramasses mon sac, et m'en vais. En sah elle m'énérvait grave celle-là, elle voulait toujours pas comprendre que Nahir s'en foutait d'elle, non, elle était toujours là à le défendre et ça, ça me mettait grave le seum ! Durant tout le long du chemain j'avais les sourcils froncés, pour cause tout le monde devait me regarder.

Soit, arrivée à la maison, je calcules personne, je me diriges directement vers ma chambre, poses mes affaires et m'allonges sur mon lit.

*

J'étais là, dans mon lit, à penser à ce qui s'était passé chez ma mère et ma colère n'était toujours pas passé. Je me mets donc à pleurer, non de tristesse oula je ne sais pas quoi ! Non, d'énervement, c'étais le seul moyen d'évacuer.

Par contre, ma joue s'était pas trop ça. J'avais hyper mal, mais bon pour moi ce n'étais rien d'alarmant. Soit, je ..

... - OH ARBIA !

Quelqu'un me sort de mes pensées. Je tournes ma tête en direction de la porte, et vois Amine :

Moi - Hm, quoi là ?

Amine - D'puis t'à l'heure j'te causes.

Moi - Ouais bah c'est bon j'avais pas entendu putain.

Amine - Parle ienb avec moi, j'te l'dis maint'nant !

Moi - Tss.

Amine - Bref d'puis quand t'es àl ?

Moi - Cheap. Ça fait longtemps en tout cas.

Amine - Et pourquoi t'as prév'nu personne ?

Je hausses les épaules.

Amine - Continues toi, j'sais pas si t'es en pleine crise d'adolescance oula t'as tes règles mais t'as intérêt à vite te calmer s'tu veux pas t'ramasser deux claques là ! Azy, on va manger là !

Je ne réponds pas, je me lèves et le suis jusqu'au salon. Je m'assois avec les autres, puis au moment où je lèves la tête, je vois tout les regards braqués sur moi.

Moi - Quoi encore ?

Meïna - Starghfirou'llah. Arbia, wesh !

Moi - Euh .. Wesh.

Meïna - Non mais non, j'dis pas wesh pour te dire bonjour ..

Moi - Sympa.

Meïna - J'dis ça pour ta joue, t'as quoi ?

Moi - Comment ça j'ai quoi ? Elle a quoi ma joue ?

Amine - Elle est grave enflée, en plus tu parles même pas normalement. Wllh j'avais pas capté !

Moi - Hun ?

Meïna - Viens, viens.

Elle m'attrape par le poignet, me lève, et me ramène devant un miroir.

Meïna - Regardes.

Je tournes ma tête, et hurles. Alors c'est comme ça que c'était transformée ma joue ? Voilà pourquoi j'avais mal !

Imaginez-vous la joue d'une personne ayant la rage de dents, puis en un peu plus pire : ma joue était ainsi, et toute rouge.

Moi, en chuchotant - Putaaaaain ..

Meïna - Quoi ?

Moi, en repartant dans le salon - Rien, rien.

Je me rassois avec les autres à table.

Amine - Comment tu t'es fais aç ?

Moi - Je m'le suis pas fait.

Amine - Zehma c'est arrivé comme par magie ?

Moi - Non même pas, mais comme ces temps j'ai tout le temps mal aux dents, ça doit être une rage.

Amine - Ah miskinaaa.

Moi - Ta race.

Puis il me donne une claque derrière la tête. Biensûr ce que je leur avais dit était du mytho, mais bon, comme d'habitude j'avais voulu éviter toute histoire parce que si je leur avais dis que c'étais Nahir qui m'avait giflé, ça ce serait retourné non seulement contre lui, mais aussi contre moi.

Enfin bref, le dîner a suivit son cours, nous avons mangés dans le calme.

*

Le soir même, alors que nous sommes tous bien installés devant la télévision, Amir vient vers moi, et me dit :

Amir - Arbia ?

Je me tournes et le regardes.

Amir - Suis-moi stp. Faut qu'on parle toi et moi.

Je ne discutes pas, je me lèves et le suis jusqu'à la chambre de Harouna. J'entres et restes debout, tandis que lui ferme la porte, et s'assoit sur le bureau.

Amir - [...]

Arbia : Amoureuse de mon beau-père, j'ai perdue mon repère.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant