Le vrombissement du moteur était si fort que sophia avait presque mal à la tête. Les mains sur les oreilles, des gouttes de sueur glissant entre ses seins, elle leva les yeux vers l’hélicoptère. Le petit point gris devenait de plus en plus gros, dans le ciel uniformément bleu.
— Ça y est, il est arrivé, lui annonça Brady, le contremaître, lorsque les pales s’arrêtèrent enfin. Ne panique pas comme cela, Sophia ! Oui, Ben Parker est le grand patron, mais ce n’est pas une raison pour avoir peur. Il ne mord pas, tout ira bien, d’accord ?
— D’accord.
Elle ajouta un geste de la tête pour donner plus de poids à sa réponse, dernière trace de la jeune fille obéissante qu’elle avait été.
La gorge nouée par l’angoisse, elle regarda ensuite Brady sortir de la véranda et courir vers l’hélicoptère dont la porte venait de s’ouvrir, laissant descendre un homme qui se passa aussitôt la main dans les cheveux. Elle était inquiète, mais pas seulement. Un autre sentiment l’étreignait, un sentiment qui faisait battre son cœur un peu plus vite.
L’homme demeura immobile quelques instants, à fixer l’horizon. Sophia était bouche bée, comme hypnotisée par cette apparition. Il portait un costume parfaitement coupé, sans doute fait sur mesure, qui soulignait un physique digne de celui d’un dieu grec
Même si elle n’avait pas su qu’il était le propriétaire d’une des compagnies de télécommunications les plus puissantes du monde, elle aurait deviné qu’il était milliardaire. D’un seul regard. Cette ferme ne devait être qu’un loisir pour lui, un amusement. Il ne semblait absolument pas à sa place au fin fond de l’Australie, il était bien trop sophistiqué.Ben Parker…
Même son nom était sexy.
Depuis son arrivée à la ferme, Sophia avait entendu à plusieurs reprises des employés parler de lui, évoquer des ragots, des rumeurs. Elle s’était cependant efforcée de ne pas y prêter attention et surtout, de ne pas faire preuve de la moindre curiosité. Si elle voulait que son identité demeure secrète, mieux valait se faire aussi discrète que possible. Mieux valait également s’habiller sobrement et ne pas poser de questions sur le propriétaire de la ferme. Ce qu’elle savait néanmoins, c’était qu’il était riche, très riche, immensément riche même, qu’il aimait les avions, les hélicoptères ainsi que les belles femmes et la vie sauvage en Australie — où il venait dès que l’envie lui prenait.
Son pouls accéléra encore.
Jamais elle n’avait imaginé que Ben Parker pourrait être aussi beau. Aussi parfait.
De son poste d’observation, Sophia regarda Brady s’approcher du patron et les deux hommes échanger quelques mots avant de prendre la direction du bâtiment principal.
Il était encore tôt, et pourtant il faisait déjà très chaud. L’été était arrivé depuis quelques semaines, si bien que parfois elle avait l’impression de vivre dans un véritable sauna. Elle essuya ses mains moites sur son short. Bon sang, pourquoi son cœur ne voulait-il pas ralentir ? Il fallait à tout prix qu’elle se calme, sinon elle allait passer pour la dernière des idiotes.
Était-ce l’arrivée de son patron qui la mettait dans cet état de panique et lui donnait l’impression que son monde était sur le point de s’effondrer ? Avait-elle peur qu’il découvre son identité et tous les stratagèmes qu’elle avait dû concevoir pour se réfugier ici, dans l’Outback australien, afin d’échapper à une étouffante vie faite d’obligations et de représentation ?
Elle n’avait jamais rencontré Ben Parker, mais peut-être avait-il déjà vu sa photo dans un magazine. Après tout, leurs deux mondes n’étaient pas si éloignés l’un de l’autre. Que se passerait-il, s’il la reconnaissait ?
Sophia serra les poings et chassa ces questions de son esprit. Hors de question de faiblir. Parker ne la reconnaîtrait pas. Il ne découvrirait pas sa véritable identité, c’était impossible. Pour la première fois, elle profitait enfin de la vie et s’épanouissait au travail. Et elle avait bien l’intention de continuer. Ici, personne ne s’intéressait à son identité. Personne ne surveillait ses moindres faits et gestes. Ici, elle était seule, vraiment seule. C’était à la fois inquiétant et excitant.
Hélas, ce sentiment de liberté ne durerait pas. Son frère lui avait donné un ultimatum dont le terme se rapprochait à grande vitesse : il exigeait qu’elle soit de retour à Brestania pour Noël, ou au plus tard pour l’anniversaire de leur petite sœur, à la fin du mois de février. Dans quelques mois, tout serait donc terminé ; ce sentiment de paix et de liberté qu’elle connaissait ici disparaîtrait. Elle retrouverait le monde qu’elle avait fui et devrait faire face au futur. Mais elle le ferait à ses conditions. Elle quitterait l’Australie de la même façon qu’elle était arrivée, en toute discrétion, et quand elle seule le déciderait.
Sophia sortit de la véranda, où la chaleur était étouffante, et se dirigea vers la cuisine. Là, la ventilation rendait l’air plus respirable. Un peu plus respirable seulement, alors elle tenta de s’éventer d’un geste de la main
Elle entendit les voix masculines se rapprocher et prit une profonde respiration. Elle ne pouvait plus faire marche arrière, désormais…* *
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UN Millionnaire Pas Comme Les Autres
RomanceSophie jeune femme pleine de mystère rencontre le beau millionnaire Parker Ça va faire des étincelles! !! Ses seins s'écrasèrent contre le torse nu et musclé de Ben. Elle frissonna en sentant son souffle chaud dans son cou, puis il plaqua la bouche...