Dispute

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Je suis submergée par mon travail en ce moment, je suis archi crevée. Wow, j'ai utilisé le mot submergé même dans cette situation, mon intelligence ne se perd pas.

J'ai genre des gigantesques cernes sous les yeux et je baille toute les trois secondes. Youpi, bienvenue dans le monde du travail !

Enfin, je peux me réconforter en me disant que toute mon équipe de travail est dans le même état que moi. Ouais c'est littéralement une maison d'édition rempli de zombie. On est plus très frais quoi. Je dois probablement ressembler à une barbapapa toute plate.

J'ai tellement de boulot que j'ai même pas le temps de voir Karma en ce moment. Je l'appelle et je lui envoi des messages dès que je peux, mais c'est pas simple. En plus, lui aussi à pas mal de travail à faire.

Le boulot est un obstacle à notre amour ! Dit comme ça, ça fait super niais, beurk.

-Qu'est-ce que c'est que ce travail ? Recommence ! Cria une voix à l'autre bout du couloir.

Saperlotte, il casse vraiment les oreilles ce mec. C'est le nouveau chef d'équipe et bordel de nouille qu'est-ce que j'ai envie de fracasser sa figure contre mon clavier d'ordinateur.

Il demande de terminer le travail dans des délais vraiment impossible à tenir, et il se croit le meilleur du monde mais il fait rien d'autre que de crier sur les gens. Ouais ce mec c'est vraiment une tête à claque.

Je passe les pauses déjeuner où il fait que de se vanter en disant qu'on a de la chance de l'avoir et blablabla. Un jour je pense que je vais vraiment craquer et je vais me faire virer je le sens.

L'ancien chef d'équipe qui gérait notre partie de la maison d'édition est parti à la retraite, qu'est-ce que je le regrette bon sang !

-Mademoiselle Budô, plutôt que de rêvasser, finissez votre travail ! Cria le chef d'équipe.

Mon crayon à papier vient de se briser dans ma main. Je vais lui enfoncer la tête dans une poubelle du bureau à ce chef pourave. Même si je me fait virer, je pense que je serais la satisfaction incarnée.

Bref, je crois que je vais plutôt continuer de travailler avant qu'il se remette à hurler parce que visiblement il a pas d'autre moyen de s'exprimer.

À la fin de la journée, j'en pouvais plus. J'avais mal aux oreilles et au crâne à cause des hurlements de l'autre abruti de chef. Vivement que je rentre chez moi dans le calme, j'en peu vraiment plus de ce gars.

-Je vous invite tous aujourd'hui, dit soudainement le chef d'équipe.

Oh madame ironie tu es revenue ! Bonjour à toi ! Je me portais vraiment bien sans toi tu sais ? Tu m'as absolument pas manqué ! Et je crois que tu as manqué à personne vu les têtes blasés de mes collègues de travail qui semblent pas vraiment vouloir y aller.

Désolée madame ironie mais cette fois-ci je vais t'échapper. Alors que tout le monde se réunit pour suivre le chef, je profite pour disparaître discrètement dans la masse et finalement m'éloigner pour sortir par une autre porte. J'avoue les techniques de ninja ça aide en terme de discrétion.

Alors que je suis enfin dehors, je vois mon chef au loin se diriger vers un restaurant avec mes collègues qui ressemblent plus à des zombies. S'ils pouvaient manger le chef ça m'arrangerait.

Finalement, je décide de rentrer chez moi. Une fois arrivée dans mon appartement, je me jette littéralement sur mon canapé, crevée de ma journée. Je suis fatiguée, j'en ai ras la cacahuète de ce chef à la noix.

Cacahuète, chef à la noix...
Ouais je sais je suis drôle.

Je pourrais même raconter cette blague à Karma puisqu'il est en train de m'appeler. On s'appelle souvent le soir après être sortie du travail.

Une barbapapa déjantéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant